Petit-déjeuner avec une famille dont le quotidien a profondément changé au cours de ces derniers mois. Narayana (à gauche) observe le plateau repas tandis que sa mère, Susanne et son frère Mukunda regardent la piscine depuis la fenêtre.Rendez-vous sur iTunes pour voir le filmEn un rien de temps, Bhagavan, Eddie, Glenn, Govinda, Mukunda et Narayana Angulo – les membres du Wolfpack qui ont passé l'essentiel de leur vie reclus dans leur appartement – se sont retrouvés propulsés sur le devant de la scène. J'ai squatté leur chambre d'hôtel durant un mois et observé leurs premiers pas à Hollywood. Les gens se sont très vite pris d'affection pour eux. Werner Herzog, David O. Russel et un roadie de Journey les ont rencontrés et en sont restés bouche bée, les yeux écarquillés comme des donneurs de sperme qui rencontreraient leur progéniture adulte pour la première fois. On aurait pu caser un Big Mac dans la bouche souriante de Demi Moore alors qu'elle se précipitait vers eux. C'était incroyable. Et chaque nouvelle rencontre engendrait une liste interminable de suggestions et de promesses, de contacts et de projets.
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Mais pourquoi suscitent-ils autant d'attention de la part d'Hollywood ? Élevés par les films, comme l'annonce la promotion du documentaire qui leur est consacré, les frères Angulo seraient-ils l'incarnation des forces mystiques qui poussent les belles personnes à décoller pour la Californie ? Probablement. Mais les gens se demandent surtout s'ils ne sont pas complètement tarés. Je n'ai rien d'un expert en la matière, mais je vais tenter de répondre à cette question.Est-ce qu'ils sont tarés ? Ils sont adorables, curieux et chaleureux. Est-ce qu'ils sont bizarres ? Bien sûr que oui. Passez une heure avec leur mère – l'incroyable Susanne Reisenbichler – et vos doutes se dissiperont. Désormais âgés de 16 à 24 ans, les garçons dégagent une sensibilité et une sagesse infinie. J'ai demandé à Suzanne comment elle avait réussi à leur faire passer le temps dans leur appartement – et elle m'a expliqué au bord des larmes qu'en réalité, c'était eux qui l'avaient sauvée.Avec leur mère à leurs côtés, une virée à Los Angelès déclenche d'innombrables « Oh mon dieu, Narayana. Tu as vu ces fleurs ? Elles sont magnifiques ! Eddie, regarde c'est Capitol Records ! Hey Mukunda, y'a John Travolta ! ». Suzanne irradie par sa bonne humeur. Elle leur fait office de catalyseur. C'est grâce à elle qu'ils ont pu avancer. Pour faire court : Maman est là pour eux et ils sont là pour elle. Tout devrait bien se passer.
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Pour plus d'informations sur the Wolfpack, regardez notre documentaire :