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Crime

Au moins 23 morts au Tchad après des attaques de kamikazes à moto

Les deux attaques simultanées à N’Djamena n’ont pas été revendiquées mais les soupçons portent sur le groupe islamiste Boko Haram.
Photo par Jerome Delay/AP

Attention, cet article contient des images choquantes.

Au moins 23 personnes ont été tuées dans la capitale tchadienne N'Djamena, ce lundi, par deux attaques suicides à la bombe, causées par des kamikazes à moto. Deux bâtiments, dont l'académie nationale de police et le quartier général de la police, ont été attaqués.

Cette attaque est la première du genre depuis que des militants islamistes ont menacé le Tchad cette année.

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Il n'y a pas eu de revendications pour ces deux attentats suicides mais les suspicions se portent sur le groupe islamiste Boko Haram, basé dans le Nigeria voisin. Boko Haram, qui a fait allégeance au groupe État islamique (EI) en mars dernier, avait déjà attaqué des villages tchadiens le long du lac qui sépare le pays du Nigeria.

Tchad : 2 Attentants suicides a Ndjamena https://t.co/0cdd9MdNV7 pic.twitter.com/GTsQsNBExD

— annadjibZer (@annadjib) June 15, 2015

Le Tchad a été un acteur majeur de la lutte contre Boko Haram, et le leader du groupe islamiste a publiquement menacé le président tchadien Idriss Déby de représailles.

À lire : Le Tchad arrive au Cameroun pour stopper Boko Haram

Des témoins ont déclaré avoir vu un kamikaze à moto se faire exploser à proximité d'un bâtiment officiel qui abrite le siège de la police nationale, après que des forces de sécurité ont tenté sans succès de l'arrêter en lui tirant dessus.

Un responsable de la police a déclaré sous couvert d'anonymat qu'au moins dix personnes sont mortes dans cette attaque.

Une seconde explosion est survenue au même moment au quartier général de l'académie nationale de police, située aussi à N'Djamena, rapportent des témoins.

Une source sécuritaire étrangère a dit à l'agence Reuters que sept personnes ont été tuées dans la première attaque suicide, et que 35 autres sont mortes quand les explosions à l'académie de police sont survenues. Une deuxième source affirme quant à elle qu'au moins 20 personnes sont mortes dans les deux attaques, sans donner de bilan détaillé.

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Le ministère de l'Information tchadien a dit à l'agence AP que 23 personnes ont été tuées, en plus des quatre assaillants.

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En février dernier, le leader de Boko Haram interpellait le président tchadien Idriss Déby.

« Vous avez envoyé 7 000 de vos soldats. Pourquoi ne pas en avoir envoyé 7 millions ? Ce n'est pas beaucoup… 7 000 ? Bon Dieu, c'est petit. Nous pouvons les capturer en une ou deux fois, » a dit Abubakar Shekau, selon une transcription réalisée par le groupe de renseignement SITE.

Ce même mois, Boko Haram a mené sa première attaque sur le territoire tchadien, tuant sept personnes dans la ville frontalière de Ngouboua. Le groupe islamiste a également mené des attaques au Cameroun et au Niger.

Le Tchad est un partenaire militaire de la France dans le cadre de sa lutte armée contre les djihadistes du Sahel : l'opération Barkhane. La base d'État-major de cette opération se trouve ainsi à N'Djaména.

À lire : Première attaque de Boko Haram au Tchad

Associated Press a contribué à la rédaction de cet article.