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Music

Eerie Von prépare le documentaire définitif sur les Misfits, Samhain et Danzig

Des garages du New Jersey à Rick Rubin, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la triplette maléfique.

Photo - Tom Begrowits

Bassiste légendaire de Samhain et Danzig, archiviste/photographe des Misfits, Eerie Von possède dans ses tiroirs un trésor inestimable. Après avoir sorti en 2009 un premier livre, Misery Obscura (témoignage fascinant contenant quelques-unes des plus belles photos jamais vues des groupes pré-cités), Eerie bosse aujourd'hui en parallèle sur un second recueil, Misery Perfectum et un documentaire du même nom. Le livre et le docu, qui devraient en toute logique s'imposer comme les documents définitifs sur les Misfits, Samhain et Danzig, sont actuellement en attente d'une levée de fonds (sur Kickstarter). On en a profité pour se poser 6 minutes avec Eerie pour causer de punk rock, de Rick Rubin et de la putain de reformation de Danzig. Noisey : Comment as-tu découvert le punk ?
Eerie Von : Ma soeur, Sue, était à fond dedans et allait voir jouer plein de groupes. Elle achetait des disques, découvrait des tas de groupes, et j'entendais la musique passer à travers la porte de sa chambre - parfois, elle me disait d'écouter tel ou tel truc. Au lycée, il y avait genre 3 personnes qui écoutaient du punk rock - Doyle, Bob Montena et Chris Marino. C'est Doyle (futur guitariste des Misfits) qui m'a réellement fait tomber dans le truc, en même temps que ma soeur, et ensuite, Bob et Chris m'ont fait découvrir un milion d'autres groupes dont je n'avais jamais entendu parler. C'était une chouette époque, j'imagine que c'était la même chose que lorsque les gosses des années 50 ont découvert le rock'n'roll.

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Qu'est ce qui t'a branché en premier, le punk ou la photo ?
J'ai commencé à écouter de la musique quand j'avais 5 ans. Mes parents avaient des disques des Beatles, et j'écoutais les trucs qu'eux écoutaient pendant leur adolescence dans les 50's. Ensuite, j'ai découvert American Bandstand et Soul Train, donc je suis tombé amoureux de la Motown. Je crois que le premier disque que j'ai acheté, ça devait être Elvis ou les Jackson Five. La passion pour la photo m'est tombée dessus bien plus tard, vers la fin du collège.

Ça fait 20 ans que John Christ et toi avez quittés Danzig. Dans une interview récente, à l'évocation d'une possible reformation du groupe, John a répondu « où et quand ? ». Qu'est ce qui te pousserait à repartir en tournée avec Danzig ? Visiblement, Glenn ne serait pas contre non plus…
Je n'ai plus aucune nouvelle de John ou Chuck, donc cette déclaration me surprend un peu - il n'a jamais été pleinement satisfait avec le groupe d'ailleurs. Je le ferais si Chuck et John étaient de la partie, et à condition qu'on enregistre un nouvel album. Ça m'étonne que Glenn fasse des reunion shows depuis 1998, et notamment sa version des Misfits avec Doyle, qui revient depuis quasiment 10 ans - parce qu'il n'a jamais eu l'air d'être très nostalgique de tout ça. Mais bon, c'est confortable de revenir en arrière, et puis il faut que les nouveaux fans connaissent les vieux disques, pour qu'ils les achètent. Ça ne me surprendrait pas que le catalogue de Samhain soit bientôt réédité. C'est bon pour le business.

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Comment l'idée de transformer tes archives en documentaire t'es venue ?
J'adore les documentaires, surtout ceux sur la musique, donc ça me semblait évident de le faire. Et puis j'aime filmer aussi, et prendre des photos, conserver les posters, les flyers, tout ce qui concerne la promo. J'ai toujour été considéré comme le « gardien de la flamme » donc ça devait forcément arriver un jour où l'autre. Je savais que ce groupe allait devenir énormet, il y aura sûrement des gens qui voudront voir ce film.

Il y a déjà une date de sortie pour Misery Perfectum ?
Le livre sortira avant le documentaire. On a encore du boulot de montage à faire. Et j'ai encore mis la main sur des tas d'archives inédites.

Tu étais dans Samhain au moment où le groupe s'est métamorphosé en Danzig. Comment Rick Rubin a débarqué là-dedans et quel a été son rôle exact dans la naissanse de Danzig et dans le succès du groupe ?
Rick faisait ce que n'importe quel label faisait - il écoutait ce qui se disait dans la rue, il transmettait à ses D.A., et un jour, il s'est pointé à l'un de nos concerts au Ritz, à New York. Il a aimé et nous a pris sous son aile. L'évolution du groupe, de Samhain à Danzig, s'est faite parce qu'on avait deux mecs vraiment talentueux dans le groupe, qui apportaient leur expérience et leur technique. À ça, est venu se greffer un metalhead qui faisait ce qu'il voulait avec son instrument, qui avait été à la fac et était autant fan de jazz et de musique classique que de Iron Maiden - ce qui ouvrait le champ des possibles du groupe de manière assez significative. Et puis, il y avait Chuck Biscuits, un gars incroyable qui mettait le feu à chaque concert. Pour ce qui est du succès… Avoir une grosse structure derrière toi aide souvent, mais on devait quand même tourner intensément pour se faire connaître - on n'était pas diffusés sur MTV, on s'est fait nous-mêmes, on a construit notre propre réputation. Le groupe n'est jamais devenu aussi gros que ce qu'on imaginait, mais avoir Rubin dans l'affaire et une bonne distribution nous a clairement aidé - même si ça n'a pas été aussi déterminant que ce que tout le monde pense.

Tes albums solo passent allègrement du doom rock à la country. Tu vas en sortir un nouveau prochainement ?
J'écris toujours de nouvelles chansons, et je pioche des trucs dans des sessions que je n'ai jamais utilisées, donc ouais, je suis bien impatient d'aller enregistrer le prochain à Nashville, avec quelques potes et connaissances. Ce sera le dernier je pense, mais cette fois avec un groupe derrière - et ce sera un peu plus varié. Le dernier était plutôt country. Celui-ci sera différent. Kyle Harcott garde la foi sur Twitter.