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Slow Southern Steel est une bouffée d’air âcre pour tous les mongols des bayous



Mangez ça : Slow Southern Steel est enfin disponible sur YouTube. 1000 ans qu’on attendait ce putain de documentaire. Le teaser uploadé par Chris Terry (du groupe Rwake) était pas piqué des hannetons: il se terminait par Jimmy Bower d’Eyehategod lui offrant un joint. On prenait un peu la poussière depuis la sortie en 2008 de Such Hawks Such Hounds : Scenes From The American Hard Rock Underground, qui regroupait des interviews des plus gros fumeurs d’herbe de toute l’histoire de la pédale fuzz : Sleep, Acid King, ou encore Scott Reeder, ainsi qu’un historique non-exhaustif du proto-métal du début des 70’s, où l’on aperçevait, en vrac, Pentagram ou les impressionnants Sir Lord Baltimore. Quant à Blood, Sweat + Vinyl : DIY in the 21st Century, sorti en 2011, il se concentrait surtout sur les labels Neurot Recordings et Hydra Head.

Du coup, Slow Southern Steel débarque comme une bouffée d’air âcre pour tous les mongols des bayous, et donne un chouette aperçu de l’état de la scène metal dans le Sud des États-Unis, grâce à l’apport non négligeable de Phil Anselmo (Pantera, Down), T-Roy Medlin (Sourvein), Randy Blythe (Lamb Of God) ou encore Dave « Dixie » Collins (Weedeater). Évidemment, impossible d’évoquer le Sud sans évoquer l’héritage plutôt lourd de la Guerre de Sécession et le racisme qui gangrène la culture de chaque état. Le docu rétablit la vérité à propos du drapeau confédéré (on se demande d’ailleurs pourquoi personne n’a fait chier ces tocards de Metallica quand ils planquaient des Gadsden Flags dans leurs visuels de t-shirts) et du niveau de vie plutôt affreux dans les trous perdus de Géorgie ou de Nouvelle-Orléans.

L’ensemble refoule clairement la weed, les carcasses de Pontiac GTO bouffées par la végétation, et la haine-il n’y a donc aucune raison de ne pas l’aimer. Bourré d’anecdotes hilarantes ou franchement déprimantes, Slow Southern Steel ressemble à un film de famille, mais une famille qui aimerait autant la country que le punk, donc une famille plutôt cool. Et en attendant le premier épisode de NOLA, notre nouvelle série sur la scène metal de la Nouvelle-Orléans (le premier épisode arrive la semaine prochaine), c’est clairement ce que vous trouverez de mieux à vous mettre sous les chicots ce week-end.