Voici « Radio Violante », la nouvelle mixtape de Claude Violante

C'est bourré d'emprunts et de clins d'oeil au RnB 90's, comme à peu près tout ce qu'elle fait, ça tue, et vous êtes condamnés à l'écouter en boucle jusque à la rentrée.

par Lelo Jimmy Batista

13.7.16

Tel que vous me lisez, là, je suis techniquement en vacances, et en vacances, j'ai un principe immuable : je ne réponds à aucun mail, j'éteins mon téléphone et je n'écoute pas de musique. Alors pourquoi je me retrouve aujourd'hui à écrire quatre paragraphes sur un disque qu'on m'a envoyé par mail après m'avoir prévenu par téléphone ? Parce que c'est Claude Violante. Et Claude Violante n'est pas seulement, comme on vous l'a déjà dit, un des 7 ou 8 trucs capables de rendre un être humain heureux, c'est aussi et surtout une des plus infernales arlésiennes du paysage musical actuel : 3 ans qu'on attend son premier album, sans cesse annoncé, puis repoussé, puis ré-annoncé, puis re-repoussé. Alors forcément, quand on vous signale qu'elle s'apprête à sortir une mixtape, une simple mixtape, pas même un vrai disque, vous vous asseyez tranquillement sur vos principes et vous répondez aux mails, au téléphone et vous écoutez l'engin 11, 12, 16, 25, 48, 129 fois - parce que son précédent EP date déjà d'il y a plus d'un an et que vous savez que l'album n'est, fatalement, pas encore pour demain. Judicieusement baptisée Radio Violante, cette mixtape réalisée au Studio Red Bull Paris se présente comme un pur exercice de style, bourré d'accapellas et de thèmes empruntés au RnB des années 90. Un parti pris assumé jusqu'au bout du bout, des supplications outrancières de « Cry For Me » à la croquignolesque pochette, et où on note deux vraies Claude Violante-ries certifiées non coupées, « Fifth Child » et « Pony ». Et à défaut d'annoncer l'album (allez, 2017, on y croit), elles pourraient tout à fait donner le ton de son prochain EP - qui, lui, est bel et bien prévu pour la rentrée. Ah oui, on allait oublier : Radio Violante est en écouté intégrale juste-en dessous. Pour la première fois dans l'histoire des articles écrits en plein mileu des vacances et des pochette croquignolesques, bien évidemment.