L'artiste surf-rock cambodgienne Ros SereysotheaQuand un ami m'a invité il y a quelques années à une soirée « Surf Rock Cambodgien » dans son appartement délabré à Sheffield, en Angleterre, ma première réaction a été de me dire qu'il se la jouait un peu. Je pensais :C'est qu'une mode rétro, le genre de truc que les gens qui collectionnent des vinyles de noise trouvent mortel uniquement parce que c'est kitsch et obscur.
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«Penh Jet Thai Bong Mouy (Ago Go)», par Ros Sereysothea
Ce qui rend cette musique unique et intemporelle, c'est en partie l'histoire qui se cache derrière. De la même manière qu'écouter le folk erratique de Daniel Johnston prend une autre dimension quand on sait qu'il est schizophrène et bipolaire, le rock cambodgien a une sonorité différente lorsqu'on connaît le destin tragique des musiciens qui le jouaient.
Mais ça n'est pas forcément une mauvaise chose. Si l'histoire de Sin Sinsamuth, Ros Sereysothea, et le nombre incalculable d'autres musiciens qui ont péri dans les camps de la mort des Khmers Rouges peut aider un nouveau public à découvrir leur musique, il faut qu'elle continue à être racontée.
Daniel Woolfson est sur Twitter - @DWoolfson