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Sports

Platini, Messi, et d'autres personnalités du football cités dans les Panama Papers

L'enquête sur le large réseau offshore dévoilée dimanche soir révèle les combines de nombre de personnalités du monde du football.

Dimanche soir, Le Monde et 108 autres rédactions dans 76 pays ont révélé des documents confidentiels d'une entreprise du Panama, appelée Mossack Fonseca, qui révèlent un large réseau de sociétés offshore. Dans le lot des bénéficiaires : des hauts fonctionnaires, des chefs de gouvernement, et une bonne quantité de personnalités du monde sportif. Parmi celles-ci, Michel Platini, Lionel Messi ou l'un des membres du comité d'éthique actuel de la FIFA.

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Juan Pedro Damani, membre du comité d'éthique de la FIFA depuis 2006

Parmi toutes les personnalités du monde du football citées dans ces "Panama Papers", c'est sûrement celle qui pose le plus de questions. Déjà, parce que Damiani fait partie d'un comité d'éthique de la FIFA censé être irréprochable. C'est ce comité qui a notamment pris la décision de sanctionner Sepp Blatter et Michel Platini de six ans de suspension de toute activité liée au football en décembre dernier dans l'affaire des deux millions de francs suisses reçus par Platini en 2011.

Mais Damiani est aussi incontournable dans ce dossier car c'est son cabinet d'avocats, JP Damiani & Asociados, qui a participé au montage de plusieurs sociétés-écrans, notamment pour le compte d'Eugenio Figueredo, ancien vice-président de la FIFA, et ancien président de la fédération uruguayenne. Figueredo faisait partie des responsables de la FIFA arrêtés à l'été 2015 par les autorités américaines dans le vaste coup de filet anti-corruption mené à deux jours de l'élection du nouveau président.

Michel Platini

Encore une fois Platoche trempe dans des affaires pas claires : ici, c'est son nom qui apparaît dans la base de données de Mossack Fonseca. il serait ainsi administrateur d'une société offshore mystérieuse, Balney Enterprises Corp, créée peu de temps après son élection à la tête de l'UEFA.

Platini, par le biais de son communiquant Jean-Christophe Alquier, a déclaré selon Le Monde : « Je réside en Suisse depuis 2007, tous mes comptes, toutes mes participations et comptes bancaires sont connus des autorités suisses, je n'ai pas d'autres choses à ajouter. S'ils veulent des informations sur cette société, qu'ils interrogent ma banque. »

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Jérôme Valcke

L'ancien secrétaire général de la FIFA, lui aussi suspendu pour une affaire de corruption en septembre 2015, apparaît également dans les Panama Papers. Valcke aurait utilisé une société-écran des Îles Vierges britanniques pour s'acheter un yacht en 2013.

Lionel Messi

Récidive pour l'attaquant barcelonais qui doit être jugé en Espagne dans quelques jours pour fraude fiscale, en compagnie de son père, pour avoir dissimulé des revenus issus de son droit d'image entre 2007 et 2009. Après ses sociétés-écrans au Belize et en Uruguay découvertes par le fisc espagnol, les Messi ne se seraient pas arrêtés là et auraient ainsi monté une autre société offshore au Panama, Mega Star Enterprises en juin 2013, dix jours après le début des poursuites pour fraude fiscale par la justice espagnole. Osé.

La Real Sociedad

Les Panama Papers révèlent aussi la manœuvre fiscale utilisée par le club basque pour éviter de payer des impôts sur les salaires de sept de leurs joueurs étrangers dans les années 2000. On s'aperçoit ainsi que l'attaquant serbe Darko Kovacevic déclarait gagner 1000 euros par mois au fisc espagnol sur la saison 2006-2007 alors qu'il s'est en réalité fait plus d'un million d'euros sur la même période selon les données de Mossack Fonseca.

Et plein de joueurs improbables

Gabriel Heinze, qui aurait reçu de l'argent de Puma via une société-écran entre 2005 et 2008, même s'il s'en défend en expliquant avoir payé tous les impôts qu'il devait payer. Ivan Zamorano, qui possédait une société-écran dans les Îles Vierges britanniques pour ses revenus de droit d'image dans les années 1990. Ou Leonardo Ulloa, l'attaquant de Leicester, qui, lui, s'est fait enfler : l'homme qui gérait ses droits d'image via des sociétés-écrans est accusé d'avoir détourné une bonne partie de l'argent qui était dû à l'attaquant argentin.