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Culture

Le retour de la caméra Super-8

Tarantino, Spielberg ou Abrams ont déjà donné leur bénédiction pour cette collaboration entre Kodak et Fuseproject.
Images courtesy Kodak

De nombreux réalisateurs d’un certain âge — on pense à Steven Spielberg, Quentin Tarantino ou J.J. Abrams — ont construit leur carrière sur leur utilisation de la caméra culte Super-8. Kodak a décidé de la ressortir des placards et de l’adapter aux attentes des nouvelles générations, en mêlant argentique et numérique. Le projet est chapeauté en collaboration avec le studio de design Fuseproject.

Alimentée par une batterie électrique et équipée d’un écran numérique, d’un port USB, pour carte SD et de plusieurs entrées, la nouvelle Super 8 n’a plus grand chose à voir avec le vieux jouet de votre père ou de votre grand-père. Si ce n’est le design, avec une ergonomie très proche de l’original, déclinée en noir ou en blanc, suffisamment compacte pour tenir dans la main. Elle permet de filmer à la fois en argentique, avec la célèbre pellicule produite par Kodak, et en numérique simultanément.

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« Nous avons conçu la caméra Kodak Super 8 avec des matériaux robustes et de nouvelles caractéristiques ergonomiques pour servir les fans de Super 8, que ce soit pour filmer des scènes d’action ou statiques », explique Yves Béhar, le fondateur de Fuseproject. C’est la première fois depuis 30 ans que Kodak ressort sa caméra culte. Du coup, ils ont mis le paquet et demandé aux pontes d’Hollywood leur bénédiction.

« Pour moi, le 8mm a été le commencement de tout. Quand je pense au 8mm, je pense au cinéma », a ainsi dit Spielberg. Tarantino a quant à lui été plus poétique : « Sur un tournage, il y a un moment magique quand on dit “Action !” jusqu’au “Coupez !”, c’est un moment sacré. J’ai toujours cru à la magie du cinéma et pour moi, la magie est liée à la pellicule. »

« Quand vous filmez quelque chose sur une pellicule, vous n’enregistrez pas un mouvement, vous prenez une série d’images fixes et quand vous en projetez 24 par seconde à travers une ampoule, c’est ça qui crée l’illusion du mouvement. Cette illusion est liée à la magie du cinéma. Le fait que Kodak offre à une nouvelle génération de réalisateurs l’opportunité de filmer au Super 8 est vraiment un cadeau incroyable. »

Abrams évoque les avantages techniques du Super 8 : « Si toutes les technologies possibles pour une narration visuelle sont valables, la pellicule bat tout. » Tout un tas d’autres réalisateurs ont également un lien privilégié avec le Super 8, comme le rapporte Kodak : Steve McQueen (« La Super 8 m’a appris à être un réalisateur »), Patty Jenkins (« Il y a plein de vues, d’émotions et de qualités q’une pellicule peut transmettre, mais qu’on ne peut tout simplement pas rendre numériquement ») et bien d’autres. Avec de tels compliments, que peut-on ajouter de plus ?

Retrouvez les caractéristiques du Kodak Super 8 sur le site de Fuseproject. Elle devrait sortir à l’automne 2016 — pour suivre l’évolution du projet, cliquez ici.