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Comment trouver la voie lactée après un rituel chamanique

De retour d'un trip intense, Santiago a une révélation : il sera fromager. Aujourd'hui, il fabrique des fromages au lait cru à 2 000 mètres d'altitude.

« Tu verras, il fait des fromages fantastiques, peut-être les plus hauts du monde », nous tuyaute un pote avant notre arrivée en Colombie. Ni une ni deux, on commence notre marathon de bus depuis le centre de Bogota direction La Calera pour s'incruster chez Santiago Andreus.

Dans ce quartier chic de la capitale, à 2 847 mètres d'altitude, il y a comme une ambiance de pâturage suisse. C'est donc au milieu des « narco-Toyotas » – que l'on pourrait confondre avec des vaches laitières – que l'on retrouve notre artisan perché, là-haut dans sa maison-atelier.

Santiago est un fromager engagé et passionné. Âgé aujourd'hui d'une trentaine d'années, notre Franco-colombien a d'abord passé une bonne partie de sa vie en Belgique avant de revenir s'installer dans son pays natal. Celui qui se définit « anarcho-punk » s'est beaucoup cherché – il a étudié l'histoire, le théâtre, l'assistanat social – mais a finalement trouvé sa voie au cours… d'un rituel chamanique. Tout commence lors d'un voyage chez les indiens Cofan qui vivent au bord du Rio Putumayo, en Amazonie. Il rencontre un chaman local qui l'emmène ensuite dans la campagne autour de Bogota, là où « le fromage apparaît et le milieu rural s'impose » – et c'est lors d'un trip intense qu'il affirme avoir trouvé la réponse à toutes ses interrogations.

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