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Culture

Les oiseaux d'Hitchcock envahissent une école abandonnée

Vous ne pourrez pas y échapper, ils viennent pour vos yeux !
Juan Ford, Flock Propogation, 2015. Images courtesy the artist

Dans une classe abandonnée de la préfecture de Gunma, il ne reste plus rien. Plus de chaises, plus de bureaux, plus de tableaux noirs, plus rien. Enfin, plus rien si ce n’est des millions d’oiseaux noirs donnant à la scène des airs de cauchemard. L’oeuvre s’appelle Flock Propagation et elle est née dans le cerveau torturé de Juan Ford à l’occasion de la biennale de Nakanojo.

Alors non, cela ne sert à rien de courir, non pas parce que les volatiles vous rattraperons mais simplement parce qu’il s’agit de stickers. Avec cette installation, l’artiste australien cite Haruki Murakami : «De l’autre côté de la fenêtre, quelque chose, de tout petit et noir, traversa le ciel à l’horizontale, très vite. Un oiseau peut-être. Ou peut-être l’âme de quelqu’un emportée aux confins du monde.» Le but étant de sensibiliser à la crise du logement au Japon, les villes étant surpeuplées et la campagne tout à fait désertée.

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« Les villes deviennent de plus en plus grandes et nous oublions petit à petit les lieux naturels d’où nous venons tous. Si nous perdons ce lien avec le sauvage, que nous le détruisons, nous ne serons bientôt plus une espèce. » explique Ford à the Creators Project.

Juan Ford, Flock Propagation, 2015

Juan Ford, Flock Propagation, 2015

Juan Ford, Flock Propagation, 2015

Juan Ford, Flock Propagation, 2015

Juan Ford, Flock Propagation, 2015

Flock Propagation est la dernière mouture d’une installation de 2013 nommée You, Me, and the Flock, qui invitait déjà le public à coller des oiseaux sur les murs de la ville.

Découvrez toute la Nakanojo Biennale sur leur site. Et l’ensemble des travaux de Juan Ford sur le sien.