Finalement, il pourrait bien y avoir un lockout en NBA

Il va y avoir plusieurs dates importantes dans les jours qui viennent. Noël est dans moins de deux semaines. Le nouveau Star Wars sort mercredi. Et le lendemain, la convention collective de la NBA doit être approuvée. C'est une deadline qui a un peu surpris tout le monde, les deux parties étant très optimistes sur la possibilité d'un accord, sans mentionner le mandat très paisible d'Adam Silver comme commissaire général de la NBA.

Tout semblait aller pour le mieux donc. Mais finalement pas tant que ça : le vice-président du syndicat des joueurs Carmelo Anthony a déclaré à ESPN dimanche qu'il était « sceptique » sur le fait qu'un accord puisse être conclu d'ici jeudi, quand les propriétaires ou les joueurs pourront se retirer de la convention collective actuelle. Qu'est-ce qui arriverait alors ? Rien de moins que le cinquième lock-out de l'histoire de la NBA.

« Est-ce que je pense que quelque chose pourrait survenir d'ici le 15 ? Oui, je pense que quelque chose pourrait arriver. Mais je pense que ça vient entâcher la négociation. On n'était pas loin d'un accord. On était supposé en avoir fini avec ça il y a des semaines de cela, et c'est dur de voir que cela va arriver au dernier moment. »

Il est possible que jeudi, s'il n'y a toujours pas d'accord mais que les deux parties sont proches d'en avoir un, elles acceptent d'étendre l'accord actuel. Ce qui repousserait la possibilité de s'en désengager à plus tard.

Quel est le problème à la base ? Un simple "accroc" selon ESPN, qui a à voir avec les droits à l'image des joueurs, sur les T-shirts, les jeux vidéo, et d'autres produits. Les petits Carmelos et Lebrons et Javales que vous voyez partout. Les joueurs veulent qu'une plus grosse partie de ces revenus leurs reviennent.

Le syndicat des joueurs de la NFL par exemple, a le contrôle des licences et de l'utilisation de l'image des joueurs. En NBA, le contrôle de ces licences est maintenu par la Ligue en échange d'un cachet annuel de plusieurs millions de dollars, mais le syndicat des joueurs voudrait un accord qui se rapprocherait de ce qui se fait en NFL.

D'autres observateurs parmi les joueurs et les médias pensent que le pessimisme de Camelo est un peu exagéré et qu'un accord devrait survenir. Chris Paul, le président du syndicat des joueurs, était un peu plus optimiste, déclarant qu'ils allaient « travailler sans relâche » pour que cela se passe bien. Peut-être que Chris Paul joue le "good cop" face au "bad cop" de Carmelo. Surtout quand on voit ce genre de déclaration :

At one point I asked Melo what would have to happen to get a new CBA done before Thursday's opt-out deadline. He said, "A miracle"
— Ramona Shelburne (@ramonashelburne) December 10, 2016

"J'ai demandé à Melo ce qu'il faudrait pour qu'un accord sur la convention collective soit trouvé avant la deadline de jeudi. Il m'a répondu "un miracle"."