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LE NUMÉRO LINGE SALE

Des nouvelles d'un peu partout

Ce mois-ci, le Canada a décidé de remplacer les chemises d'hôpital ouvertes dans le dos par des tenues décentes, tandis que les FARC continuent d'animer leur propre émission en direct de la Havane.

LE DERNIER TERRORISTE ESPAGNOL

Photo : Eskio, via Wikimedia Commons

Les quarante ans de dictature espagnole ont offert un terreau fertile aux groupes terroristes. Si certains avaient des idéologies politiques – communisme ou anarchisme –, l'objectif de la plupart était la sécession de l'Espagne. Chaque région possédait donc son propre groupe terroriste. Le plus connu d'entre eux était l'ETA (Euskadi ta Askatasuna), le groupe séparatiste basque qui a finalement déclaré un cessez-le-feu permanent en 2011.

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Aujourd'hui, tous ces groupes ont renoncé à la violence et ont disparu des radars. Tous sauf un : dans les vallées de Galice, au Nord-Ouest de l'Espagne, d'irréductibles membres de Resistência Galega continuent à poser des bombes dans des banques, des bureaux de partis politiques, des agences immobilières et des concessions automobiles – mais il semblerait que tuer des gens ne soit pas leur but.

Resistência Galega cherche à créer un État indépendant, socialiste et féministe en Galice. Selon des experts, le groupe serait composé de seulement 15 membres – dont certains vivraient au Portugal – et compterait jusqu'à 500 sympathisants.
Bien que la police espagnole affirme que soixante enquêteurs surveillent le groupe, Resistência Galega a réussi à faire exploser une bombe à proximité de la mairie de Baralla en octobre dernier.

Juanjo Villalba

LA FIN DES CHEMISES D'HÔPITAL OUVERTES DANS LE DOS

Illustration : Ole Tillmann

On a tous plein de raisons de détester l'hôpital. Outre le fait de vous confronter à votre propre mort, on vous force à vous foutre à poil et à enfiler une chemise qui expose votre cul à la vue de tous. Mais le truc, c'est que ces chemises sont inutiles. Des chercheurs de cinq hôpitaux de Montréal et Toronto ont découvert que 60 % des patients pouvaient à la place porter une fringue qui couvrirait leur corps intégralement.

« Ces chemises ont leur place dans le passé », a déclaré le Dr Sholom Glouberman, président du groupe Patients Canada. « [Avant], les hôpitaux étaient responsables de votre corps – toutes les décisions étaient les leurs. » Aujourd'hui, selon Glouberman, les patients sont de plus en plus impliqués dans leurs soins. Notamment en ce qui concerne le problème des chemises ouvertes dans le dos.
Tandis que certains hôpitaux anglais ont déjà commencé à remplacer leurs chemises ouvertes, le Canada serait en passe de suivre cette voie. Selon Glouberman, les chemises ne sont pas les seules à « faire partie du passé ». Le docteur aimerait aussi que les places de parking des hôpitaux deviennent gratuites et que le système de priorisation des patients soit révisé.

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Allison Elkin

FARC TV, EN DIRECT DE LA HAVANE

Illustration : Ole Tillmann

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), la principale guérilla communiste colombienne, connue pour avoir kidnappé des milliers de personnes, vient de lancer sa propre émission d'actualités en ligne depuis un pays proche de ses accointances politiques : Cuba.

De La Havane, Tanja Nijmeijer et « Boris Guevara » produisent une émission de 13 minutes tous les trois jours. Leur programme sera diffusé à l'occasion des pourparlers de paix entre les FARC et le gouvernement de Juan Manuel Santos, et aura pour but de mettre fin à un conflit vieux de cinquante ans qui a fait près de 250 000 morts et forcé plusieurs millions de personnes à fuir.

Nijmeijer alias Alexandra Nariño, est une ancienne enseignante et militante d'extrême-gauche originaire des Pays-Bas devenue soldate des FARC. Elle a récemment affirmé que l'émission serait « mise en ligne sur YouTube et diffusée sur tous les réseaux sociaux à chaque étape des négociations ». Dans une interview pour l'AFP, Guevara a quant à lui affirmé que les FARC souhaitaient par ce programme apporter une « meilleure compréhension des négociations » et « rompre le siège médiatique que le régime a imposé aux Colombiens ».

Julien Morel