FYI.

This story is over 5 years old.

LE NUMÉRO DU SPECTRE ET DE LA COURONNE

Les étudiants handicapés ont aussi droit à une éducation sexuelle

La Suède vient de sortir un livre destiné à expliquer le sexe et l'amour à des adolescents souffrant de trouble d'apprentissage.

Cet article est extrait du numéro du Sceptre et de la Couronne

Soyez rassurés concernant l'éducation sexuelle des jeunes souffrant de troubles d'apprentissage. En Suède, des livres qui leur sont destinés viennent d'être publiés. Leur but est d'expliquer le sexe et l'amour à l'aide de textes et d'illustrations simples.

À l'origine de ce projet, une infirmière scolaire et deux enseignantes qui travaillent dans un établissement spécialisé de la ville d'Uppsala. « C'est un sujet délicat et complexe qui a été négligé », affirme l'une des auteurs, l'infirmière Vija Bjelvenfeldt. Elle et les autres coauteurs, qui ont des années d'expérience au sein de ce type d'établissement, ont fini par se rendre compte que les supports en matière d'éducation sexuelle faisaient défaut.

« Il faut être respectueux des adolescents, surtout lors de la puberté. C'est pourquoi la plupart des livres destinés aux jeunes sur le sujet ne conviennent pas – ils sont trop enfantins », explique-t-elle.

Selon Bjelvenfeldt, les adolescents handicapés ont du mal à comprendre les mots polysémiques. Dans les livres, ce problème est abordé sans la moindre ambiguïté. Par exemple, en langue suédoise, le mot pour « sexe » est homonyme du chiffre six, ce qui peut prêter à confusion. Les auteurs ont donc choisi d'utiliser le mot familier « knulla » (« baiser » en suédois), qui est certes vulgaire mais qui ne peut être confondu avec un autre mot.

Les livres abordent la question de la masturbation comme celle des règles et aideront les adolescents qui ont des difficultés à communiquer sur les sentiments et le sexe. Les médias nationaux et la Swedish Association for Sexuality Education ont chaudement accueilli l'initiative. « Nous n'avions jamais pensé que [ce projet] attirerait autant l'attention. Mais nous sommes heureux que les gens comprennent le manque auquel il remédie », nous a expliqué Bjelvenfeldt.