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Culture

Les scientologues auraient « infiltré » un prestigieux musée de Munich

Suite aux alertes répétées d'une élue locale, le ministre de la Culture bavarois a demandé aux services de renseignement allemands de se pencher sur l'affaire.
La Haus der Kunst de Munich. (Photo via Wikimedia Commons)

Un des plus grands musées de Munich, la Haus der Kunst (la Maison de l'Art), serait « infiltré » par des scientologues, assure une responsable locale du Parti social-démocrate allemand (SPD). Les soupçons de l'élue locale semblent être fondés puisque les services de renseignement allemands ont décidé de lancer une enquête.

Isabell Zacharias, à l'origine de la révélation et porte-parole pour la culture du SPD en Bavière, cherchait à alerter les autorités depuis plusieurs mois quant aux agissements du responsable des ressources humaines du musée. Cet individu serait scientologue et travaille pour le musée en tant que consultant depuis le milieu des années 1990, comme l'indique le Süddeutsche Zeitung. Il est donc responsable du recrutement et de fixer les salaires.

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L'élue locale croit savoir que d'autres scientologues sont employés par le musée munichois, bien qu'ils n'occupent pas de postes à responsabilité. Interrogée par The Local, elle explique que le bâtiment qui accueille le musée a été construit par les Nazis dans les années 1930. « Et maintenant il y a un responsable de ce musée qui appartient à une organisation au fonctionnement fascisant, » regrette l'élue.

En Allemagne, la scientologie n'est pas reconnue comme une religion — contrairement aux États-Unis. Dès lors, les membres de l'Église de scientologie doivent déclarer leur appartenance à l'église s'ils veulent travailler dans le secteur public bavarois. Comme le précise The Local, le musée munichois ne fait pas partie du secteur public, mais « cette institution reçoit de larges donations publiques chaque année, » pointe Zacharias.

Suite aux demandes répétées de Zacharias, le ministre de la Culture bavarois, Ludwig Spaenle, a alors décidé de mettre les services de renseignement allemands sur l'affaire. Pour Zacharias, Spaenle agit trop tard. Elle affirme que le ministre était au courant depuis plusieurs années, mais qu'il a décidé de traiter l'affaire « à la bavaroise » pour protéger la réputation du musée, dont il préside le comité de direction.


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