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La taxe sur la junk food commence à porter ses fruits au Mexique

Cette taxe a été mise en place en 2014 après que le Mexique soit devenu le pays avec le plus fort taux d'obésité au monde devant les États-Unis.
Photo de VICE News

Au Mexique, la taxe sur la junk food pourrait bien commencer à avoir quelques effets.

En 2014, le Mexique a imposé une taxe de 8 pour cent sur les snacks hypercaloriques, un an après la diffusion d'un rapport des Nations unies dans lequel on apprenait que le Mexique avait ravi le titre de pays affichant le plus haut taux d'obésité du monde aux États-Unis.

D'après une étude publiée cette semaine par le journal en ligne PLOS-Medicine, on observe une baisse de 5,1 pour cent d'achats de produits concernés par la taxe sur la junk food.

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Mais l'étude note aussi que cette baisse concerne principalement les consommateurs pauvres, chez qui la baisse est de 10,2 pour cent. Les consommateurs de la classe moyenne achètent 5,8 pour cent de snacks hypercaloriques en moins depuis la mise en place de la taxe. Pour les consommateurs aisés, le niveau reste inchangé.

Ces résultats tendent à prouver que les mesures fiscales mises en place pour réduire l'obésité sont régressives et nuisent aux consommateurs pauvres. Le rapport ne dit pas si ceux qui achètent moins de junk food achètent à la place des produits sains.

La taxe s'applique à tous les aliments transformés qui contiennent plus de 275 calories par 100 grammes. La mesure s'est accompagnée d'une autre taxe sur les boissons sucrées. Une étude publiée l'année dernière montre que cette dernière a permis de faire baisser de 6 pour cent la consommation de ces breuvages sucrés.

Des militants qui ont oeuvré pour la mise en place de cette "taxe soda" se plaignent que les autorités n'ont pas rempli leur part du marché. Avec les gains engrangés grâce à la taxe, des fontaines à eau devaient être installées dans toutes les écoles du pays.

D'autres critiques estiment que ces initiatives ne touchent pas le marché noir. Des vendeurs sans licence, qui vendent des chips, des sodas, des snacks sans appliquer la taxe, pullulent dans la plupart des villes mexicaines.

Ces vendeurs proposent aussi toute une variété d'alternatives mauvaises pour la santé comme des churros faits sur le trottoir. D'autres offrent aussi des produits que l'on trouve en supermarché accompagnés d'un petit supplément, comme les dorilocos : un sac de chips Doritos recouvert de fromage fondu ou de viande hachée.

En plus de la taxe sur la junk food, les autorités mexicaines multiplient les initiatives pour réduire le problème d'obésité du pays. Par exemple, le métro de Mexico offrait l'année dernière un voyage gratuit à tous ceux qui faisaient 10 squats avant de monter dans le métro.


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