Jeb Bush a annoncé ce lundi sa candidature pour l’élection présidentielle américaine et a prévenu Washington qu’il veut faire bouger les choses.
L’ex-gouverneur de Floride aux deux mandats, petit frère de George W. Bush et fils de George H. W. Bush, est devenu le 11ème candidat à l’investiture républicaine, prévue en 2016. Il a délivré son discours de candidature au Miami-Dade College, une université publique de Floride, devant les acclamations d’un parterre d’étudiants qui portaient des ballons et des bâtons de supporters estampillés « Jeb16! ».
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“Je suis candidat à al présidence des États-Unis d’Amérique,” a déclaré Bush devant un parterre de couleur rouge, blanc, bleu. Il a ensuite promis de “sortir Washington – la capitale statique de ce pays dynamique – de l’entreprise qui vise à créer des problèmes.”
Les thèmes récurrents des spots de campagne de Bush et de son discours, mettent en avant son bilan de 8 années comme gouverneur de la Floride. En insistant bien sur ses prises de positions sur des sujets comme les violences domestiques, l’aide apportée aux personnes avec des handicaps, l’éducation. Mais la verve de Bush s’enflamme surtout lorsqu’il s’agit de la réforme de la politique d’immigration, qu’il n’entend pas régler par un décret présidentiel. Il a fait une parenthèse en espagnol avant de revenir à l’anglais pour ajouter : “Quelle que soit la langue, mon message est un message d’optimisme.”
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Bush a aussi tenu à se positionner à l’écart des autres Républicains candidats à la présidence. Il a déclaré : “J’étais un gouverneur réformateur, pas juste un autre membre du club.”
“On ne peut pas manquer à ses responsabilités lorsque l’on est gouverneur, on ne se fond pas dans la foule législative,” a-t-il expliqué.
La foule à laquelle il fait référence désigne sans doute les autres candidats à la présidentielle de 2016, qui travaillent au Capitole, le siège du Congrès américain. Il y a les sénateurs Rand Paul, du Kentucky, Ted Cruz, du Texas, Lindsey Graham, de Caroline du Sud, et enfin un protégé de Bush, Marco Rubio, lui aussi en Floride, au poste de sénateur.
La candidate démocrate à la présidentielle la plus en vue pour le moment, c’est l’ancienne secrétaire d’État, Hillary Clinton. Elle a prononcé son propre discours de lancement de campagne sur l’Île Roosevelt, à New York, le week-end dernier. Elle non plus n’a pas échappé aux piques de Jeb Bush.
« La secrétaire d’État Clinton insiste sur le fait que, quand le projet de réformes progressistes s’oppose aux croyances religieuses, ces croyances doivent être changées, » a lancé Jeb Bush. « C’est ce qu’elle a dit et nous devrions au moins la remercier pour cet avertissement. »
À un moment, Jeb Bush a fait monter sa mère, Barbara Bush, sur scène, provoquant un tonnerre d’applaudissements de la part du public. Le fils de Jeb et actuel Commissaire en charge des terres au Texas, George P. Bush, a aussi fait une apparition pour parler de son père. Mais les absences du père et du grand frère du candidat, George H. W. Bush et George W. Bush ont été remarquées, alors que Jeb cherche à se détacher de leurs héritages respectifs dès ce début de campagne.
Le logo de campagne officiel de Jeb Bush est seulement estampillé « Jeb! », sans mention de son nom de famille.
« Jeb est différent de George, et Jeb est ce qu’il est, » a commenté Jeb Bush sur CNN, ce week-end. « L’histoire de ma vie est différente. »
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