Une soixantaine de migrants font la queue ; ils attendent d’embarquer pour l’Italie continentale.
Le jeune homme sapé à l’italienne, c’est Ahmed, un réfugié tunisien. Il se trouve chez les Matina. La famille Matina peut faire cuire jusqu’à deux kilos et demi de pâtes à la fois pour nourrir une douzaine d’immigrants. Les habitants de Lampedusa étaient passablement énervés de n’entendre ni lire aucune histoire de la sorte dans les médias.
Les autorités sélectionnaient ceux qui restaient et ceux qui repartaient au hasard, d’après ce que j’ai pu en voir. Les migrants disaient tout et n’importe quoi (« je suis malade », « j’ai la jambe cassée ») pour être admis sur le bateau en direction de l’Italie continentale. Les agents de l’immigration choisissaient 60 personnes à la fois et les escortaient jusqu’à l’embarcadère.
L’intérieur d’une tente de fortune érigée sur la « Colline de la honte », où la plupart des immigrants se sont établis. Après que Berlusconi les a balayés de l’île, Guido s’est introduit dans leurs « maisons » pour prendre des photos. Certains réfugiés ont vécu jusqu’à un mois dans ce genre de taudis.
Voici les déchets que les réfugiés laissent derrière eux en descendant du bateau. Imaginez plusieurs douzaines de personnes traverser la Méditerranée à bord d’embarcations pareilles.
Un entrepôt abandonné situé sur une colline, tout près de la plage. Des douzaines de personnes dormaient ici. Ça sentait extrêmement mauvais.