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La question du jour

Si la troisième guerre mondiale éclatait demain, où iriez-vous vous planquer ?

Depuis ce week-end, la situation en Syrie est passée d’extrêmement préoccupante à scénario de film catastrophe. À l’heure où tout l’Occident se pisse dessus, on a dépêché nos stagiaires dans la rue afin qu’ils aillent demander aux gens où ils avaient...

Photo de Bachar

Depuis ce week-end, la situation en Syrie est passée d’extrêmement préoccupante à scénario de film catastrophe. En effet, à la suite des attaques à l’arme chimique qui auraient été menées par l’armée régulière contre les forces rebelles armées, le prix Nobel de la paix et président américain Barack Obama souhaite désormais « punir le régime Assad par une attaque limitée », laquelle impliquerait des militaires britanniques et français. Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, a précisé que la frappe des alliés serait imminente, quoique « proportionnée ». En gros, ça veut dire que si la Russie, alliée principale de la Syrie d’Assad et ennemie éternelle des États-Unis, venait à répondre aux attaques des alliés, la communauté internationale se retrouverait dans une merde aussi noire, profonde et puante qu’en, disons, 1939.

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À l’heure où tout l’Occident – nous compris – se pisse dessus, on a dépêché nos stagiaires dans la rue afin qu’ils aillent demander aux gens où ils avaient prévu d'aller se planquer si ce jeu d’alliances nous conduisait à une troisième guerre mondiale.

Camilla, 37 ans, entrepreneuse, danoise

VICE : Camilla, tu sais sans doute ce qui se passe actuellement en Syrie. Du coup, vu que la troisième guerre mondiale est pour après-demain, où irais-tu te cacher ?
Camilla : Je pense que j'irais sur une île au bout du monde, où personne ne me trouverait jamais. Ni les Syriens, ni les Américains. Personne.

Tu as déjà une île en tête ?
Ça serait une île totalement inconnue et inhabitée au milieu du Pacifique. Je la découvrirais moi-même.

Tu aurais peur de quel genre d'attaque ?
Ce qui se passe en Syrie en ce moment, c'est vraiment affreux. Les armes chimiques, les gaz et ce genre de trucs, ça me fait vraiment très peur. Rien que d'y penser… Surtout que les conséquences s’étalent sur plusieurs années. C'est horrible.

Ines, 20 ans, styliste

Salut, où t’irais te planquer si tous les pays du monde se mettaient sur la gueule ?
Ines : J'irais chez mon copain.

Il habite dans un bunker, ton jules ?
Non, mais il habite dans un sous-sol. De toute façon, s'il y a une attaque nucléaire, on va tous crever, donc ça change pas grand-chose. Et tant qu'à faire, je préfère être avec lui.

Tu crois que lui resterait là, aussi, dans son sous-sol ?
J'en sais rien, sûrement pas en fait. Je pense qu'il se barrerait à l'autre bout du monde.

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OK. Et si cette guerre devait arriver, tu penses qu'elle prendrait quelle forme ?
Tout le monde s'enverrait des bombes atomiques dans la gueule en disant : « C'est pas moi qui ai commencé ! »

Virna, 37 ans, agent artistique

Tu as sûrement entendu parler de ce qui se passe en Syrie. Où est-ce que tu te mettrais à l’abri si ça commençait à chauffer ?
Virna : Sans doute sur une île déserte. Un endroit où il fait beau et chaud, histoire de mourir en bronzant. Aux Seychelles, par exemple. En plus, vu l'hypothétique contexte international, j'imagine que je serais tranquille, il y aurait moins de touristes, ça serait parfait.

Et tu n’envisagerais pas d'essayer de survivre ?
Le truc c'est que j'ai pas pensé à construire un abri antiatomique chez moi, et puis si le monde doit s'éteindre, j'ai pas envie de finir seule. J'irais peut-être boire un coup dans un club ou une terrasse dans le quartier, histoire de finir de bonne humeur.

Jean, 33 ans, photographe

Tu sais qu'une nouvelle guerre mondiale nous pend au nez. Si jamais ça éclate, où est-ce que tu te réfugieras ?
Jean : À Disneyland. C'est un endroit où on se sent en sécurité, et chez Disney, ça finit toujours bien. J'irais dans le château d'une princesse. Je pense que personne ne viendrait me chercher là-bas.

Et tu en profiterais pour faire des attractions ?
Non, je réunirais mes proches autour de moi, je mettrais la main sur des stocks de glaces et de friandises, et je rejouerais La Grande Bouffe.

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OK, merci Jean.
Par contre, j'aimerais que mon idée ne s'ébruite pas trop.

Ça marche, on garde ça pour nous.

Raphaël, 21 ans, en école d'ingénierie aéronautique

Salut Raphaël. Tu as vu les Unes de la presse ces derniers jours. La troisième guerre mondiale menace. Où est-ce que tu vas te planquer ?
Raphaël : Si ça devait arriver, je resterais en France, probablement dans les Alpes, du côté de Chamonix. Historiquement, c'est un haut lieu de la Résistance, et je vois mal comment quelqu'un pourrait décider de cibler ce coin-là.

Comment tu imagines cet hypothétique futur conflit mondial ?
Je crois que ça n'aurait rien à voir avec les guerres qui ont marqué le XXe siècle. La force de frappe a changé. On n'assistera pas à une guerre de terrain avec des militaires et des fusils, mais plutôt à un conflit économico-stratégique. Je pense que les endroits économiquement clés seront les premiers visés, du coup, la Haute-Savoie me semble être un coin parfait pour être peinard.

David, 19 ans, étudiant, suédois

Salut, tu sais ce qui nous attend dans les prochaines semaines ? La troisième guerre mondiale.
David : Ouais, j'ai vu ça. Avec les histoires en Syrie, là.

Exactement. Et justement, si ça éclatait demain, comment tu te préserverais ?
J’irais aux States, mec. Direct. Là-bas, il y a des armes et des munitions partout, on doit y être bien plus en sécurité qu'en Suède. Chez nous, comme on n'a pas d'armes, on devrait se contenter de se cacher. C’est une technique de perdant, ça. Aux États-Unis, en revanche, avec toutes les armes qu’ils ont, y’a moyen de se défendre.

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Et plus précisément, tu te cacherais où ? Vous n'avez pas de bunkers en Suède ?
Si, il y a quelques vieux blockhaus qui datent de la guerre froide, mais encore une fois, je préférerais aller en Floride. J'y ai des amis, et en plus il fait beau. Ça serait top.

Sara et Jessica, 19 et 20 ans, étudiantes en photographie, new-yorkaises

J'imagine que vous avez lu les journaux ces derniers jours. Vous savez qu'une guerre mondiale nous guette. Quand elle éclatera, où est-ce que vous irez vous cacher ?
Jessica : Je préfère tenir mon plan secret.
Sara : C'est pas vraiment le genre de question à laquelle on a envie de répondre.

Ouais, c'est certain, mais il faut être prévoyant. Imaginez que le jour J, vous ne sachiez pas où aller, vous resteriez chez vous ?
Sara : Oui, probablement. New York, c'est un super endroit pour mourir.
Jessica : Grave. Je resterais chez moi, avec mon chat.
Sara : J'irais probablement au South Street Seaport. Tu connais ?

Ouais, carrément.
Sara : C'est un endroit vraiment chouette, et puis, si c'est la dernière chose que je vois, c'est toujours mieux que les murs d'un bunker tout gris et triste.

Jules, 17 ans, lycéen en Terminale ES

Si demain la Russie bombardait la Chine qui bombarderait ensuite le Japon qui bombarderait ensuite l’Indonésie et ainsi de suite, où est-ce que t’irais te planquer ?
Jules : Probablement sur une île, en Grèce ou un truc comme ça, dans les Cyclades.

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Pourquoi ?
Le fait d’être entouré d’eau, je sais pas, je me sentirais plus en sécurité.

Plus dans l'idée de mourir ou pour survivre ?
Survivre, mais en même temps je préférerais mourir là-bas qu’à Paris

Et t'irais tout seul, sur ton caillou ?
Non, j’essayerais d’emmener le plus de monde possible avec moi.

En cas de troisième guerre mondiale, tu irais où ?
Nathanaël : J'irais chez les juifs.

Sérieux ? Pourquoi ?
La foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit. J’irais en Israël, par exemple. Ou dans le Sentier.

Simon, 24 ans, barman, et Adi, 22 ans, étudiant en arts appliqués

Imaginez, si demain tous les pays du monde se déclaraient la guerre, où est-ce que vous iriez ?
Simon : Bah, moi je vais direct dans mon bar pour me la coller.

Tu ne chercherais pas à te planquer ?
Non, je m’en fous. Il y a de quoi faire dans mon bar, il doit y avoir une trentaine de fûts et pas mal de bouteilles d’alcool fort.

Adi, même question.
Adi : Même réponse. J'irais avec lui dans son bar. Tant qu’à faire, autant profiter une dernière fois.

Tu ne chercherais pas à te planquer pour survivre ?
Et pour quoi faire ? Pour retrouver la Terre à feu et à sang ? Et ça c'est uniquement si on réussit… Non, ça sert à rien. J’ai pas envie d’être le seul survivant. Autant amener tous mes potes dans mon bar et se mettre une bonne race.

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