Marie Tomanova, "Self-portrait #24." Images courtesy the artists and The Untitled Space
Alors que de nombreuses galeries célèbrent à qui mieux mieux l’avènement d’Instagram dans la culture avec des expositions de selfies — on pense à « K+ Instgrm Exhibition » à Singapour —, des centres d’art s’opposent à cette tendance. The Untitled Space, à New York, propose ainsi « Self Reflection », une exposition devant aux origines de ce qu’on appelait à une époque pas si lointaine, « l’autoportrait ».Les artistes de « Self Reflection » sont exclusivement des femmes. L’exposition a pour mérite de mettre en lumière l’authenticité de l’auto-représentation à travers un dialogue pictural sur la féminité contemporaine. « Il est important de regarder aux origines de l’auto-représentation, d’autant plus aujourd’hui avec cette incroyable addiction aux selfies. Dans “Self-Reflection”, les artistes ont créé des œuvres, non pas pour se promouvoir, mais pour se présenter et parler de sujets importants pour les femmes d’aujourd’hui », commente Indira Cesarine, co-commissaire de l’expo avec Coco Dolle, pour The Creators Project.En plus de curateur l’événement, Cesarine présente son propre travail et explique que c’est une opportunité pour « créer une plateforme pour les artistes femmes et prendre part au dialogue à la fois ». L’exposition présente 21 artistes et comprend des peintures vivantes d’Alexa Meade, les autoportraits d’alter egos d’Andrea Mary Marshall ou les broderies érotiques d’Erin M. Riley. Toutes utilisent l’auto-représentation comme instrument de réflexion, plutôt qu’une simple critique de la culture du selfie. L’exposition attire particulièrement l’attention sur le concept classique de l’artiste comme matériel artistique, en le modernisant et ajoutant un regard féministe.« Self Reflection » est à voir à The Untitled Space jusqu’au 8 octobre 2016. Cliquez ici pour plus d’infos.
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