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Un avion a réalisé le premier vol transatlantique à l’énergie solaire

Vous vous rappelez de ce fameux avion fonctionnant à l’énergie solaire qui se promettait de faire le tour du monde ? Et bien il vient de réaliser un exploit historique en réalisant son premier vol transatlantique, sans la moindre émission de gaz à effet de serre.

Au départ de New York le 20 Juin 2016 à 2h30, le pilote Bertrand Piccard a réalisé un voyage de 71 heures et 8 minutes à 28 000 pieds sur 6760 km avant d’atterrir à Séville, en Espagne, à 7h38 heure locale.

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« La traversée de l’Océan Atlantique est difficile. L’avion est sensible aux turbulences, il faut donc planifier l’itinéraire avec soin et identifier la fenêtre météo parfaite, » explique Alexandra Gindroz, responsable des relations presse de Solar Impulse.

Elle souligne qu’il était essentiel de réussir à naviguer entre les fronts météo afin de rester dans des conditions idéales. Heureusement, explique Gindroz, le temps est demeuré stable durant tout le vol, avec en sus un vent arrière appréciable. La présence des nuages a quant à elle discrète, ce qui est heureux puisque ceux-ci peuvent obstruer les rayons du soleil et empêcher à l’avion d’amasser suffisamment d’énergie.

Le Solar Impulse 2 avant son atterrissage à Seville, en Espagne. Image : Solar Impulse

Le Solar Impulse 2 possède une envergure de 72 mètres, et est couvert de 17 248 cellules photovoltaïques qui alimentent quatre batteries pour quatre moteurs. Tout au long du voyage, à l’aller comme au retour, les pilotes et les co-fondateurs de l’entreprise, Bertrand Piccard et André Borschberg ont piloté à tour de rôle. Le défi était de taille.

« Il faut imaginer que le pilote est seul dans un cockpit pressurisé ; il doit donc porter un masque à oxygène plusieurs heures par jour l’avion se situe à haute altitude (28 000 pieds). Il peut seulement se reposer 20 minutes de temps en temps, de nuit et par temps calme, » explique Gindroz.

Le Solar Impulse fera bientôt escale en Grèce ou en Egypte, avant de revenir à Abu Dhabi, d’où il a commencé son périple.

Gindroz est très enthousiaste quand il considère le potentiel du vol solaire. « L’année dernière nous avons eu la preuve qu’il était possible de voler de la sorte. C’était expérimental, car personne n’avait jamais fait cela auparavant. À présent, nous avons la confirmation que le vol solaire est parfaitement viable, » déclare Gindroz. « Nous avons réussi le premier vol transatlantique sans émission de carbone. Cela nous prouve que nous pouvons encore progresser à la fois en matière d’aviation et en matière d’énergies renouvelables. »