Photo : Maciek Pozoga
Vice: Bonjour Camille, où sommes-nous, là?
Camille: Nous sommes chez moi, dans la pièce où je reçois des garçons.
À quel âge avez-vous compris que vous étiez une fille?
Quand j’étais petite, au Brésil, tous les garçons jouaient au football mais moi je voulais jouer à la poupée. Vers l’âge de onze ans, j’ai commencé à me sentir vraiment femme, à m’habiller comme une femme et à m’intéresser aux garçons beaucoup plus âgés.
Ça fait quoi d’être une femme?
C’est merveilleux d’être une femme. Mais je ne suis pas une femme comme les autres, je suis plus femme que les femmes. Je suis plus féminine. J’aime plus la féminité. J’aime plus le maquillage, j’aime plus la séduction.
Vous trouvez que les femmes ne sont pas assez féminines?
Regarde dans le métro comment s’habillent les femmes de maintenant. Elles s’habillent comme on ne voit même pas la différence avec les hommes. Elles s’habillent avec les mêmes chaussures, les mêmes baskets comme les tiennes, les mêmes pantalons que les garçons comme les tiens.
Vous avez une femme idéale?
Moi je suis brésilienne, mais je suis aussi d’origine italienne, donc j’aime les femmes avec des grosses poitrines. Mon modèle a toujours été des femmes avec la chevelure mi-longue et des gros nichons. Mais l’imbattable pour moi, imbattable, c’est Marilyn Monroe. Elle incarnait la féminité, la séduction, le glamour. J’aime la féminité, j’aime le glamour, j’aime la séduction. J’aime les femmes provocantes comme Marilyn.
Ok mais Marilyn date un peu, vous avez des modèles plus récents?
J’aime toutes les femmes belles et rebelles, comme Angelina Jolie et Julia Roberts.
Et les hommes, qu’est-ce qu’ils aiment chez vous?
Les hommes, ils m’aiment parce que je suis très féminine. Ils viennent me voir parce qu’ils s’ennuient avec leurs femmes et que moi, j’ai une belle poitrine et un petit quelque chose en plus. Je suis une femme phallique.
Et qu’avez-vous de moins?
C’est difficile pour moi de vivre une vie de vraie femme épanouie parce que les hommes que j’aime, ils m’aiment aussi, d’accord, ils ont du désir pour moi, c’est sûr, mais ils ne veulent jamais me présenter à leur maman.