Life

Quand les mauvaises habitudes de votre ex deviennent les vôtres

Weed, malbouffe, drogues, alcool, souvent, ces mauvaises habitudes vous restent après la séparation, comme des miettes dans un lit.
Daisy Jones
London, GB
mauvaises habitudes ex
Illustration : Alex Jenkins

Il y a des bons côtés à être en couple. Vous avez quelqu’un avec qui avoir des relations sexuelles sur une base régulière. Vous avez quelqu'un à qui raconter les détails les plus insignifiants de votre vie quotidienne. Et si vous avez la gueule de bois, vous avez quelqu'un pour prendre soin de vous, vous préparer le petit-déjeuner et vous caresser doucement la tête devant la télé.

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Mais il y a aussi des mauvais côtés. Tous ces câbles d’équipement de DJ qui occupent maintenant la moitié de votre chambre et une partie du couloir, par exemple. Ou cette obstination à vouloir écouter un livre audio d'Oscar Wilde chaque soir pour s'endormir. Ou encore cette odeur de weed qui règne dans l’appartement à longueur de temps.

Souvent, les mauvaises habitudes de votre partenaire deviennent vos mauvaises habitudes, et vice versa. Et souvent, ces mauvaises habitudes vous restent après la séparation, comme des miettes dans un lit. On a demandé à six personnes quelles mauvaises étaient restées après leur rupture.

Alex, 29 ans

J’étais vegan depuis sept ans quand j’ai rencontré mon ex. Je n'avais jamais envie de viande ou de fromage et j'aimais me faire de bons repas.

Nous sommes restés ensemble pendant deux ans et demi, et pendant cette période, j'ai progressivement recommencé à manger de la viande. D’abord du bouillon d'os de poulet parce que mon ex m'a parlé de sa teneur en collagène et de ses bienfaits pour la santé. Et puis, je me suis dit : « Quitte à boire du bouillon d'os de poulet, autant manger du vrai poulet. » Puis, je suis passé à d'autres produits d'origine animale. J’ai commencé à me faire des steaks saignants juste pour le plaisir, puis j'ai arrêté de me considérer comme vegan.

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Nous sommes séparés depuis un certain temps mais je mange toujours de la viande et du fromage. J'aimerais redevenir vegan, mais j'ai besoin de voir quelque chose de choquant, un de ces documentaires Netflix sur la cruauté envers les animaux, par exemple. Ça pourrait le faire. Je suppose que cela se fera à mon rythme.

Jesse, 26 ans

Je consommais de la drogue de manière très occasionnelle quand j'ai rencontré mon ex. Appelons-le T. Je prenais parfois de la MDMA quand je sortais et je fumais beaucoup de weed pour me détendre. T et moi, on s'est rencontrés lors d’une fête et c'est un peu devenu le modèle pour le reste de notre relation. On sortait le vendredi et on restait debout jusqu'au dimanche soir/lundi matin, juste à temps pour retourner au travail. Il est vite devenu évident que la cocaïne était un problème pour lui. La coke n'était pas ma drogue de prédilection, mais ça l’est devenu du fait d'être avec lui.

On en est arrivé au point où on prenait de la coke tous les week-ends. Je me sentais paranoïaque et malheureuse pendant la semaine au travail et je sentais que je devais en reprendre, comme un remontant. C'est devenu un rituel, et je m'y suis habituée. Nous avons rompu au bout d'un an et demi pour des raisons sans rapport avec la consommation de drogue. Je voulais quitter mon travail et voyager en Europe, lui voulait continuer à faire la même chose. Cela fait maintenant un an que nous avons rompu. En revanche, je prends toujours de la coke, même si ce n'est pas aussi souvent que lorsque j'étais avec T.

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Kat, 24 ans

Quand mon ex et moi étions ensemble, on rentrait du travail vers 20 ou 21 heures. Aucun de nous deux ne se donnait alors la peine de cuisiner. Parfois, je proposais de préparer un truc vite fait, mais il me convainquait toujours de prendre un Deliveroo ou un Uber Eats. On prenait à emporter au moins quatre soirs dans la semaine alors qu’on ne pouvait pas se le permettre. La plupart du temps, c’était un curry, une pizza ou des burgers, rien qui soit bon pour la santé. J’avais l’impression qu’on était deux gros porcs.

De toute façon, nous avons rompu en septembre dernier. J'ai découvert qu'il me trompait (je ne sais pas comment il a réussi à trouver du temps pour ça, entre tous ces plats à emporter), alors j'étais contente de me débarrasser de lui. Mais je commande toujours des plats à emporter tout le temps. Il m'a donné l’impression qu’il était tout à fait normal et acceptable de se faire livrer un curry au lieu d'en faire un soi-même, alors que c’est moins cher, plus sain et meilleur pour la santé mentale aussi ! Il a fait de moi une paresseuse. Honnêtement, je trouve ça encore pire que le fait qu'il m'ait trompée.

Emma, 29 ans

À cause de mon premier petit ami, je tourne mal le volant dans les virages quand je conduis. Il avait un an de plus que moi et m’emmenait partout quand j'avais 17 ans. Quand j'ai commencé à apprendre à conduire, j'ai pris l'habitude de croiser les deux mains sur le volant. C'est vraiment difficile à décrire, mais c'est mal et probablement dangereux. Vous êtes censé garder les deux mains sur le volant en permanence, surtout lorsque vous tournez dans un virage, si la voiture dérape ou autre.

Je fais ça depuis douze ans maintenant. Il ne m'a pas appris à le faire, je l'ai juste imité. Je ne sais pas pourquoi il a choisi cette forme de rébellion, mais je trouvais évidemment que c'était très cool à l'époque.

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Nat, 21 ans

J'ai rencontré mon ex à l'école. Pendant sept mois, nous avons été ensemble par intermittence. Il buvait beaucoup. Je pense que nous n’avons jamais eu de relations sexuelles en étant sobres. Du moins, lui n'était jamais sobre. Toutes nos activités et nos rendez-vo us tournaient autour de l'alcool.

Après notre rupture et lors de ma rencontre avec mon partenaire actuel, j'étais super nerveuse à l'idée d’être intime avec quelqu'un sans boire d’alcool. Je buvais un verre avant chacun de nos rencards. C’était bizarre de passer du temps avec quelqu'un qui pouvait encore se souvenir des détails de la journée. Il m'a fallu un certain temps pour me débarrasser de cette nervosité, mais nous sommes ensemble depuis près de deux ans maintenant.

Je bois toujours beaucoup, mais je travaille dessus. D'après ce que j'ai entendu, mon ex est toujours un grand buveur. Je regrette toute cette énergie gaspillée.

Megan, 29 ans

Je suis restée avec mon ex-mari pendant huit ans. J'avais 21 ans quand je l'ai rencontré et j'avais arrêté l'héroïne depuis deux ans. Pendant nos sept ans de mariage, j'ai réussi à rester sobre. Lui s'injectait tout le temps de l'héroïne.

Un an avant notre séparation, j'ai rechuté. Il fumait du crack devant moi, et je n'avais jamais essayé. J'étais curieuse. Il s'est ensuivi une consommation de crack pendant huit mois, qui s'est finalement soldée par une expulsion de mon logement et l’obligation de devenir travailleuse du sexe. Je suis sobre maintenant, Dieu merci.

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