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Etats-Unis

Le tourisme américain serait à la peine à cause de l'élection de Trump

En mars, le tourisme américain affichait une baisse de 16 pour cent moins par rapport à l'année dernière.

Existe-t-il un « effet Trump » qui effrayerait les touristes étrangers ?

C'est une question importante que se posent les acteurs de l'industrie du tourisme américain, alors que la haute saison va débuter.

Si quelques indicateurs laissent penser qu'il y a moins de demandes pour visiter les États-Unis, d'autres données se veulent plus rassurantes. La U.S. Travel Association a annoncé ce mardi que le trafic international de voyageurs vers les États-Unis avait augmenté de 4 pour cent en avril par rapport à avril 2016.

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La récente faiblesse du dollar a probablement permis d'attirer les touristes. (Un dollar faible profite aux Européens et aux autres étrangers qui visitent donc les États-Unis à moindre coût.)

Mais certains acteurs de l'industrie continuent de s'inquiéter de l'effet répulsif de la rhétorique anti-étrangers et des dispositions prises par le président Trump – comme sa volonté de faire valider par la Cour suprême son décret anti-immigration visant six pays à majorité musulmane.

Jeff Glueck, le PDG de l'application Foursquare, a indiqué sur son blog que les analyses de son entreprise de géolocalisation suggèrent que le tourisme américain a connu une baisse en octobre dernier, à la veille de l'élection présidentielle, dont la campagne s'est accompagnée de son lot de remarques nationalistes. Mais durant la même période, le dollar reprenait du poil de la bête, ce qui pourrait aussi expliquer la baisse du tourisme pendant ce laps de temps.

Glueck assure que cette tendance à la baisse ne montre pas de signe de reprise, d'autant plus qu'en mars le tourisme américain était 16 pour cent moins important que l'année précédente. Même les voyages d'affaires, dont le niveau se place 3 points au-dessus de l'année dernière, peinent à suivre le rythme mondial (+ 10 pour cent au niveau mondial par rapport à 2016, d'après le Los Angeles Times).

D'autres observateurs s'inquiètent aussi de la faiblesse du tourisme. Le PDG de MasterCard, Ajay Banga, estime qu'il existe une preuve anecdotique d'une baisse du tourisme vers les États-Unis. Mais Banga prône une approche du « wait-and-see » pour le moment. « Cela peut être dû à des inquiétudes concernant la politique et la stabilité de l'environnement social. C'est difficile à dire. Je n'y accorderais pas trop d'importance pour l'instant. Je pense que si cela continue le trimestre prochain, il faudra commencer à s'inquiéter. »

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Cette problématique a attiré l'attention du secrétaire au Commerce de Trump, Wilbur Ross. Il s'est récemment voulu rassurant lors d'une conférence organisée à Washington, D.C. par la U.S. Travel Association.

« Que cela soit bien clair : l'Amérique est ouverte au business, au tourisme et aux millions de visiteurs étrangers qui nous souhaitent le meilleur, » a déclaré Ross.

Sur le papier, l'administration est quelque peu moins enthousiaste concernant la promotion du tourisme à l'international. Le budget proposé par la Maison blanche cherche à éliminer le financement de Brand USA, un programme fédéral visant à promouvoir le tourisme dans le monde.


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