FYI.

This story is over 5 years old.

Tech

Des nouvelles d'un peu partout

Les partis écologiques du monde entier sont complètement à la masse, tandis que la pollution a achevé de rendre nos poissons hermaphrodites.

LA DÉROUTE DES PARTIS POLITIQUES ÉCOLOS À TRAVERS LE MONDE

Photo : Rachel Stern

Le Parti vert américain n'a pas fait parler de lui depuis des années et les autres forces écolos du globe ne sont pas plus en forme. Voici quelques exemples de tristes destinées vécues par divers groupes du genre dans le monde.

MEXIQUE
Après des années de perte de crédibilité, le Parti vert écologiste du Mexique (PVEM) n'a officiellement plus le soutien des Verts européens depuis 2008, après avoir fait campagne pour le rétablissement de la peine de mort. Dans le même temps, un responsable du parti s'est fait filmer alors qu'il acceptait des pots-de-vin en échange de son accord de construction dans des zones protégées. Si l'alliance du PVEM avec le PRI – une des principales forces politiques du pays – lui a jadis permis d'accéder au pouvoir, sa principale victoire a été d'interdire les animaux de cirque à Mexico. Mais, alors qu'aucun dispositif n'a été mis en place de sorte à recueillir les animaux bientôt SDF, cette loi pourrait bien conduire à une mise à mort d'ampleur à son entrée en vigueur en juillet prochain.

Publicité

RWANDA
En 2012, le président de la Fédération verte africaine est rentré sur sa terre natale, le Rwanda, où il dirige le Parti vert démocratique. L'homme s'était exilé deux ans auparavant, à la suite du meurtre non élucidé de son numéro 2. Pendant longtemps, le parti avait lutté pour être officiellement reconnu. En 2013, il a finalement reçu le feu vert pour se présenter aux élections, un mois avant l'événement. Néanmoins, même avec davantage de temps pour s'y préparer, il est peu probable qu'il aurait réussi à faire opposition au Front patriotique rwandais du président Paul Kagame, qui s'est emparé du pouvoir depuis la fin du génocide et de la guerre civile, en 1994.

EUROPE
Le Vieux Continent, qui a légitimé les politiques écologiques au tournant des années 1970, est aujourd'hui le seul endroit dans lequel les Verts exercent encore une quelconque influence. Néanmoins, comme l'explique Sheri Berman, professeur de sciences politiques au Barnard College, aujourd'hui, les électeurs européens « sont plus préoccupés par l'économie que par l'écologie. Les Verts ne réinventent pas l'économie d'une manière qui pourrait générer de la croissance ; ils ne font que bricoler à partir d'idéologies déjà existantes. » Depuis leurs succès passés – notamment l'interdiction de l'énergie nucléaire et leurs luttes contre les barrages –, les partis écolos européens sont pleinement intégrés dans le jeu politique. Néanmoins, cet élan a vite été sapé.

Publicité

Si une nouvelle génération de mouvements tire l'Europe vers la gauche – comme on a pu le voir avec Syriza en Grèce et Podemos en Espagne –, l'environnement est loin d'être leur priorité. Néanmoins, en Grande-Bretagne, le Parti vert n'avait jamais attiré autant d'électeurs que lors des dernières élections – où leur score a atteint les 3,8 % des voix. Quant à la France, depuis le retrait de Daniel Cohn-Bendit de la vie politique, Europe Écologie-Les Verts semble bien discret.

Alors que l'influence de tous ces partis diminue chaque jour à une allure aussi effrénée que le nombre d'arbres de la forêt amazonienne, il est peu probable qu'un mouvement politique réussisse à nous sauver des dangers climatiques qui nous attendent.

Ryan Max

GRÂCE A LA POLLUTION DE NOS OCÉANS, LES POISSONS DEVIENNENT HERMAPHRODITES

Illustration : Ole Tillmann

Des chercheurs travaillant à près de deux kilomètres de profondeur ont récemment découvert l'existence de poissons mutants hermaphrodites au foie détérioré et atteint de tumeurs et de divers problèmes médicaux suite à leur exposition aux produits chimiques. Les scientifiques n'ont pas pu identifier la source des polluants – ce qui signifie, selon le rapport, que ces résultats refléteraient « les conditions générales des fonds marins ».

« Cela devrait sonner l'alarme sur l'état de nos océans », explique le docteur Michael Warhurst, directeur exécutif de l'ONG anglaise CHEM Trust.

Cette étude est la première à avoir examiné les organes internes de poissons vivant à de telles profondeurs, mais d'anciens travaux menés dans les plaines montagneuses américaines avaient montré que des lacs avaient été contaminés de façon similaire. Le rapport met également en évidence un risque pour l'homme si les poissons infectés venaient à se retrouver dans notre assiette. Aussi, il devient de plus en plus évident que des espèces vivant à des profondeurs moindres pourraient être touchées. Des produits chimiques ont d'ailleurs déjà été trouvés dans la chaîne alimentaire de l'Arctique, ce qui pourrait affecter la santé des populations qui y vivent.

Ainsi, tout cela amène à la conclusion que, non seulement l'homme porte préjudice à l'environnement, mais aussi à lui-même.

Alex Horne