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L'application de partage de sexdolls chinoise est (déjà) morte

Ses éditeurs ont décidé de tout arrêter après avoir écopé d'une amende d'environ 250 euros.
Image : Shutterstock

Toutes les bonnes choses ont une fin. L'application chinoise qui avait enflammé les tabloids la semaine dernière en lançant un service de location de sex dolls a été contrainte d'abandonner le secteur quand les autorités ont accusé sa société éditrice de "troubles à l'ordre public".

Tout a commencé jeudi dernier, quand l'entreprise pékinoise Taqu a dévoilé sa ligne de sex dolls à l'aide de présentations publiques et de distributions de préservatifs. Cinq types de poupées étaient proposés : le "modèle à bikini vert", la "Wonder Woman américaine", la "femme au foyer coréenne", l'"adolescente russe" et la "pom-pom girl de courses automobiles hong-kongaise". Chacune de ces femmes de silicone était disponible à la location pour 298 yuan (environ 40 euros) par jour ou 1 298 yuan (environ 165 euros, plus 1 000 euros de caution) par semaine. Par souci d'hygiène, Taqu s'engageait à retirer et nettoyer les "parties basses" des poupées après chaque client.

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La location de poupée n'était qu'un seul aspect de l'application, qui propose également une boutique en ligne de sextoys et de préservatifs ainsi qu'un forum fréquenté par 500 000 personnes d'après les chiffres fournis par Zheng Ying, un porte-parole de Taqu.

Une capture d'écran de l'application Taqu

Au cours d'une discussion par mail et WeChat, Zhen m'a raconté que l'application avait été créée il y a cinq ans dans le but d'aider les Chinois à parler librement de sexe et laisser libre cours à leurs fantasmes en tout anonymat. En ajoutant un service de location de sex dolls à son application, Taqu ne faisait que poursuivre son but initial. Malheureusement, ce nouvel effort vers la révolution sexuelle n'a pas duré : quatre jours après le lancement, la police a infligé une amende à l'entreprise.

"À cause des poupées à louer, la police nous a appelés pour nous dire que c'était vulgaire et nous punir, m'a expliqué Zheng. Au terme d'une réflexion approfondie, nous avons décidé de fermer volontairement le service. Comme notre entreprise est une entreprise cotée en bourse, nous devons faire attention." L'amende s'élevait à environ 2 000 yuan, 250 euros.

"Quoi qu'il en soit, l'application de Taqu va continuer à exister, a poursuivi Zheng. Nous trouverons une nouvelle manière de populariser la culture de l'intérêt sexuel. Et nous pensons que tout le monde a [le] droit de parler de sexe."