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On a interviewé le type qui a monté toute la supercherie autour des faux groupes metal de H&M

Voilà le fin mot de l'histoire.

On vous avait dit que ce ne serait sans doute qu'une question d'heures. L'invraisemblable histoire des faux groupes metal inventés par H&M touche désormais à sa fin : il s'avère, comme nous l'avion supposé que tout avait été orchestré par des trolls de haut niveau, parmi lesquels Henri Sorvali, clavier de Finntrol et Moonsorrow, qui avait un temps joué le rôle du médiateur acheté par la marque pour légitimer ses groupes. Notre collègue britannique Emma Garland l'a contacté pour qu'il nous raconte les dessous de l'histoire.

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Noisey : Alors, Henri - ces groupes sur Strong Scene Productions, ils existent ou pas ?
Henri Sorvali : Non. Ils ont tous été inventés à partir des noms sur les patches et les T-shirts de la collection de printemps H&M.

Tu as fait ça pour dénoncer la récupération de la culture metal et de son esthétique par une multinationale ?
En partie, oui. Mais on a aussi voulu montrer que tu ne pouvais pas vendre la contre-culture, surtout quand on n'y connaît rien. Tu dois connaître les produits que tu vends, et la mission de Strong Scene dans ce cas précis, était d'éduquer et de pousser les gens à réfléchir, à utiliser leur esprit critique. Et non, H&M ne m'ont pas proposé de boulot, comme j'ai pu le lire ici et là !

Ça fait beaucoup de boulot pour juste troller H&M. Pourquoi perdre autant de temps là-dessus ?
On a monté cette fausse société (composée d'une dizaine de personnes, issues de différentes scènes musicales, réparties sur toute la Scandinavie) pour provoquer une réaction. Pour montrer que la culture metal n'était pas seulement un truc cool, jetable, qu'il y avait énorément de choses derrière, des choses plus profondes, qui signifient beaucoup pour des tas de gens et qui vont au-delà des gimmicks que les marques comme H&M essayent de récupérer. La scène metal est incroyablement variée, tu ne peux pas la résumer à une veste et deux T-shirts. Strong Scene n'a aucun but politique ou idéologique, on voulait juste souligner l'absurdité de la situation.

Tu joues dans un groupe metal, Finntroll. Marrant pour un type qui vient de s'imposer comme le troll le plus génial de 2015.
C'est clair que ça aurait pu être un beau coup de pub pour le groupe, mais ça n'a pas été pensé dans ce sens. Toi, tu appelles ça du trolling, pour moi c'est un coup de pied dans la fourmilière. Les autres coups de pieds, on s'en charge avec Finntroll !