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Drogue

À un an de la légalisation, on ignore tout du plan québécois pour la vente de weed

Les consultations sur le cannabis débutent aujourd’hui.
Photo via Flickr - Mark

Le temps presse pour le gouvernement du Québec, qui entame des consultations sur l'encadrement de la légalisation du cannabis lundi, au Palais des congrès de Montréal.

Il s'agit d'un forum d'experts de différents domaines, qui servira notamment à « préparer les consultations publiques qui auront lieu à la fin de la période estivale » un peu partout dans la province.

Ces consultations publiques sont prévues entre la fin août et la mi-septembre, en personne et sur le web. « Le détail des consultations, les dates et les villes sont à venir », indique-t-on sans plus de précisions sur le site web du gouvernement.

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Au terme de ces consultations, le gouvernement Couillard compte soumettre son projet de loi dès l'automne.

Pas le temps de niaiser

Si le plan fédéral va comme prévu, il ne restera qu'un an avant que la marijuana soit légalisée partout au Canada. Le gouvernement Trudeau promet en effet la légalisation du cannabis avant juillet 2018.

Avec les consultations québécoises qui se mettent tout juste en branle et qui se poursuivront jusqu'en septembre, la province devra agir très vite si elle souhaite adopter son projet de loi à temps.

Rappelons que tout ce qui a trait à la production de cannabis relèvera du fédéral, tandis que la vente et la distribution seront du ressort des provinces et territoires.

De son côté, le Québec ne sait toujours pas comment il entend s'y prendre; c'est d'ailleurs la seule province qui n'a pas rencontré le groupe de travail sur la légalisation du cannabis.

On ignore si le cannabis sera vendu par l'État ou par le privé, même si des rumeurs d'une préférence pour la privatisation ont déjà circulé. Dans une entrevue avec VICE plus tôt ce mois-ci, la ministre Lucie Charlebois assurait cependant que le gouvernement ne s'était arrêté sur aucun choix.

« En ce moment, aucune position n'est fixée. On n'a pas fait le tour de notre caucus. Il y a des gens qui ont des opinions, mais la décision n'est pas prise », avait affirmé la ministre affectée à la Réadaptation, la Protection de la jeunesse, la Santé publique et les Saines habitudes de vie.

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Il reste à déterminer qui pourra vendre le cannabis, à quel prix, dans quels types de commerces, s'il sera possible d'en vendre là où on vend de l'alcool (ce que le groupe de travail du gouvernement fédéral déconseille fortement), où ces points de vente pourront être situés (p. ex. : souhaite-t-on les positionner assez loin des écoles?), quel niveau de taxation sera choisi, à quel âge les consommateurs pourront s'en procurer, et où ils pourront fumer.

Il reste encore du travail à faire au sujet de la sécurité routière, même si le gouvernement Trudeau a déposé un second projet de loi à ce sujet lors du dépôt du projet de loi sur la légalisation du cannabis en avril. Le gouvernement du Québec rappelle qu'il s'agit d'un champ de compétence provinciale, et qu'il doit étudier la question.

« Il faut encore décider ce qu'on va faire avec la formation des policiers, l'équipement utilisé et tout ce qui concerne la sécurité en général », ajoutait Lucie Charlebois.

S'il advenait que le plan du Québec ne soit toujours pas en ordre au moment de la légalisation, le fédéral promet qu'il sera possible pour les Canadiens de se procurer du cannabis par la poste.

Pour ceux qui seraient intéressés à participer aux consultations publiques, les inscriptions débutent le 21 juin.