« Covidement » parlant, la Belgique paie à prix fort l’incompétence des politiques et la confusion générale qu’a provoqué la pandémie à ses débuts : l’histoire des masques, le troisième âge qu’on a dû laisser mourir en maison de repos et tous les autres trucs qu’on n’a pas vraiment suivis pour être honnête. Ce qu’on sait par contre, c’est que la Belgique serait l’un des pays les plus durement touchés par le Covid-19, et que le nombre de cas, d’hospitalisations et de décès a augmenté ces dernières semaines, surtout à Anvers et Bruxelles.
Le mercredi 12 août, le port du masque a été rendu obligatoire dans les rues des 19 communes de Bruxelles, une mesure que certains experts estiment insuffisante compte tenu de l’aggravation considérable de la situation dans la capitale, et que d'autres contestent, décrivant le masque comme un nids à microbes.
Depuis bientôt six mois, on cherche encore nos repères dans ce merdier, sans trop savoir à quoi s’accrocher. Entre deux godets en terrasse, on boude un peu le port du masque mais on pense aussi aux potes qui ont perdu leurs proches. Mais si c’est l’incertitude qui semble désormais guider le quotidien de certains, d’autres semblent vraiment savoir ce qu’ils veulent.
Parmi ces gens, les anti-masques ont rejoint une petite manif pacifique organisée par l’association Viruswaanzin [folie virale en néerlandais, ndlr], dimanche dernier, au pied de la tour des Finances à Bruxelles. Dans la foule, des personnes qui se plaignent des mesures gouvernementales, trop dures évidemment, d’autres déplorent aussi un manque de contacts physiques dans une société devenue trop froide. Et puis il y a celles et ceux qui affirment que les experts nous mentent, celles et ceux qui demandent la démission du virologue Marc Van Ranst ou encore celles et ceux qui soupçonnent que derrière la pandémie se cache une tentative de manipulation des citoyens à travers le traçage des données ou un éventuel futur vaccin.
Quel bourbier cette pandémie, vivement la fin du monde.
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