Attention, cet article contient tous les spoilers de la Terre.Netflix nous a donné les chefs-d’œuvre que sont Stranger Things, Master of None et American Vandal, mais, lorsque vient le temps d’égayer le temps des fêtes, la créativité s’évapore pour ne laisser place qu’à des ramassis de clichés et d’intrigues invraisemblables sur fond de rouge et de vert.Cette année comme la dernière, la plateforme a sorti des films « Netflix Originals », et tous ces nouveaux films des fêtes semblent avoir été faits avec un emporte-pièce, en suivant la même recette.
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Comme il y a deux choses que j’adore dans la vie, et que ces choses sont les films de Noël et hate-watcher des choses, j’ai visionné cinq films originaux dont j’étais le public cible pour en décoder la formule secrète.Pour faire un film de Noël, il vous faut : une intrigue de départ bien réchauffée, largement inspirée d’autres films, des effets de brillant sonore et de la musique quétaine, de la fausse neige, des gens qui ne s’habillent pas chaudement pour l’hiver et qui curieusement n’ont jamais froid, des péripéties inutiles à l’intrigue, une fin prévisible, un miracle de Noël et un personnage principal qui trouve l’amour.Voyons ensemble comment tout ceci s’articule dans chaque film.
Un prince pour Noël (2017)
Et elle est oh so sweet, parce qu’elle est gaffeuse, qu’elle brise des objets, qu’elle porte du linge laid et des Converse, ce qui la rend si authentique. Le prince, qui finalement n’est pas un fuckboi mais un gentil prince ennuyeux, s’éprend d’elle. Ils font du cheval et de la luge. C’est magique.
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Puis, malheur! on apprend que le prince est adopté, n’héritera pas du trône, et que c’est plutôt son méchant cousin qui va devenir roi.Miracle de Noël : Avec son puissant instinct journalistique, Amber décrypte un poème cryptique du défunt roi et trouve, caché dans un gland de Noël (!), la loi amendée qui permet à son fils adoptif d’accéder au trône.Le personnage trouve l’amour : On finit par découvrir qu’Amber n’est pas celle qu’elle prétend. Elle retourne à New York. Sa boss trouve son article ennuyant et refuse de le publier. Amber se crée un blogue avec sa belle histoire de princesse. Le prince lit son blogue. Il la retrouve. Il la demande en mariage avec une bague en plastique.On vend du rêve.
Appréciation : 10/10
Appréciation : 10/10
Un prince pour Noël : Le mariage royal (2018)
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Le miracle de Noël : Avec ses bons réflexes journalistiques, Amber découvre une manigance de détournement de fonds, qui se règle en enfermant le méchant dans un donjon. La vraie magie de Noël réside dans le fait qu’en 10 minutes, la famille royale a réussi à récupérer des milliards de dollars cachés dans les paradis fiscaux.Le personnage trouve l’amour : Le royaume rétabli, le mariage royal se conclut avec des hints de tous les couples imaginables : la mère du roi avec son chef de la sécurité, le méchant-cousin-devenu-gentil avec la token-meilleure-amie noire, le wedding planner avec le token-meilleur-ami-gai, l’enfant atteinte d’un handicap avec le gars de sa troupe de théâtre, le papa d’Amber avec la cuisinière de la famille royale. Le tout se conclut avec une conga dans la neige, parce que personne n’a jamais froid.J’ai tout aimé.
Appréciation : 10/10
Appréciation : 10/10
Noël en héritage (2017)
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Et aussi pour donner un paquet de lettres inutiles à un monsieur qu’on ne verra jamais, à part à la fin, dans un plotwist : finalement, c’est le père Noël. Heh.S’ensuit une série de péripéties invraisemblables : Ellen (sous une fausse identité) apprend comment c’est, la vraie vie, auprès d’un homme « simple » du village. Quand elle n’a plus d’argent, il s’arrange pour lui offrir pas un, mais deux emplois pour lesquels elle n’a aucune compétence, ce qui lui apprend la dure réalité des travailleurs de la classe moyenne (…ou pas).Miracle de Noël : Lorsqu’un dangereux blizzard (lire : une poignée de flocons qui tombent mollement sur fond sonore de vent violent) pousse toute la ville à se barricader, Ellen affronte la tempête en trench-coat pour aller sauver un sans-abri, parce que l’homme simple du village lui a appris que c’était important. C’est ainsi que s’entame sa transformation en vraie personne.Le personnage trouve l’amour : Ellen laisse tomber son méchant fiancé de la ville qui déteste les sans-abris pour l’homme simple du village, qui est lui aussi manipulateur et bête comme un cul, mais, au moins, lui, il aime les sans-abris, parce que j’imagine que perpétuer des patterns de relation abusive, c’est aussi ça, le vrai sens de Noël.À couper le souffle.
Appréciation : 10/10
Appréciation : 10/10
Le calendrier de l’avent (2018)
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Le concept du calendrier magique pourrait être intéressant… s’il n’avait pas été oublié à la moitié du film pour être maladroitement ramené à la fin.Le personnage trouve l’amour : Se met en place un triangle amoureux et le spectateur est rivé à son fauteuil : qui va-t-elle choisir? Le beau professionnel avec une carrière stable (boooouh, boring!) ou son meilleur ami, le fuckboi globe-trotteur qui a des « blondes partout sur la planète »? Finalement, la photographe casse avec le docteur après une poignée de dates parce qu’il rit de son calendrier. Elle finit avec son meilleur ami qui est clairement un fuckboi manipulateur, parce que, euh, c’est Noël.
Miracle de Noël 1 : Le meilleur ami achète le beau studio professionnel dont la photographe rêvait depuis le début. Parce que c’est aussi ça, la magie de Noël : être un millenial et pouvoir s’acheter un immeuble avec de l’argent amassé en rédigeant un blogue de voyage.Miracle de Noël 2 : La jeune photographe arrive à se payer un immense loft Pinterest avec une job de photographe de Sears. Si ça, ce n’est pas un miracle, je me demande ce que c’est.Je dis oui.
Appréciation : 10/10
Appréciation : 10/10
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La princesse de Chicago (2018)
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Lady Margaret, qui parle avec un accent très royal, doit se marier avec un prince sans charisme, joué par un Benedict Cumberbatch des pauvres avec les cheveux coupés trop courts au-dessus de l’oreille droite. Elle explique qu’elle n’a jamais eu de vrai plaisir dans la vie, parce que la royauté, et elle supplie la Vanessa Hudgens pauvre de changer de place avec elle pendant deux jours.Vanessa Hudgens pauvre accepte et devient une princesse cheap dont les vêtements et le walk-in sont encore plus décevants que dans Le Journal d’une princesse 2. Elle initie le Benedict Cumberbatch des pauvres à la charité, ils font du cheval devant un écran vert, et il tombe sous son charme.Pendant ce temps, Vanessa Hudgens royale découvre les plaisirs simples de la vie. Dans une habile autopromotion de la part de Netflix, elle écoute même Un prince pour Noël et fond en larmes devant tant de romantisme. Le meilleur ami de la pâtissière s’éprend de sa belle énergie.
Miracle de Noël : Au bout de deux jours, elles reprennent leurs places sans que ça ait servi à grand-chose, et la pâtissière gagne son concours de pâtisserie.Le personnage trouve l’amour : Finalement, l’échange princesse-pâtissière est révélé au grand jour… et personne n’est choqué. La duchesse déclare son amour au meilleur ami, et ils s’embrassent. Et après une négociation de 10 secondes, Vanessa Hudgens pâtissière accepte de marier le prince qu’elle connaît depuis 48 heures, ce qui est toujours une bonne idée.On en redemande.
Appréciation : 10/10J’ai d'ailleurs très hâte à La princesse de Chicago : Le mariage royal.Justine de l'Église est sur Twitter.
Appréciation : 10/10J’ai d'ailleurs très hâte à La princesse de Chicago : Le mariage royal.Justine de l'Église est sur Twitter.