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Music

Madball viennent de fêter les 20 ans de leur album culte, Set It Off

Freddy Cricien revient sur les « leçons de rue » qu'il a appris avec son groupe à New-York.
MADBALL

En activité depuis près de 25 ans, Madball a toujours été un cas à part dans l’histoire du hardcore new-yorkais, et du hardcore tout court. Quoi ? Oui, c’est la même intro que

l’interview de Sick Of It All

qu’on vous proposait la semaine dernière, mais qu’est ce qu’on y peut ? Qu'il s'agisse d'eux, de

Cro-Mags

, de Youth Of Today ou de Leeway, la majorité des groupes à avoir évolué dans cette scène ont eu des destins incroyables. C’est comme ça, c’est la loi.

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Et c’est le cas de Madball. Le groupe consistait au départ en une version d’Agnostic Front avec Freddy Cricien, le petit frère de Roger Miret, à sa place au micro. Lorsque le premier EP du groupe,

Ball Of Destruction

, sort en 1989, Freddy est alors âgé de 13 ans (vous avez bien lu, on peut d’ailleurs suivre la progression cet enfant de la scène,

ici à 7 ans

ou là,

à l’âge de 9 ans

!) C’était la fin des années 80. Depuis cette époque, Madball y va de son petit album tous les 3 ans. Des disques qui, on doit le dire, ont perdu l’étincelle des débuts depuis

Hold It Down

sorti en 2000 (le hardcore new-yorkais est-il mort avec le rap new-yorkais ? La question mérite d'etre posée).

Quoi qu’il en soit, ils sont toujours là, toujours

fitted

, tournent énormément et organisent même leur propre festival à NY, le

Black & Blue Bowl

. Le groupe a récemment rejoué leur album culte de 1994,

Set It Off

, lors du festival

This Is Hardcore

qui a eu lieu à Philadelphie le week-end dernier. On s’est posé avec Freddy Cricien pour en savoir un peu plus sur ce délire rétro.

« We don’t fake it, we just take it. »

Noisey : Madball vient de rejouer Set It Off en entier pour fêter les 20 ans de l’album. À quel point ce disque est important pour toi ?

Freddy Cricien :

Pour être honnête, on n’est pas vraiment un groupe qui célèbre habituellement ce genre de trucs. Les soi-disantes « dates importantes » font partie du passé, mais les gens te sortent tout le temps « hey, pourquoi vous n’avez pas fêté ci ou ça »… On n’est tout simplement pas le genre de groupe à faire ça. On a toujours l’impression d’être un groupe tout nouveau, on essaye d’atteindre de nouvelles personnes, on continue de lutter. On ne se repose pas sur nos lauriers en capitalisant sur notre passé. Je conçois que c’est un peu dommage parfois, parce que certaines dates clés sont importantes, elles marquent un accomplissement. Peut-être qu’on devrait en faire plus.

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Set It Off a vraiment posé les jalons d’un style et d’une époque du New York Hardcore. J’ai l’impression que tu ne peux pas évoquer les années 90 sans mentionner ce disque.

Merci, j’apprécie le compliment. Mais c’est ça le truc, on n’a jamais pensé dans ce sens là. On fait juste en sorte d’aller de l’avant et de continuer à faire ce qu’on a fait. Mais plus on en parle aux gens, plus on mesure l’importance qu’a eu ce disque ou notre groupe en général pour plein de générations différentes. Les choses sont comme ça et ce disque nous a permis une exposition incroyable, pas seulement au sein du public hardcore, mais aussi du public metal et partout ailleurs. C’était notre premier album sur Roadrunner, c’est un disque marquant pour beaucoup de monde, et nous sommes heureux de le fêter.

Madball au top de leur puissance en 1994. Il y a maintenant un jardin collectif à cet endroit.

J’aimerais savoir pourquoi vous avez accepté de rejouer entièrement Set If Off au This Is Hardcore festival au lieu de le faire à votre propre festival, le Black & Blue Bowl. Le This Is Hardcore a une signification particulière pour vous ?

Ça s’est tout simplement mis en place comme ça. On n’allait pas rejouer au Black & Blue puisqu’on y avait déjà joué l’année dernière, et pour rendre à César ce qui est à César, c’est Joe Hardcore (le fondateur de This Is Hardcore) qui est à l’initiative de ce concert.

On discutait du festival et Joe nous a fait : « hey les gars, vous ne comptez pas fêter le 20ème anniversaire de

Publicité

Set It Off

? » et je lui ai répondu qu'on n’y avait même pas pensé : « wow, ça fait déjà 20 ans ?» C’est lui qui nous l’a rappelé en fait, donc on devait forcément le faire avec lui.

Le concept de ce concert est un peu délicat, je ne suis pas vraiment dans le délire rétro. Je trouve ça cool de rejouer des vieux sets hein, j’ai vu des vieux groupes le faire et ça marchait très bien, mais nous ne l’avons jamais fait auparavant. J’étais un peu sceptique au début parce que je ne voulais pas que ça devienne un genre de performance.

Puis j’y ai réfléchi, et plus j’y pensais, plus je réalisais que c’était en effet un disque important. C'était notre premier album et on a réinterprété le hardcore à notre façon, avec un truc complètement différent de l’époque. Et il a froissé pas mal de gens dans d’autres cercles quand il est sorti. Même si on avait des morceaux old school, certains puristes étaient là : « whoa, qu’est ce que vous êtes en train de faire les mecs ? Qu’est ce que vous faites avec le NYHC ? C’est trop groovy, trop metal. » Aujourd’hui

Set It Off

est considéré comme un disque old school mais à l’époque c’était une toute nouvelle approche, tout du moins pour nous.

Vous avez décidé de sortir votre nouvel album, Hardcore Lives, sur votre propre label Black & Blue et sur Nuclear Blast en Europe.

C’est un rêve de longue date. Depuis des années, lentement mais sûrement, je songe à prendre les choses en main et cette sortie est venue concrétiser tout ça. En réalité, on avait une autre option avec Nuclear Blast et j’ai vraiment pesé le pour et le contre. Je ne suis pas aussi impliqué dans la distribution en Europe que dans celle aux Etats-Unis, et même si je veux avoir le contrôle, je ne vais pas compromettre la portée que ce deal peut nous apporter.

Publicité

Petit à petit, l’oiseau fait son nid.

Exactement, on n’est pas des exploitants, on est profondément investi dans cette culture. On est là pour le long terme. Et je crois que c’est plus bénéfique pour nous de rester sur Nuclear Blast, pour ce disque en tout cas, parce qu’on a vu tout le soutien qu’il nous ont apporté et ils ont vraiment adoré

Hardcore Lives

. Je suis content de cette décision.

MADBALL

En activité depuis près de 25 ans, Madball a toujours été un cas à part dans l’histoire du hardcore new-yorkais, et du hardcore tout court. Quoi ? Oui, c’est la même intro que

l’interview de Sick Of It All

qu’on vous proposait la semaine dernière, mais qu’est ce qu’on y peut ? Qu'il s'agisse d'eux, de

Cro-Mags

, de Youth Of Today ou de Leeway, la majorité des groupes à avoir évolué dans cette scène ont eu des destins incroyables. C’est comme ça, c’est la loi.



Et c’est le cas de Madball. Le groupe consistait au départ en une version d’Agnostic Front avec Freddy Cricien, le petit frère de Roger Miret, à sa place au micro. Lorsque le premier EP du groupe,

Ball Of Destruction

, sort en 1989, Freddy est alors âgé de 13 ans (vous avez bien lu, on peut d’ailleurs suivre la progression cet enfant de la scène,

ici à 7 ans

ou là,

à l’âge de 9 ans

!) C’était la fin des années 80. Depuis cette époque, Madball y va de son petit album tous les 3 ans. Des disques qui, on doit le dire, ont perdu l’étincelle des débuts depuis

Hold It Down

sorti en 2000 (le hardcore new-yorkais est-il mort avec le rap new-yorkais ? La question mérite d'etre posée).



Quoi qu’il en soit, ils sont toujours là, toujours

fitted

, tournent énormément et organisent même leur propre festival à NY, le

Black & Blue Bowl

. Le groupe a récemment rejoué leur album culte de 1994,

Set It Off

, lors du festival

This Is Hardcore

qui a eu lieu à Philadelphie le week-end dernier. On s’est posé avec Freddy Cricien pour en savoir un peu plus sur ce délire rétro.





« We don’t fake it, we just take it. »


Noisey : Madball vient de rejouer Set It Off en entier pour fêter les 20 ans de l’album. À quel point ce disque est important pour toi ?
Freddy Cricien :

Pour être honnête, on n’est pas vraiment un groupe qui célèbre habituellement ce genre de trucs. Les soi-disantes « dates importantes » font partie du passé, mais les gens te sortent tout le temps « hey, pourquoi vous n’avez pas fêté ci ou ça »… On n’est tout simplement pas le genre de groupe à faire ça. On a toujours l’impression d’être un groupe tout nouveau, on essaye d’atteindre de nouvelles personnes, on continue de lutter. On ne se repose pas sur nos lauriers en capitalisant sur notre passé. Je conçois que c’est un peu dommage parfois, parce que certaines dates clés sont importantes, elles marquent un accomplissement. Peut-être qu’on devrait en faire plus.



Set It Off a vraiment posé les jalons d’un style et d’une époque du New York Hardcore. J’ai l’impression que tu ne peux pas évoquer les années 90 sans mentionner ce disque.

Merci, j’apprécie le compliment. Mais c’est ça le truc, on n’a jamais pensé dans ce sens là. On fait juste en sorte d’aller de l’avant et de continuer à faire ce qu’on a fait. Mais plus on en parle aux gens, plus on mesure l’importance qu’a eu ce disque ou notre groupe en général pour plein de générations différentes. Les choses sont comme ça et ce disque nous a permis une exposition incroyable, pas seulement au sein du public hardcore, mais aussi du public metal et partout ailleurs. C’était notre premier album sur Roadrunner, c’est un disque marquant pour beaucoup de monde, et nous sommes heureux de le fêter.





Madball au top de leur puissance en 1994. Il y a maintenant un jardin collectif à cet endroit.

J’aimerais savoir pourquoi vous avez accepté de rejouer entièrement Set If Off au This Is Hardcore festival au lieu de le faire à votre propre festival, le Black & Blue Bowl. Le This Is Hardcore a une signification particulière pour vous ?

Ça s’est tout simplement mis en place comme ça. On n’allait pas rejouer au Black & Blue puisqu’on y avait déjà joué l’année dernière, et pour rendre à César ce qui est à César, c’est Joe Hardcore (le fondateur de This Is Hardcore) qui est à l’initiative de ce concert.


On discutait du festival et Joe nous a fait : « hey les gars, vous ne comptez pas fêter le 20ème anniversaire de

Set It Off

? » et je lui ai répondu qu'on n’y avait même pas pensé : « wow, ça fait déjà 20 ans ?» C’est lui qui nous l’a rappelé en fait, donc on devait forcément le faire avec lui.



Le concept de ce concert est un peu délicat, je ne suis pas vraiment dans le délire rétro. Je trouve ça cool de rejouer des vieux sets hein, j’ai vu des vieux groupes le faire et ça marchait très bien, mais nous ne l’avons jamais fait auparavant. J’étais un peu sceptique au début parce que je ne voulais pas que ça devienne un genre de performance.



Puis j’y ai réfléchi, et plus j’y pensais, plus je réalisais que c’était en effet un disque important. C'était notre premier album et on a réinterprété le hardcore à notre façon, avec un truc complètement différent de l’époque. Et il a froissé pas mal de gens dans d’autres cercles quand il est sorti. Même si on avait des morceaux old school, certains puristes étaient là : « whoa, qu’est ce que vous êtes en train de faire les mecs ? Qu’est ce que vous faites avec le NYHC ? C’est trop groovy, trop metal. » Aujourd’hui

Set It Off

est considéré comme un disque old school mais à l’époque c’était une toute nouvelle approche, tout du moins pour nous.





Vous avez décidé de sortir votre nouvel album, Hardcore Lives, sur votre propre label Black & Blue et sur Nuclear Blast en Europe.

C’est un rêve de longue date. Depuis des années, lentement mais sûrement, je songe à prendre les choses en main et cette sortie est venue concrétiser tout ça. En réalité, on avait une autre option avec Nuclear Blast et j’ai vraiment pesé le pour et le contre. Je ne suis pas aussi impliqué dans la distribution en Europe que dans celle aux Etats-Unis, et même si je veux avoir le contrôle, je ne vais pas compromettre la portée que ce deal peut nous apporter.



Petit à petit, l’oiseau fait son nid.

Exactement, on n’est pas des exploitants, on est profondément investi dans cette culture. On est là pour le long terme. Et je crois que c’est plus bénéfique pour nous de rester sur Nuclear Blast, pour ce disque en tout cas, parce qu’on a vu tout le soutien qu’il nous ont apporté et ils ont vraiment adoré

Hardcore Lives

. Je suis content de cette décision.





Pour moi, votre discours est très proche de celui des débuts du NYHC, cette idée de PMA (Positive Mental Attitude), le tout agrémenté d'histoires bien ancrées dans le monde réel. J’ai l’impression qu’au fur et à mesure que le hardcore évolue, les gens s’éloignent du côté positif et s’intéressent plus au côté violent de cette culture. Tu penses quoi des groupes qui favorisent ça ?

Au niveau des paroles, nous sommes des réalistes. On a toujours chanté sur notre propre expérience. Evidemment, il y a des chansons qui parlent de cette culture et de ce mouvement mais essentiellement, et surtout sur

Set It Off

, on racontait des histoires qui nous étaient arrivées. Quand on parlait de nos amis qui avaient passé 20 ans et plus en prison, les lyrics contenaient toujours des messages positifs, ou au moins tentaient de faire ressortir le positif. Notre musique est toujours basée sur la réalité. Que ça soit notre expérience personnelle ou celle d’un proche, nos émotions, les démons intérieurs que l’on combat… Je pense que si tu écoutes chaque disque, tu peux suivre notre évolution, tout simplement parce qu’on évolue en même temps que nos albums.



Au sujet de ce que tu dis sur la violence, c’est bizarre en effet. Je n’ai jamais glorifié la violence, je l’ai toujours abordé de manière factuelle, en rapport avec mon expérience, d’un point de vue authentique et sincère. Le truc, c’est qu’il faut que tu vives ce dont tu parles, c’est la moindre des choses. Qui je suis pour juger ce que tu chantes, c’est ton moyen d’expression. Mais si ce n’est pas sincère, je ne peux pas appuyer ta démarche.



Ça peut paraître con mais je n’ai jamais aimé le terme « tough guy ». Je n’ai jamais envisagé Madball comme un groupe « tough guy », mais simplement comme un groupe de New York hardcore. Le fait qu’on chante sur la réalité de nos existences a poussé des gens à nous apposer cette étiquette, mais on n’invente rien. On vit ce dont on parle, on l’a toujours fait et on le fait encore aujourd’hui.

Freddy Cricien of Madball



Pour clarifier un point, il y a une nuance très importante entre un groupe qui parle de la rue et utilise ça comme une sorte de leçon à retenir et un groupe qui glorifie la rue. Et les groupes de maintenant ne font plus vraiment la différence.
C’est vrai et c’est bien vu. On a toujours eu cet aspect « leçons de rue », même quand on parle d’un truc pas évident, il y a toujours eu un feeling de type « hey, ce que je dis là c’est que ça va mal se terminer. » Je pense que certains groupes glorifient ce côté street life pour attirer l’attention, exactement comme les groupes metal qui parlent de satanisme et de trucs fantastiques. C’est de la fiction, du théâtre. La majorité des groupes n’a pas traversé ce qu’on a vécu. Je ne pointerai et ne nommerai personne.

Depuis quelques années, on assiste à des reformations de vieux groupes NYHC tous les mois. Il y a eu Judge, Youth Of Today, le line-up de 1987 de Breakdown, qui tuait. Est-ce qu’il y a un groupe que t’aimerais voir se reformer ?
J’aimerais beaucoup voir Rest In Pieces revenir. Ça fait des années, que j’essaie de convaincre Armand [ancien chanteur du groupe, aujourd’hui batteur dans Sick Of It All] de le faire. Les fans sont vraiment impatients. C’est compliqué avec le train de vie de Sick Of It All, mais on a beaucoup d’histoires en commun et de respect mutuel, et c’est cool. Rest In Pieces était vraiment un bon groupe de New York. Mais ne vous inquiétez pas, je suis sur le coup.


Fred Pessaro est le rédacteur en chef de Noisey USA. Il se réveille chaque matin dans cet enfer vivant qu'on appelle Twitter - @fredpessaro


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Pour moi, votre discours est très proche de celui des débuts du NYHC, cette idée de PMA (Positive Mental Attitude), le tout agrémenté d'histoires bien ancrées dans le monde réel. J’ai l’impression qu’au fur et à mesure que le hardcore évolue, les gens s’éloignent du côté positif et s’intéressent plus au côté violent de cette culture. Tu penses quoi des groupes qui favorisent ça ?

Au niveau des paroles, nous sommes des réalistes. On a toujours chanté sur notre propre expérience. Evidemment, il y a des chansons qui parlent de cette culture et de ce mouvement mais essentiellement, et surtout sur

Set It Off

, on racontait des histoires qui nous étaient arrivées. Quand on parlait de nos amis qui avaient passé 20 ans et plus en prison, les lyrics contenaient toujours des messages positifs, ou au moins tentaient de faire ressortir le positif. Notre musique est toujours basée sur la réalité. Que ça soit notre expérience personnelle ou celle d’un proche, nos émotions, les démons intérieurs que l’on combat… Je pense que si tu écoutes chaque disque, tu peux suivre notre évolution, tout simplement parce qu’on évolue en même temps que nos albums.

Au sujet de ce que tu dis sur la violence, c’est bizarre en effet. Je n’ai jamais glorifié la violence, je l’ai toujours abordé de manière factuelle, en rapport avec mon expérience, d’un point de vue authentique et sincère. Le truc, c’est qu’il faut que tu vives ce dont tu parles, c’est la moindre des choses. Qui je suis pour juger ce que tu chantes, c’est ton moyen d’expression. Mais si ce n’est pas sincère, je ne peux pas appuyer ta démarche.

Ça peut paraître con mais je n’ai jamais aimé le terme « tough guy ». Je n’ai jamais envisagé Madball comme un groupe « tough guy », mais simplement comme un groupe de New York hardcore. Le fait qu’on chante sur la réalité de nos existences a poussé des gens à nous apposer cette étiquette, mais on n’invente rien. On vit ce dont on parle, on l’a toujours fait et on le fait encore aujourd’hui.

Freddy Cricien of Madball

Pour clarifier un point, il y a une nuance très importante entre un groupe qui parle de la rue et utilise ça comme une sorte de leçon à retenir et un groupe qui glorifie la rue. Et les groupes de maintenant ne font plus vraiment la différence.
C’est vrai et c’est bien vu. On a toujours eu cet aspect « leçons de rue », même quand on parle d’un truc pas évident, il y a toujours eu un feeling de type « hey, ce que je dis là c’est que ça va mal se terminer. » Je pense que certains groupes glorifient ce côté street life pour attirer l’attention, exactement comme les groupes metal qui parlent de satanisme et de trucs fantastiques. C’est de la fiction, du théâtre. La majorité des groupes n’a pas traversé ce qu’on a vécu. Je ne pointerai et ne nommerai personne. Depuis quelques années, on assiste à des reformations de vieux groupes NYHC tous les mois. Il y a eu Judge, Youth Of Today, le line-up de 1987 de Breakdown, qui tuait. Est-ce qu’il y a un groupe que t’aimerais voir se reformer ?
J’aimerais beaucoup voir Rest In Pieces revenir. Ça fait des années, que j’essaie de convaincre Armand [ancien chanteur du groupe, aujourd’hui batteur dans Sick Of It All] de le faire. Les fans sont vraiment impatients. C’est compliqué avec le train de vie de Sick Of It All, mais on a beaucoup d’histoires en commun et de respect mutuel, et c’est cool. Rest In Pieces était vraiment un bon groupe de New York. Mais ne vous inquiétez pas, je suis sur le coup. Fred Pessaro est le rédacteur en chef de Noisey USA. Il se réveille chaque matin dans cet enfer vivant qu'on appelle Twitter - @fredpessaro Plus de hardcore sur Noisey On a reçu « How The Gods Chill », le nouvel album de Cold World
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