Guusje (19 ans)
Guusje : Il faut que l’on comprenne que « non », c’est non. J’ai eu mes propres expériences et parfois je me demande si tu te fais vraiment comprendre au bout du 21ème « non ». J’espère qu’après cette journée, les hommes, les femmes et tout le monde comprendra réellement le sens du mot « non » et sera capable de le mettre en pratique.
Où faudrait-il enseigner ces valeurs ?« Il faudrait des témoignages de victimes de violences sexuelles à l’école. Une histoire vraie a plus d’impact sur des jeunes qu’un cours ennuyeux. »
Tout commence à l’école primaire, quand les filles deviennent sexuées et que les petits garçons le découvrent. Ils ne sont pas prêts pour ça. Quand ils grandissent, personne ne leur a jamais expliqué clairement quelles sont les limites à ne pas franchir ni où se trouvent ces limites. Pour moi, ça devrait être le travail des enseignants. Évoquer des témoignages de victimes de violences sexuelles en cours. Une histoire vraie a plus d’impact sur des jeunes qu’un cours ennuyeux.
Mara (27 ans)
Mara : Il faudrait faire en sorte que les plaintes déposées à la police soient prises au sérieux et que les policiers réagissent directement et de manière adéquate.
À ton avis, comment ça se fait que ça ne se passe pas encore de cette façon ?« Les policiers doivent être formés pour faire face aux cas de violences sexuelles. »
J’ai une amie qui a été violée. Elle a déposé plainte à la police et rien n’a été fait. Le coupable est toujours en liberté et c’est loin d’être un cas isolé.Les policiers doivent être formés pour faire face aux cas de violences sexuelles. On pointe beaucoup trop facilement du doigt le fait qu’une femme n’aurait pas dû boire ou se promener si tard dans la rue. C’est extrêmement pénible pour les victimes, surtout quand tu te rends compte à quel point il est difficile de trouver le courage de franchir la porte d’un commissariat pour raconter ce genre d'histoires.
Jef (23 ans)
Jef : Pour commencer, je supprimerais la possibilité d’avoir une peine avec sursis. Si tu dois aller en prison, c’est que tu le mérites. Surtout pour les délinquants sexuels.
Comment gérer la surpopulation des prisons ?« Le gouvernement doit veiller à fixer correctement ses priorités lorsque des peines de prison sont prononcées. »
Je pense qu’on peut trouver une solution, surtout pour ce genre de crimes. La fraude, c’est grave, mais ça ne blesse personne. Les autorités devraient revoir leurs priorités quand il s’agit de prononcer des sentences. Il faut être plus sévère avec les délinquants sexuels et accorder de l’importance au suivi psychologique afin d’empêcher les récidives.
Jens (23 ans)
Jens : Il faudrait plus de conseils et d’accompagnement dans les écoles. Et les nouveaux arrivants, par exemple, devraient être mieux informés sur les normes et les coutumes des femmes flamandes. Soyons clairs : je ne veux pas stigmatiser les nouveaux arrivants. Ils sont souvent suspectés de violence sexuelle alors que ce genre de chose se produit partout.
Pourquoi est-ce important que les réfugiés soient informés ?« Les médias déclarent régulièrement que les réfugiés arrivent souvent ici sans comprendre comment la Flandre fonctionne, mais j’aimerais bien voir plus de transparence dans la manière dont ils sont accompagnés et guidés. »
Les cultures sont parfois vraiment différentes. Les femmes se comportent différemment ici que dans certaines cultures musulmanes, et donc les hommes appartenant à ces cultures traitent également les femmes de façon différente. Quand une telle personne vient ici, elle peut avoir l’impression que les femmes qui se montrent et se découvrent se prostituent. Les médias déclarent régulièrement que souvent, les réfugiés qui viennent ici ne comprennent pas le fonctionnement de la Flandre, mais je souhaite voir plus de transparence dans la manière dont ils sont guidés. Pour le moment, c'est un gros point d'interrogation pour moi.
Sabrina (43 ans)
Sabrina : Il devrait vraiment y avoir plus d’informations dans les écoles. Et les enseignants devraient prendre le temps d’avoir des têtes-à-têtes avec leurs élèves.
Parce que ce qui est arrivé à Julie, ça n’a pu se produire que parce qu'un malade se promenait en liberté. Quelqu'un qui a été malade pendant longtemps et qui faisait partie d’un réseau où il n'a pas été aidé quotidiennement. Et pas à l'école non plus. Nos écoles n’ont actuellement pas les compétences pour traiter de tels problèmes.
Comment est-ce que tu changerais ça ?« Les enseignants et le personnel enseignant devraient être formés de façon à pouvoir réaliser rapidement que quelque chose ne va pas chez un enfant. Et ce même s'il n’en parle pas. »
À l’heure actuelle, de nombreux accompagnements sont offerts en matière d’étude et d’éducation, mais du point de vue soutien psychologique, on est encore loin. Les enfants qui ont des problèmes ne sont aidés que lorsqu'ils viennent eux-mêmes s'en plaindre. Les enseignants et le personnel enseignant devraient être formés de façon à pouvoir réaliser rapidement que quelque chose ne va pas chez un enfant. Et ce même s'il n’en parle pas. S'il n'y a pas de communication avec les parents, il faut s’assurer d'avoir une conversation avec l'enfant.
Joran (18 ans)
Joran : J’aimerais que l’on encadre davantage les auteurs de ces violences. Ils sont malades dans leur tête et ils doivent être suivis pour pouvoir guérir.Comment pourrait-on les encadrer ?
Un centre fermé pourrait être une option. Je pense qu’avec les bons outils, on peut venir en aide aux gens. Mais ça dépend aussi de leur propre volonté de changer. Beaucoup de choses découlent de leur passé. C’est pourquoi je pense que des enfants qui ont vécu des expériences traumatisantes devraient être suivis par un psychologue dès le début.Ne ratez plus jamais rien : inscrivez-vous à notre newsletter hebdomadaire et suivez VICE Belgique sur Instagram.