Un troll québécois écope de 60 jours de prison pour des propos haineux

À peine quelques heures après le massacre à la mosquée de Québec, Samuel Huot a laissé plusieurs commentaires racistes et haineux sous la publication Facebook d’une amie. Des messages à l’orthographe fautive comme : « Personnellement, y’a rien qui me dérange moins que la mort de quelques Tamouls », « Qu’y creve toute les caliss de voilé », « Homme, femme et enfants! Criss moi sa au vidange », et ce, les trois jours suivant les événements.

Pendant le processus judiciaire, Samuel Huot a mentionné que ce soir-là, il avait consommé de la MDMA, de la kétamine et de la cocaïne dans un rave. Le jeune homme a prétexté son niveau d’intoxication élevé pour justifier ses publications sur les réseaux sociaux.

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Tout en plaidant coupable, il a proposé de s’excuser publiquement par l’entremise des médias et de verser un don. La poursuite, elle, réclamait une peine de 90 jours de prison. Le juge Mario Tremblay de la Cour du Québec a rendu sa décision le 6 juillet dernier. Il a plutôt opté pour une peine exemplaire, condamnant l’arboriculteur à 60 jours de prison.

Dans son jugement, le juge maintient que « les propos tenus sont odieux, les manifestations de la haine y sont d’une violence sans nom. Le moment et le contexte dans lequel les propos ont été tenus ajoutent une peine supplémentaire au deuil et à la détresse des victimes, de la communauté et de la collectivité touchée. »

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Samuel Huot devra purger sa peine de façon discontinue pendant 24 fins de semaine. Il sera en probation pour une période de 18 mois pendant laquelle il lui sera interdit de faire « référence à l’accusation actuelle, au processus judiciaire et aux conséquences de ce crime sur internet et sur quelque réseau social que ce soit » ainsi que de tenir tout propos haineux sur la communauté musulmane, soutient le juge Tremblay dans sa décision. Il lui sera interdit de posséder une arme.

Radio-Canada précise qu’il lui reste 48 jours à purger derrière les barreaux, le jeune homme ayant déjà passé 12 jours en prison pendant le processus judiciaire.