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Les plus mémorables bastons entre des combattants et des arbitres

Le métier d'arbitre est tellement ingrat.

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Le mois dernier, la Cour supérieure de justice brésilienne de MMA a condamné le poids lourd Roy Nelson à une suspension de neuf mois et une amende de 24 000 dollars pour avoir botté le cul de l'arbitre ''Big'' John McCarthy. Il s'agissait d'une vengeance à chaud à la suite d'un combat : d'après Nelson, McCarthy l'avait laissé mettre trop de coups à Antonio Silva, un homme qu'il considère comme son ami mais qu'il a quand même mis KO à l'UFC Fight Night 95. Il a donc laissé son pied parler pour lui. (Nelson peut réduire sa sanction en s'excusant, mais ne vous faites pas trop d'idées.)

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L'emportement de Nelson sur McCarthy met en relief l'ingratitude du métier d'arbitre. On dit que l'arbitre a la meilleur place, mais c'est une bien maigre consolation quand tu te fais à peine deux mille euros pour passer une soirée à bosser devant des millions de critiques. Il y a aussi d'autres sources de stress, plus importantes : l'arbitre a tout le pouvoir de décision – sachant que la limite de ce qui constitue une défense intelligente ou des coups gratuits est totalement subjective – mais il n'a que quelques microsecondes pour prendre des décisions qui auront des conséquences durables sur la carrière, le gagne-pain et la santé d'un boxeur. Rétablir l'ordre est aussi occasionnellement dangereux, comme le suggèrent les nombreuses récurrences de boxeurs agressant les arbitres. Parfois ce sont de vrais incidents, comme lorsque Sam Stout, après avoir été mis KO, a défoncé Philippe Chartier.

Parfois, ce sont des accès de colère à moitié compréhensibles, en réaction à ce qui est perçu comme une injustice, comme lorsque Jason High a bousculé l'arbitre après qu'il a arrêté le combat trop tôt. Parfois, on tombe simplement dans l'anarchie bête et méchante.

Voilà quelques-uns des moments les plus mémorables – parfois honteux, parfois hilarants – durant lesquels les boxeurs se sont lâchés sur le troisième homme. Aucun de ces actes n'est cautionné : mettre ses mains sur l'arbitre, au-delà des amendes et suspensions, peut vous valoir de vous retrouver sur le dos à regarder les étoiles.

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#1: L'arbitre Keith Peterson versus Bob Ascolillo

Lors d'une rencontre amateure entre Ben Syers et Bob Ascolillo en 2010, Peterson a été victime d'une confusion d'identité. En quelques secondes, Syers a descendu Ascolillo d'un coup de poing, Peterson a fait signe d'arrêter le combat, mais Ascolillo a continué. On a tous vu des combattants à moitié assommés essayer d'attraper des chevilles ou une jambe, mais là il s'agissait d'autre chose : Ascolillo a mis Peterson sur le dos et l'a maîtrisé. C'est burlesque, mais c'est aussi incroyable – les mouvements d'Ascolillo étaient tellement répétés qu'il pouvait les exécuter le cerveau éteint et ricochant contre les parois de son crâne. Et Peterson n'a eu que le mérite d'attendre que ses collègues interviennent plutôt que de cogner Ascolillo avec son poing américain.

#2: Un mec finlandais versus Gilbert Yvel

Des années avant que les critiques ne raillent Jon Jones et Chuck Liddell parce qu'ils mettaient leurs doigts dans les yeux de leurs opposants, Gilbert Yvel s'était bâti une réputation de sale boxeur, à l'ancienne : en enfonçant ses pouces dans les yeux de Don Frye, en mettant un coup de coude dans la colonne de Dan Henderson, en mordant au moins un de ses opposants, et en pratiquant toute une variété d'autres coups qui ne seraient permis nulle part ailleurs que dans une baston de prison. L'acte le plus monstrueux de l'ancien poids lourd a eu lieu en 2004, lorsque Yvel a combattu le Finlandais Atte Backman. Après avoir failli basculer à l'extérieur du ring, l'arbitre a séparé les deux hommes, et même sans avoir le son des échanges qui s'en sont suivis, on voit bien qu'Yvel est fou de rage. Ce qui ne rend pas moins surprenant le fait qu'il décoche soudainement un crochet du gauche à l'arbitre et lui file un coup de pied alors que ce dernier tombe au sol. Qu'après ce genre de frasques le Néerlandais ait réussi à être présent à l'UFC en 2010 est le signe qu'il est arrivé à se faire oublier après cette défaite par disqualification – la troisième d'une carrière – mais aussi qu'il est difficile de trouver de bons poids lourds, même avec mauvais caractère.

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#3: L'arbitre Bert Lowes versus Pedro Cardenas

Si le crochet du gauche que Pedro Cardenas a envoyé à Bert Lowes n'est pas l'exemple le plus célèbre de violence sur arbitre, il est en tout cas le plus médiatisé : il fait partie du générique d'ouverture de la série Malcolm, que vous avez certainement déjà dû voir au moins une fois dans votre vie, si vous avez déjà regardé M6 un jour de chômage. Le matériel source du clip provenait d'un combat de boxe amateur de 1982 ayant eu lieu à Las Vegas et opposant Cardenas de Cuba à Willie de Witt, un poids lourd canadien qui a par la suite gagné une médaille d'argent aux Jeux de 1984. De Witt a maltraité Cardenas tout au long du premier round, le harassant et le démolissant. Lorsque Lowes s'est interposé pour séparer les boxeurs, Cardenas a envoyé un coup de poing qui a (accidentellement) atterri dans le visage de Lowes, ensanglantant le nez de l'arbitre et l'envoyant tête la première dans les cordes. Après l'arrivée d'un nouvel arbitre, de Wit a battu Cardenas au deuxième round.

#4: L'arbitre Joey Lepiten (et Alvin Aguilar) versus Razi Jabbari

Avant qu'elles ne deviennent un stand de tir pour un président autoritaire, les Philippines ont été le théâtre d'une des bastons les plus bizarres impliquant un combattant MMA et un arbitre. En 2011, l'équipe locale du Universal Reality Combat Championship a organisé un combat entre le poids plume Honorio Banario et le tyran iranien Razi Jabbari. Au bout d'une minute et trente-cinq secondes, l'arbitre a arrêté le combat lorsque Jabbari a capitulé essuyant une pluie de coups.

C'est alors qu'une musique de Korn est sortie des enceintes et là les choses ont dégénérées : après que Banario a été annoncé vainqueur, Jabbari a pété un plomb et s'est mis à bousculer, frapper et insulter l'arbitre. Ce dernier l'a cloué au sol puis Alvin Aguilar, le promoteur URCC, – un expert de jiu jitsu – a sauté sur le ring et l'a maîtrisé d'un étranglement par derrière. Par la suite, Banario a remporté un titre en OneFC où il continue de combattre dans la catégorie poids-plume. Jabbari quant à lui n'a plus jamais combattu.