Un voleur de téléphones publics écope de seize mois de prison

Arrêté par le Service de police de Laval (SPVL) en février dernier, Stéphane Sauvé a été condamné hier à 16 mois de prison par la Cour du Québec pour 65 vols de téléphones publics. L’homme de 48 ans a commis 37 vols et méfaits à Laval, et il est responsable de 28 autres incidents répertoriés à Montréal.

Après avoir constaté une vague de vols sur le territoire lavallois, le SPVL a mené son enquête en collaboration avec l’équipe de sécurité de Bell Canada.

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« Lorsqu’on s’est aperçu qu’il y avait une vague de ces genres de vols là, on a pris contact ensemble et puis il y a eu un petit dispositif d’alarme installé sur plusieurs téléphones qui ont été ciblés à plus d’une reprise », a expliqué à VICE Évelyne Boudreau du SPVL.

Ce sont ces alarmes sur les téléphones qui ont permis de prendre Stéphane Sauvé en flagrant délit en train d’en vider un de sa monnaie à Laval le 10 février dernier.

Sauvé s’est aussi blessé en commettant les vols et a laissé du sang sur les lieux de ses crimes. Son ADN a permis de confirmer qu’il était l’unique responsable de la vague de vols. Il est rare que ce type d’analyse soit effectuée pour des vols simples, selon Évelyne Boudreau, mais, dans ce cas-ci, comme les policiers pensaient qu’il pouvait s’agir d’un réseau, ils ont été capables de les justifier.

Le montant total des vols s’élève à 6000 $, ce qui fait une récolte moyenne d’environ 92 $ par téléphone public.

À l’ère des cellulaires, où l’utilisation des cabines téléphoniques se fait de plus en plus rare, ce montant est impressionnant. Fernand Gagnon, enquêteur pour la division téléphone public de Bell Canada, a dit à VICE qu’il ne pouvait pas dévoiler à quelle fréquence les téléphones publics étaient vidés.

« Je préfère ne pas le mentionner pour une question de sécurité. Ça serait malheureux de le souligner, ça pourrait encourager certains individus [à voler] », explique-t-il.

Il admet que, si effectivement il y a une baisse générale évidente de leur utilisation, les téléphones situés dans des endroits comme les métros, près des abribus, ou les quartiers défavorisés servent encore fréquemment.

Les dommages causés sur les appareils sont évalués à 109 000 $. Chaque remplacement d’appareil coûte 1500 $.

« Dans chaque méfait, l’appareil était d’une perte totale. Alors c’est 1500 $, le temps de l’employé, se rendre sur les lieux, enlever la cabine qui a été défoncée ou vandalisée et la changer, faire les tests, c’est une opération qui demande environ 2 heures 30 de temps d’employé pour une remise en état », explique M. Gagnon.