À la question de savoir ce qui l’attirait dans la publication quotidienne d’un strip sur son site Internet, le dessinateur Dakota McFadzean répondait sans détour : le fait de s’exercer. Assumant un abandon du perfectionnisme, ce Canadien, encore peu connu en France, s’est employé à dessiner une série de quelques cases – généralement quatre – tous les jours que Dieu fait, et ce du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2015. Cela fait, pour les plus Cédric Villani d’entre vous, 1 825 strips dessinés en quatre ans – le calcul n’est pas de moi mais des éditions Çà et là, qui publieront le 14 septembre prochain le premier volume de ces dessins, intitulé Soudain, l’univers prend fin (le second verra le jour en septembre 2018).
Pourquoi l’univers prendrait-il fin, d’ailleurs ? Et, au passage, y a-t-il une vie après la mort ? Pourquoi le monde ne tourne-t-il jamais rond ? Et pourquoi les gens sont-ils si déboussolés, nihilistes, égotiques ou absents ? Aucune explication n’est proposée au gré de ces 600 pages absurdes et mélancoliques qui document un univers abscons – le nôtre – tout en y adjoignant de multiples transgressions, des animaux doués de langage aux têtes en lévitation dans les airs à la Zardoz, en passant par un bébé invincible, capable de survivre à l’holocauste nucléaire.
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Né en 1982 dans le Saskatchewan, Dakota McFadzean a déjà accouché de centaines d’histoires plus ou moins brèves. Celui qui a déjà eu les honneurs de MAD sera tout l’été dans les colonnes de VICE France, au rythme d’un article par semaine – ce qui vous permettra de découvrir peu à peu l’ampleur du travail d’un type qui mérite un peu plus que le simple statut de « compatriote de Ryan Reynolds ». Voilà le huitième.
Pré-commandez sans attendre « Soudain, l’univers prend fin » de Dakota McFadzean, publié aux éditions Çà et là.
Le livre sera disponible à partir du 14 septembre chez votre libraire préféré.
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