Les autoportraits de la photographe hongroise Borbála Földes sont des énigmes : on ne sait pas trop ce qu’ils ont de portraits, alors encore moins d’auto. On a même du mal, au premier abord, à savoir s’il s’agit bien d’un être humain. L’atmosphère obscure, les contrastes appuyés et les silhouettes découpés ajoutent rapidement à mettre mal à l’aise.
On pense un peu à Mapplethorpe et à ses expérimentations sur le corps ou bien aux compositions numériques décomposées d’Asger Carlsen — que vous avez pu découvrir dans le numéro photo 2011 de VICE. Ici, Földes joue avec des gros plans, des angles, des textures pour empêcher nos cerveaux de trouver des repères pouvant nous faire comprendre qu’il s’agit d’une personne. Le plus étonnait et qu’elle fait subir toutes ces manipulations à son propre corps.
« Lorsque je regarde à travers mon appareil photo, je ne pense pas à mon corps en tant que modèle, je suis deux personnes différentes. Je ne pense qu’en termes de formes, de textures, d’ombres. Et en même temps, en amenant le public si près de moi, il me découvre véritablement. » nous explique-t-elle avant d’ajouter, « C’est une grande aventure que d’explorer le corps humain. Mon travail consiste essentiellement à rechercher le réalisme dans les formes que je montre, mais tout en le dissimulant. »
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On vous laisse découvrir ça ci-dessous : 
Découvre tous les travaux de Borbála Földes sur son site et sur son compte Instagram.