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Vice Blog

Ma copine est une frite en mousse

Une interview Skype avec un homme qui insère régulièrement son sexe dans un accessoire de piscine.

L'été dernier, j'étais dans une baraque avec un mec qui avait quelques problèmes mentaux relativement mineurs, concentrés en quelques obsessions dont il a su tirer profit. La première fois que je l'ai rencontré, il nous a fait une blague en rentrant ses testicules dans son estomac juste avant de finir défoncé aux acides et de crasher un jet ski dans des roseaux. Pour conserver son anonymat, je l'appellerai Arnold Swiles.

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On était tous assis bien tranquillement quand Arnold m'a dessiné un diagramme de la sex machine qu'il a construite. Il est parti d'un simple accessoire de piscine, une frite en mousse qu'il a transformée en machine à rêve. Ce petit gribouillage représentant un homme qui se regarde dans une glace tout en baisant une ventouse en mousse est resté gravé dans ma tête pendant des semaines. Mes questions sans réponse ont fini par me hanter, et je me suis arrangé pour interviewer Arnold via Skype afin de connaître l'essence scientifique d'un vagin en mousse.

VICE : Comment t'est venue l'idée de la frite en mousse ?
Arnold : Je voulais fabriquer quelque chose qui allait servir mes activités extraconjugales. J'avais déjà essayé quelques trucs conseillés par des amis, et j'ai regardé des émissions sur le sexe qui passent le dimanche soir. Ils se font appeler par beaucoup de gens qui parlent des différentes façons de se faire plaisir en solitaire. L'une d'elles incluait un matelas, un carton de papier toilette et un préservatif.

As-tu testé ces méthodes plus traditionnelles ?
Oui, et je cherchais d'autres matériaux dans ma maison, mais je n'ai jamais rien trouvé. Puis j'ai regardé dans le garage, et c'est là que j'ai trouvé la frite en mousse. Je me suis dit « Wow, la texture est vraiment agréable ».

Qu'est-ce que tu as fait ensuite ?
Je l'ai découpée pendant que j'étais enfermé aux toilettes, pour que personne ne se doute de ce que je faisais. J'essayais de mettre un préservatif dedans, puis j'ai vu la ventouse, et tout s'est enchaîné. Je crois que j'essayais de fourrer le préservatif dans la ventouse, quand je me suis dit : « Je pourrais la coller au miroir ! » Et voilà.

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C'était il y a combien de temps ?
Il y a cinq ou six ans, je pense.

Et depuis tout ce temps, tu profanes des frites en mousse ?
Non, je pense n'en avoir fait qu'une, et ce procédé ne m'a fait utiliser qu'un tiers de frite. Je n'ai pas trop recommencé car je ne voulais pas que mes parents se demandent ce que je pouvais bien faire avec toutes leurs frites en mousse.

Explique-nous comment tu procèdes, étape par étape.
Il faut couper le tiers d'une frite. Quand j'ai commencé, les frites n'étaient pas trouées comme elles le sont aujourd'hui, comme si elles étaient conçues pour ça - donc à l'époque je prenais un grand couteau de boucher de cinq ou six centimètres d'épaisseur parce que la matière des frites est plutôt épaisse [rires]. Hé, écoute-moi. Puis tu prends un préservatif et tu le fais rentrer dans le trou à l'aide du manche d'une ventouse et d'un peu de lubrifiant. Puis tu coupes l'autre bout, tu mets la ventouse dedans et tu colles le tout à un miroir. Il ne te reste plus qu'à te masturber dedans comme un psychopathe en pointant ton reflet du doigt.

Je suppose que l'avantage de cet engin est de pouvoir se regarder en même temps.
Et on peut se pincer les deux tétons en même temps.

Passons aux choses sérieuses : pourquoi est-ce que tu voulais te regarder en même temps ?
Je ne sais pas. C'est quelque chose que je ne fais pas souvent. Je jure que je ne le fais que cinq fois par an environ. C'est juste cool, tu vois ce que je veux dire ? Pourquoi est-ce que les couples accrochent des miroirs à leur plafond ? Pourquoi est-ce qu'on regarde des pornos ? Parce que c'est fun.

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Revenons-en aux tétons.
C'est juste un truc que je fais pour être plus d'humeur. Je les titille juste un peu. C'est juste histoire de me lancer.

D'accord. C'était quand ta dernière fois ?
Il y a quatre ou cinq ans. C'était assez planant. Ça marche, mais c'est tout un rituel. J'aimerais pouvoir l'entreposer dans un coin pour pouvoir me l'enfiler à ma convenance, mais c'est le genre de choses qu'il faut éviter de laisser traîner. Personne n'a envie que sa mère retrouve sa frite en mousse coupée en deux quand elle vient chercher du linge sale.

Comment tu t'y prends pour nettoyer après ?
C'est plus facile que les autres méthodes parce que j'utilise un préservatif. J'ai juste à le jeter, et tout ce qu'il me reste, c'est le quart d'une frite en mousse grossièrement trouée.

Est-il possible de réutiliser la frite après usage ?
C'est là que le génie du truc se révèle totalement, parce que oui, tu peux la conserver autant que tu veux. Ce serait même l'objet idéal si on pouvait le laisser traîner n'importe où. Ça peut durer toute une vie. Je te le garantis.

Tu n'endommages pas la mousse ?
Non, c'est très solide en fait. Je ne sais pas si tu as déjà essayé d'en déchirer une ou d'en mordre un bout, mais ces trucs sont très résistants.

Non, je n'ai jamais essayé de mordre un bout de frite en mousse.
Jamais ?

Pas encore, Arnold.
Elles sont très solides en tout cas. Ce n'est pas de la mousse ordinaire.

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À qui en as-tu parlé en premier ?
Ben.

Peux-tu en dire plus sur Ben pour les gens qui ne le connaîtraient pas ?
C'est un mec qui a tendance à exploser de rire dès qu'on parle de seins, de drogues ou de choses un peu obscènes. Si tu arrives à combiner ces choses avec une part même minime de créativité, il s'amuse encore plus. Je savais que j'avais ma frite nichée dans un garage, à l'abri des regards. Je n'étais pas prêt à la dévoiler au monde - il fallait que je la documente d'une manière ou d'une autre. J'ai fait un joli petit dessin que je lui ai envoyé avec une notice explicative. À partir de ce moment, dès qu'on va à une fête, on dessine ce truc et tout le monde rigole. Certains me traitent de taré, d'autres me demandent « Ça fait quoi ? C'est comment ? »

Ça fait quoi ?
C'est très bien. Tu peux pivoter à ta guise grâce à la ventouse.

J'imagine, c'est très flexible comme matière.
Tu bouges comme tu veux. Je répète quand même que ce n'est pas un besoin, je ne me dis jamais « Hmm, je me ferais bien une petite frite en mousse aujourd'hui ». Je ne l'ai pas fait depuis des années, mais ça mérite d'être essayé.

Où vis-tu en ce moment ?
Chez mes parents, au sous-sol. Exactement où j'habitais à l'époque.

Ce n'est pas trop gênant de baiser une frite en mousse chez ses parents ?
Non, pas du tout.

Comment décrirais-tu l'expérience ?
C'est drôle à faire. C'est un gros objet… Qu'est-ce que tu peux en faire après ? Tu as envie de le garder précieusement, mais tu n'as pas non plus envie de te réveiller avec le matin et de lui acheter des croissants. Tu te dis « Peut-être que je vais le garder pour recommencer » puis finalement tu penses très vite « Merde, demain on sort les poubelles, il faut que je le balance ».

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On ne t'a jamais pris sur le fait ?
Non.

Tu fais toujours très attention ?
Oui, j'ai un ventilateur qui fait beaucoup de bruit dans ma salle de bain.

Mais ça ne t'empêche pas d'entendre les gens arriver ?
Si, mais je m'enferme. Et je me douche après.

Qu'est-ce que tu penses du Fleshlight ?
Trop coûteux, et ça manque de succion. Ça coûte vraiment trop cher pour ce que c'est. C'est sans doute amusant pour quelqu'un qui ne sait pas fabriquer de trucs lui-même. Ou qui n'aime pas faire ça.

Qu'est-ce que tu préfères dans la frite en mousse ?
Le fait de pouvoir me mettre les mains sur les hanches quand que je m'accorde un petit plaisir. Puis dès que j'ai un orgasme, je peux soupirer tranquillement et tout nettoyer en deux secondes.

Tu as déjà eu d'autres idées ? Tu voudrais construire d'autres machines ?
Pas vraiment. Parfois, c'est mieux de se branler tranquillement.