Cannibal Fuckface doit survivre sur une planète hostile. Face à lui se dressent des monstres admirateurs du nazisme, des vers de terre capables de se greffer à votre bras pour remplacer une main tout juste amputée, ou encore des gladiateurs sanguinaires. Cannibal Fuckface, lui, est un type en slip, un poil cannibale, donc, au visage recouvert de sang – le sien, celui des autres, qu'importe – à la force herculéenne, au pénis cactiforme. Côté dialogue, rien de plus simple. « Slurch, Glurck, Skwitch, Sklok » : telles sont, en substance, les onomatopées présentes dans ce premier volume de Prison Pit de Johnny Ryan, tandis que les protagonistes s'insultent et se marrent à la vue des assassinats monstrueux, des modifications corporelles gargantuesques, des décollations médiévales.
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Disponible aux éditions Huber, Prison Pit parle de survie, de cul, d'êtres volants et rampants, et de tout un tas de trucs que je refuserais d'évoquer si je me trouvais face à mes grands-parents lors d'un repas dominical, quelque part dans la banlieue bordelaise. « Fucked », « Mega-fucked », « Le slorge », « La revanche », « Ladydactyl », « L'ennemi juré », « Le Caligulon » – sept chapitres, 352 pages, et un bouquin que vous mettrez bien en évidence dans votre bibliothèque, entre Benjamin Marra et Simon Hanselmann. Pour vous convaincre de dépenser votre maigre salaire dans un produit culturel, voici le premier chapitre de Prison Pit.
Prison Pit de Johnny Ryan est disponible aux éditions Huber.Romain est sur Twitter.