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On est allés voir « We Are Your Friends » avec un vrai DJ


On y était ! #WAYF

« Pris entre les griffes d’un amour interdit et les attentes de ses amis, l’aspirant DJ Cole Carter tente de trouver la voie menant à la popularité et à la richesse. » Voilà le point de départ du film sur l’EDM (Electronic Dance Music pour ceux qui roupillaient) réalisé par Max Joseph, auteur en 2013 du documentaire sur le label DFA qui assure un virage surprenant. Ici, on est plutôt du côté d’Alesso (qui a d’ailleurs briefé Zac Efron sur le maniement des platines) que de LCD Soundsystem si vous voyez ce que je veux dire. Zac Efron, dont je n’avais vu aucun film, est ici fidèle à sa réputation, absent, concerné mais pas vraiment, dénué de pulsions, fragile et rationnel en même temps, il doit prononcer 15 phrases pendant 1h30, et à aucun moment on ne peut s’identifier ou avoir de la sympathie pour ce mec qui garde son casque audio même quand il est avec ses potes.

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Quand bien même, nous avons voulu percer à jour ce nouveau modèle du DJ moyen incarné par Cole Carter et les problèmes liés à la musique électronique en général qu’il cristalise en analysant le film (vu en VF dans une salle UGC peuplée de 5 personnes) avec un spécialiste, en la personne de Panteros, membre éminent du groupe Club Cheval et de l’écurie Bromance. Bien que totalement raté, trop clean et mal construit, le film a en effet le mérite de soulever quelques points intéressants, comme l’obsession pour le son naturel, la crise du bio à tout prix ou la revanche du YOLO. Ça commence maintenant.


Panteros et Zac Efron en back to back ? Que sait ce que nous réserve le futur de la techno

Scène 1 : Zac Efron alias Cole triture des sons sur PC dans sa chambre

Noisey : T’es dans ton élément là, hein ?
Panteros :
Bon déjà, avant de le voir, je sais que le film parle de la scène EDM américaine, c’est une ligue différente de musique de club, comme en sport de combat, les mecs du MMA ont pas les mêmes codes que les judokas. Nous aussi on écoute des packs de samples, on modifie des presets de synthé et on règle des plug-ins toute la journée, mais les bros EDM, dès qu’un morceau marche, ils filent à la salle de sport faire des U.V. Pourquoi ? Parce qu’ils doivent se conformer aux codes de leur scène. Ils ont des critères hyper guide mondial du style FHM dont les piliers sont l’épilation, les muscles et les cols en V. Je respecte ce style mais on n’a pas du tout les mêmes priorités.

Scène 2 : Cole et ses potes distribuent des flyers pour leur soirée devant un lycée

Panteros : Ca doit être cool d’inviter des lycéens à sa teuf electro. Aujourd’hui les lycéens sont hyper précoces, ils sortent en club direct, l’offre culturelle de nuit déglingue pour eux.

Noisey : Tu trouves que c’est la meilleure époque pour être ado ?
Panteros : On sent qu’il y a des creux dans les époques adolescentes, et là on a atteint un pic, peut être grâce la triade Electro / Youtube / Snapchat. Les ados ont leur monde parallèle à eux et aucun n’a l’air de galérer en cours. À vérifier.

Scène 3 : Le morceau-titre du film signé Justice vs. Simian retentit au cours d’un montage à la Danny Boyle

« Y’a 99% de la population dans le monde qui rêve d’une bonne teuf, sérieux, et y’a 1% de la planète qui sait les faire danser. Faut être dans ce 1% là. »

Noisey : Vous vous dites souvent ça chez Bromance quand vous êtes plein d’adrénaline avant une soirée ?
Panteros : C’est la même statistique sur la répartition de la richesse mondiale, non ? On n’a pas de vocabulaire conquérant nous. Zac Efron dans le film a des idéaux limite aussi extrêmes que Lénine, mais un Lénine aux pecs huilés.

Scène 4 : Cole fait son premier mix en club et se fait interpeller par le manager :

« Hey mec, interdiction de jouer les titres qui sont sur cette liste, ok ? C’est du lourd et ils sont réservés pour James Reed, wouhou ! »

Noisey : On t’a déjà fait ce plan ?
Panteros : On ne m’a jamais dit « c’est du lourd » suivi de « wouhou ! » dans la même phrase en tous cas. Disons que comme les surfeurs, tu piques pas la vague de ton pote. Mais je n’ai jamais vu de feuille avec des titres interdits. Mais on peut se laisser à imaginer un gros word art sens interdit avec Lou Bega et Martin Garrix.

Scène 5 : Toujours au club, le pote bourrin de Cole, Mason, est dans une ambiance festive-aggressive :

« Hey mec, tu m’appelles pas bro si tu m’connais pas »

Noisey : Vous vous appelez « bro » chez Bromance ? C’est quoi vos diminutifs ?
Panteros : Les surnoms évoluent avec les saisons, il y a des terminaison changeantes, que ce soit Brodu, Mydar ou Canos. Je me rend compte que phonétiquement ça fait très Langue d’Oc ou communauté d’elfes mais dans un contexte club ça rapproche et ça rassure quand t’es face à 1000 personnes avec 15 machines reliées en MIDI à faire fonctionner à 3 heures du mat’.

Scène 6 : Une meuf interpelle Zac Efron aux platines : « Salut Cole, tu peux jouer ‘Drunk In Love’ ? »

Noisey : T’as déjà joué un morceau pour pécho ? C’est plus facile à L.A. qu’à Paris ?
Panteros :
J’ai jamais réussi à pécho en club, j’y vais pour la musique, pas pour pécho. Des potes m’avaient expliqué comment pécho en club, genre danser derrière une meuf et si elle se retourne et te trouve mignon, tu peux emballer. J’ai dû essayer 10 secondes et je me suis retrouvé paralysé. À L.A ça doit être plus simple avec leur culte du corps.

Scène 7 : Première apparition d’Emily Rate-ajkowski alias Sophie, sans surprise, elle regarde son mec mixer pendant que Cole vient lui sussurer : « Il était bon avant, maintenant il donne juste aux gens ce qu’ils veulent »

Panteros : C’est impossible de savoir ce que les gens veulent ? Si ? Du saxo ? Le réalisateur croit vraiment que tous les DJ veulent être un mélange entre un control freak coké de L.A et Dieu. C’est flippant. Quoique, en y repensant, il a peut être raison sur ce point.

Scène 8 : Derrière le club, Cole rencontre son futur mentor James Reed (Wes Bentley) qui lui apprend à fumer bio : « Mélange jamais de la nicotine avec du THC, ça flingue tout l’effet, là j’te parle de kiffer. »

Noisey : Fumer du PCP, ça t’est déjà arrivé ?
Panteros :
Je sais meme pas ce que c’est, je suis pas du tout calé en drogue, ça me fait hypra peur, comme les plats en poudre japonais.


La solitude du DJ deep

Scène 9 : Cole et James prennent un Uber (zeitgeist 2015) et James lui étale son CV : « Paris ! En ce moment, ils ont un super son là-bas. »

Noisey : Tu confirmes ?
Panteros :
Aux USA, Paris est toujours synonyme d’avant-garde un peu chelou intello. C’est encore le cas, bien que le rayonnement de Paris était plus puissant aux USA pendant le phénomène Nu-Rave saturée, French Touch 2.0.

Noisey : Bon, tout ça reste du « boum boum », mais Il s’est passé quoi d’important pour toi depuis cette période ?
Panteros :
On a vu l’émergence d’une Eurozone électronique moderne. Où toute l’UE semble revenue aux racines de la house et de la techno.

Scène 10 : Cole et James arrivent au vernissage d’une expo pop-art, un moment animation vient mettre en relief le fait qu’ils sont défoncés

Panteros : Oh, j’étais avec les meufs qui mixent dans cette galerie à Holy Ship. Elles s’appellent Posso. Deux blondes, je l’es ai vu mixer, on les regardait en se disant « elles sont vraiment canons c’est un truc de fou » mais en fait leur casque n’était pas branché à la platine, elles avaient un mix d’une heure, déjà prêt, et elles, elles ne faisaient que danser et taper des poses. Leur Instagram vaut mieux que leur Soundcloud malheureusement.

Noisey : Tu sais qu’on va te traiter de sexiste là ?
Panteros : Je fais pas gaffe au sexe des gens. Je regarde l’être humain. Là, c’étaient des mannequins DJ de soirées, c’est pas nouveau. Sur les plateaux télés des années 80 c’était 100 % playback et tout le monde écoutait quand même de la new wave.

Scène 11 : Cole se reveille chez Reed, Sophie est là, et Reed demande à Cole de lui faire écouter ses sons sur son portable, 10 secondes plus tard : « So, tu peux lui appeler un Uber ? »

Noisey : Tu t’es déja pris un vent en faisant écouter tes morceaux ?
Panteros :
Oui avec ma famille. Mon père faisait un diner avec ses potes quinqua , et ils m’ont demandé de mettre la musique que je faisais, ils ont dû tenir 2 minutes et m’ont tout de suite remplacé par un CD Buddha Bar 8

Scène 12 : Cole se rapproche de Sophie et lui donne un conseil : « Oublie la fac, c’est une perte de temps »

Noisey : Est-ce qu’on serait pas en train d’en revenir de l’esprit YOLO ?
Panteros :
Complètement, le gars veut mélanger l’entreprenariat U.S et le YOLO. Mais à la fin du film, Emilie Ratjatowsky retourne à la fac, c’est le YOLO modéré qui triomphe.

Scène 13 : Cole (toujours avec son putain de casque) et ses potes devisent sur la vie en haut d’une colline de la San Fernando Valley

« J’emmerde Kevin Systrom ! Je vis que pour les jeudis ! »

Noisey : T’aurais aimé créer une appli qui cartonne ? Instagram, pour ou contre ?
Panteros : Les mecs qui créent des applis ont pas l’air d’être heureux du tout. C’est comme inventer un gadget. « Salut j’ai crée la trotinette », il y a qu’un mec avec la tête de Mac Lesgy qui pourrait assumer un truc pareil. Je ne crois pas non plus que Kim Dotcom aura autant de T-shirts à son effigie que Che Guevara dans 20 ans. Et on va dire qu’Instagram remplace les livrets de CD ou les inserts de vinyl dans le monde du Mp3. C’est là où tu trouves les photos des gens dont t’aimes la musique.

Scène 14 : Cole et ses potes décident de bosser dans l’immobilier (?!) et leur nouveau boss les met au parfum :

« Ne vous fiez pas aux banques, au cours de la bourse, ce qui compte, c’est l’immobilier ! »

Noisey : We Are Your Friends, satire sociale sur fond de crise des sub-primes et d’adulescence brisée par la fête ?
Panteros : Ce qui m’a traumatisé dans ce film, c’est qu’ils ont eu de très bonnes intentions, ils ont inséré plein de références à Trainspotting, Danny Boyle en general, et les films anglais générationnels un peu coup de poing. Les images choc avec les grosses typos, la voix off qui dénonce les rapports humains, les problèmes sociaux contemporains, mais au final, tout sonne mega-creux. La magie du cinéma ne se produit jamais. La narration fait penser à un mec bourré qui tape sur un djembé sans peau.

Scène 15 : Dans un énième montage boylesque on apprend que « 128 BPM, est le rythme magique, quand on arrive là, on contrôle tout le monde »

Noisey : T’es plutôt à combien toi en général ?
Panteros : Quand on a commencé avec Club Cheval en 2011 le tempo mondial tournait à 132, c’était l’influence UK garage et techno ethno. Aujourd’hui, tout s’est ralenti. En ce moment j’ai un gros crush sur 126 BPM qui permet de rester énergique. Mais j’adore jouer à 140 BPM aussi, la speed techno italienne ou allemande de 2001 ça réveille.

Scène 16 : James Reed fait visiter son home-studio à Cole : « J’vais t’montrer un truc, ça s’appelle un Buchla, c’est un synthétiseur modulaire, il n’y en a que 2 ou 3 dans le monde. »

Panteros : Alors c’est étrange dans ce film car le mentor de Zac Efron tient un discours très « Stratégies Obliques » de Brian Eno. Par exemple il se fout de la gueule des sons « plastoc » dans les démos de Zac Efron et lui dit de sampler des vraies batteries ou du piano, de « ré-écouter la musique » et le résultat reste une production 100 % plastique et synthétique. Alors pourquoi mentir ? Et sinon, point nerd : il a les memes enceintes de monitoring que Boys Noize, des Barefoot.

Scène 17 : Toujours dans le studio de l’architecte, James Reed sermonne Cole : « Ce que tu fais ressemble à ce que Juan Atkins faisait au début, mais t’essaies d’imiter trop de gens en même temps ! Tu n’iras nulle part en utilisant les mêmes vieux sons que tous les autres DJ’s. L’imitation est un suicide, c’est Emerson qui l’a dit. »

Panteros : Pfff, l’être humain ne peut pas « imiter personne » sinon je marcherais avec mes bras au lieu d’utiliser mes jambes, ou un truc comme ça. Et sinon, c’est qui cet Emerson ?

Noisey : T’imitais qui à tes débuts ?
Panteros :
J’imitais Tom Hooker, un gars de l’Italo Disco 80 et aussi Dave Clark.

Scène 18 : Cole apprend la techno actuelle à Reed : « Les ruptures, les gros drops, c’est ce qui fait aujourd’hui ! »

Noisey : C’était pas plutôt en 2006 ça ?
Panteros :
Carrément ! J’en discutais avec Myd ce week-end, et on se disait que 2015 était vraiment l’année de la re-linéarisation des structures. Les break down ont moins le vent en poupe qu’avant, ils peuvent même être gênants, comme les art toys.


YOLO !

Scène 19 : Reed organise une petite sauterie chez lui, une conversation prise à la volée : « Le meilleur sushi de toute la ville, c’est Techno Sushi »

Noisey : Sérieux, c’est quoi cette obsession pour les sushis ? Ca revient tout au long du film. Tu l’as ressenti quand tu es allé aux Etats-Unis ?
Panteros :
Pas vraiment, peut être que c’est la nourriture préféré de la scène EDM, je sais pas. Tiesto a peut être une chaine de sushi nommée « Planète Tiesto » aux USA et personne ne nous a mis au courant.

Scène 20 : Sophie récite à Cole la leçon que Reed lui a apprise : « Ceux qui détestent, c’est eux que tu vises ; ceux qui aiment, tu les as déjà dans la poche. »

Noisey : C’est la stratégie de Club Cheval ?
Panteros :
Je pense que quand des gens te détestent, tu les laisses gromeler dans leur coin, écouter ce qu’ils veulent. Les DJ ne sont pas des prêtres, à une exception, Maxi Jazz, le preacher de Faithless.

Scène 21: Sophie convie Cole à une reunion d’ex-amis de la fac et se fout de leur gueule : « 200 dollars de fromage alors que la moitié ne mange pas de produits laitiers ! »

Noisey : Ce film tire à boulet rouge sur le sans gluten, le bio à tout prix, le commerce équitable et les expresso à 6 euros. On touche un truc là, non ?
Panteros :
Ils essaient de dénoncer la flambée des prix et les nouvelles obsessions mercantiles et branchées, peut être pour défendre un idéal du « DJ moyen ». Ca aurait pu être un axe intéressant mais encore une fois, Zac Efron et sa bande parlent plus d’argent et de pouvoir que de passion pour la musique pendant toute la durée du film. On en revient au gars bourré qui joue du djembe sans peau sans s’en rendre compte.

Scène 22 : Cole et Sophie sont sur le point de croquer la pomme au milieu d’un festival EDM à Las Vegas

Panteros : On dirait un film destiné aux Chinois. Chaque scène ressemble à un clip de Calvin Harris en fait, un clip de Calvin Harris qui durerait 1h30.

Noisey : Quels souvenirs tu gardes des gros festivals dance aux USA ?
Panteros :
On a tous le rêve American Pie dans la tête, mais à part quelques énergumènes deja bien bodybuildés et tatoués du sud, un p’tit gars français se sent assez perdu au milieu de tout ça. Les bros de festivals sont bon délire mais c’est vraiment des Sims EDM. C’est bien plus cool en film. Sinon aux USA, la première vague de Rave avait pour slogan #PLUR, Peace Love Unity Respect. On retrouve quand même cet esprit où tout le monde vient habillé comme il veut qu’il fasse 35 ou 300 kilos, peu importe l’origine sociale, personne ne te regardera bizaremment. On sent qu’un vent de liberté souffle sur eux.


Scène 23 : Fatalement, la dispute entre James (qui a des soucis récurrents avec l’alcool) et Sophie arrive : « T’es pas heureux, t’es bourré ! »

Noisey : On te le dit souvent ?
Panteros :
Cette phrase est géniale, je la ré-utiliserai. On me dit plus souvent, « t’es pas assez bourré ».


James Reed, toute ressemblance ou association avec un DJ de Détroit serait déplacée

Scène 24 : Fatalement, la dispute entre le maître (James) et l’élève (Cole) arrive aussi : « C’est moi le loser ? Alors que t’as des potes dealers et zéro bagnole ! »

Noisey : T’as quoi toi ?
Panteros :
Hahaha pareil. J’ai des potes dealers et zéro bagnole. C’est mon gros point commun avec le personnage de Zac Efron.


Scène 25 : Toujours dans les chiottes du strip club qui diffuse du ILoveMakonnen, Cole crache sa bile à James : « T’étais bon avant mais maintenant c’est fini. T’es un vendu et t’attends juste le chèque. »

Noisey : Tu crois que ce moment t’arrivera un jour ?
Panteros : Ca voudrait dire que j’en ai plus rien à secouer de la musique, pour l’instant c’est impossible, Ableton coule dans mes veines et j’ai encore plein de choses à créer. Si ça se produit un jour, je ferai autre chose, comme ouvrir un restaurant de sushis EDM aux U.S. par exemple.



La revanche du YOLO

Noisey : D’ailleurs, parle-moi des apéros que t’organises avec des lycéens de Vine et de cette rumeur sur Paul Kalkbrenner.
Panteros :
Les lycéens sont super forts en Vine, j’ai invité l’un d’eux, DJRomainDJ à un de mes DJ sets et il m’a demandé si je connaissais « le mec complètement taré qui compose tout dans un asile psychiatrique genre Shutter Island ». Je lui réponds « non, ça ne me dit rien ». Il me dit que le gars est chauve et Allemand… Après 10 minutes, il me montre une photo de Paul Kalkbrenner sur son iPhone. J’en ai donc déduit que Paul Kalkbrenner était le Marylin Manson de 2015.


Scène 26 : Tournant du film, Cole prend conscience de la puissance de la musique et sample le son d’une pièce qui tourne façon toupie sur son téléphone

Noisey : Prise de sons naturels = vérité musicale, c’est la morale de l’histoire ?
Panteros : Oui c’est le dernier mystère insondable de ce film, le DJ EDM qui devient Pierre Boulez / IRCAM du jour au lendemain et qui parvient à émouvoir des bros jusqu’aux larmes. Le mec passe de Avicii à Rone en 5 minutes. Et on a rien vu venir.

Scène 27 : Apothéose, Cole joue au Pioneer Summer Fest et balance une intro hommage à son pote mort d’une overdose

Noisey : Incroyable ce final tout en samples, n’est-ce pas ?
Panteros :
La perceuse de son pote couvreur samplée pour fabriquer un kick, la phrase de sa meuf qui lui demande « s’il peut faire plus ? » m’ont tous gêné, j’étais aussi mal à l’aise que pendant une scène de cul de téléfilm que tu regardes avec tes parents. Ca ressemble aux faux tuto de FrankJavCee.

Noisey : Conclusion, les DJ’s sont-ils vraiment nos amis ?
Panteros :
Les DJs veulent leur bien avant tout, je crois. C’est ce qu’on voit dans ce film. Ils veulent « contrôler » les gens. Si ce film a un effet, ce sera celui de booster les ventes de guitares et de pédales de distortion !

Club Cheval vient de sortir son nouveau clip avec plein de jeunes dedans, Discipline.

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