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Musique

Loïc April nous explique pourquoi il travaille mieux en solo

L’artiste montréalais nous dévoile son premier album solo et ça ressemble à « un mélange entre The Strokes et Deerhunter, mais en français ».
Crédit photo : Raphael Ouellet

Avec les mélodies pop et distortionnées de son premier EP DIVI/SION sorti en 2016, le jeune auteur-compositeur-interprète Loïc April avait pas mal fait jaser. Anciennement du groupe post-punk Protofiev, l’artiste se consacre depuis à sa carrière solo, qui lui plaît mieux, car elle lui permet d’avoir un contrôle quasi total sur sa musique. Après avoir bossé pendant près de deux ans, Loïc a pris le temps (en se faisant à déjeuner) de nous parler de son premier album éponyme, qui paraît vendredi prochain chez Bonsound.

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VICE : Parle-moi un peu du nouvel album.

Loïc April :

Ça fait deux ans que je travaille dessus. On a eu des changements dans les sections rythmiques, donc ç’a été un long processus. On

jammait

les matins, dans un local de pratique, en buvant du café.

Pour ton premier EP, tu avais tout composé toi-même. As-tu fait pareil pour cet album?
Je fonctionne encore comme ça. En général, j’arrive avec des tounes et des idées, et le jam space devient un laboratoire. J’essaie des trucs avec les boys, pour voir ce qui fonctionne ou pas. Si ça fonctionne dans le jam space, ça devrait fonctionner dans le studio. Une fois que j’ai la certitude d’avoir trouvé la partie qu’il fallait, on passe à autre chose. Donc le jam space vient vraiment confirmer ou infirmer si mes idées sont bonnes ou pas.

T’as souvent dit que Françoise Hardy était une de tes inspirations. Par contre, sur cet album-ci, j’entends beaucoup de Malajube, est-ce que je me trompe?
C’est certain que j’ai écouté beaucoup de Malajube en grandissant, comme tous les Québécois de mon âge qui écoutaient du rock. Mais on dirait que depuis les dix dernières années, si tu fais du rock au Québec, on te compare soit à Malajube, soit à Karkwa. C’est flatteur de se faire comparer à un groupe que tu admires et qui a réussi à traverser les frontières langagières et aller jouer aux États-Unis et partout dans le monde. Mais j’ai pas l’impression d’essayer de faire « Malajube 2.0 », j’essaie de faire quelque chose d’autre, de nouveau.

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Si tu devais expliquer ton son en une phrase à quelqu’un qui ne t’as jamais écouté, tu dirais quoi?
J’ai envoyé l’album à Jonathan Robert, de Corridor, et il m’a répondu que ça ressemblait à un mélange entre The Strokes et Deerhunter, mais en français, et je trouve que ça a beaucoup de sens.

Tu fonctionnes comment, dans ton processus d’écriture?
C’est pas mal juste moi, seul, avec ma guitare, dans ma chambre [rires]. J’essaie d’avoir le meilleur des deux mondes en amenant mes idées et en les essayant avec le band. Mais l’essentiel du matériel, je le compose seul. J’ai déjà été dans des groupes où il y avait des collaborations au niveau de l’écriture des chansons, mais on dirait que, depuis que je suis en solo, c’est le truc qui fonctionne le mieux pour moi, donc je vais continuer sur ce chemin-là.

Et une fois en studio, c’est quoi ton principal défi?
Chanter juste [rires]! J’ai aussi de la misère à me settle down sur certains trucs. Des fois, les gars en studio devaient me rappeler à l’ordre parce que je voulais essayer trop d’affaires; il y a tellement de possibilités, de différentes techniques. C’est comme un terrain de jeu, mais il faut quand même que tu te fasses une checklist avant d’y aller pour pouvoir te dire : « OK, j’ai ci, j’ai ça. »

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Quelle est la meilleure façon d’écouter ton nouvel album?
La meilleure idée, c’est d’acheter la version vinyle et de l’écouter chez soi, en buvant une bière, en lisant un livre ou en faisant le ménage. Je viens d’entendre les test press, et la qualité du son sur le vinyle est incroyable. Sans rien enlever à la version digitale, bien sûr, mais je crois que la version vinyle a le petit oumf de plus, donc c’est la façon la plus optimale d’écouter l’album.

Billy Eff est sur internet ici et .