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Crime

En photos : manifestants masqués contre police, la journée de mercredi au Burundi

VICE News était sur place pour ce onzième jour de manifestation à Bujumubura : voitures brûlées et confrontations entre la police et les manifestants, camouflés avec des feuilles et des lunettes de plongée.
Photo de Alex Pritz

Depuis bientôt deux semaines, les manifestants du Burundi descendent dans les rues de la capitale Bujumbura pour protester contre la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat. Les élections sont dans plus d'un mois et le soulèvement ne semble pas s'apaiser, malgré la répression brutale de la police qui a fait des morts, et des blessés.

Depuis que les manifestations ont commencé fin avril, des douzaines de personnes ont été blessées, et on rapporte qu'au moins 600 personnes seraient détenues par la police. L'agence des Nations Unies pour les réfugiés dit que 40 000 Burundais ont traversé la frontière et se sont réfugiés au Rwanda, en Tanzanie et au Congo.

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La crise a pris de l'ampleur la semaine dernière, le 30 avril, quand le gouvernement a fermé l'université du Burundi, poussant des centaines d'étudiants à demander refuge à l'ambassade américaine. Après une accalmie ce weekend, les manifestations ont repris de plus belle cette semaine, alors que la Cour constitutionnelle du pays a validé la candidature du président Nkurunziza à un troisième mandat, malgré la limite de deux mandats imposée par la Constitution du pays.

Nkurunziza est un ancien chef rebelle qui a été choisi comme président par le Parlement du pays en 2005, en tant que chef de transition. Ses partisans estiment qu'il est éligible à un nouveau mandat parce qu'il n'a pas été élu par le peuple quand il a pris ses fonctions pour la première fois.

À lire : Burundi : au lendemain de manifestations sanglantes, la cour constitutionnelle autorise la candidature du président

Les manifestations ont repris ce mercredi, et 16 personnes ont été blessées d'après la Croix Rouge du Burundi. Plus tard dans la soirée, des policiers en civil ont arrêté le leader de l'opposition Audifax Ndabitoreye dans un hôtel de Bujumbura, alors qu'il venait d'assister à une réunion avec des leaders de la communauté d'Afrique de l'est pour essayer de résoudre la situation. Il a depuis été libéré.

VICE News était sur place pour ce onzième jour de manifestation, et a été témoin de voitures brûlées, de confrontations entre la police et les manifestants, camouflés avec des feuilles et des lunettes de plongée.

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Toutes les photos sont d'Alex Pritz.

Les rues de Musaga, dans la capitale du Burundi, Bujumbura.

Des manifestants de tous les âges sont descendus dans les rues.  

La police et les manifestants face à face dans les rues de Cibitoke, à Bujumbura.

Les manifestants sont sans cesse surveillés par la police, une force qu'ils estiment être favorable au parti de Nkurunziza.

Plus de 500 étudiants campent devant l'ambassade américaine de Bujumbura depuis la fermeture de l'université du Burundi. Ils affirment que c'est le seul endroit où ils sont en sécurité. 

Un attaché-case d'un des étudiants réfugiés devant l'ambassade américaine à Bujumbura.

 Un manifestant ravive sa barricade de feu à l'entrée de Musaga, à Bujumbura. 

Un manifestant à Musaga, Bujumbura.

Des manifestants chantent à Musaga vers la fin de la journée.

Alors que Bujumbura est secouée par les manifestations, des pénuries de carburant ont été rapportées à travers la ville. 

La police recule devant les manifestants  à Cibitoke, Bujumbura.