On ne sait pas exactement comment tout a commencé. Tout au plus le Guardian nous informe-t-il qu’il s’agirait d’une sombre histoire de mandat de construction, pour lequel deux entreprises locales étaient en concurrence. Un différend commercial tout à fait banal, en somme. Puis c’est l’escalade, le drame, la destruction, le chaos. La folie des hommes, la puissance des machines. La baston de bulldozers.
Concrètement, on a affaire à une sorte de Battle Royale entre bulldozers (jusqu’à six au total), au beau milieu de la route. Si vous avez déjà joué à Destruction Derby, vous voyez à peu près à quoi ressemble une arène où des mecs se foncent dessus violemment jusqu’à annihilation totale de leur véhicule. Eh bien là, c’est un peu ça, mais avec des bulldozers. Vraiment, j’insiste. Des bulldozers. Les impacts sont tellement puissants que certains d’entre eux se renversent carrément (on peut d’ailleurs voir un mec s’extraire de son véhicule retourné pour aller demander à son collègue de le redresser histoire de reprendre les hostilités). Le combat évoque un peu celui des cerfs à la saison des amours, quand ils se foncent dessus tête en avant, bois contre bois. Sauf que là, ce sont des tonnes et des tonnes de métal motorisées qui se percutent. Des bulldozers.
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Pour l’heure, on ne sait pas si cet incroyable bordel a fait ou non des blessés, mais il semblerait que non. Idem pour les arrestations, le Guardian précisant que l’enquête suit son cours. Concrètement, quels chefs d’accusation pourraient être retenus à l’égard de ces travailleurs chinois ? “Surpuissance” ? “Trouble à l’ordre public ayant entraîné la meilleure vidéo de baston de bulldozers de tous les temps” ? On se perd en conjectures.
Sur un plan moins marrant, cette improbable bagarre est surtout symptomatique de la crise du bâtiment en Chine. Après avoir atteint un pic de croissance impressionnant il y a dix ans, le secteur connaît actuellement un fort ralentissement qui impacte également d’autres secteurs, entraînant des vagues de licenciements. Pour garder votre job, vous préfèreriez repasser aux 39 heures, ou affronter vos concurrents au volant d’un bulldozer ? On est d’accord.