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© Sean Mcguirr

les (petits) skateurs de paris ont posé pour i-D

i-D a passé une après-midi ensoleillée au Palais de Tokyo, à République et à Léon Cladel, avec les ados qui animent la scène skate parisienne.

À Paris, pour comprendre ce qu’est le skate, il faut se balader à République, sur le parvis du Palais de Tokyo ou sur la petite place Léon Cladel. Là-bas, des skateurs de 12, 13, 14 ans retrouvent leur bande de cœur, autour d’une passion commune et d’un irrépressible besoin de liberté. Alors que le skate s’apprête à faire son entrée aux JO en 2020 (une mini-révolution qui divise la communauté), i-D et le photographe Sean Mcgirr sont allés à la rencontre de ces (très) jeunes, qui grandissent en roulant et dans la rue.

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THOMAS, 12 ans

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Depuis quand tu fais du skate ?
Depuis 9 mois, je dirais.

Qu'est-ce qui t'as donné envie d'en faire ?
J'ai vu des personnes en faire, j'ai vu leur style, leur manière de rouler. Tout m'a donné envie d'être comme eux.

Qu'est-ce que ça te procure ?
Du plaisir, ça me libère, en plus d'être stylé. Et puis ça m'a fait faire plein de rencontres.

Le Palais de Tokyo c'est ton spot habituel ?
Ouais. Je préfère beaucoup plus le street que le bowl et les rampes. Ici je trouve que c'est plus agréable, c'est le meilleur endroit de Paris.

Dans le futur tu voudrais que ça prenne quelle place ?
J'aimerais bien continuer, quand je serais plus grand, mais j'aimerais bien faire autre chose de ma vie.

Tu penses quoi du skate aux JO ?
Ah je trouve ça super, si j'ai un bon niveau plus tard j'aimerais bien participer, même.

SIMON, 13 ans

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Ça fait combien de temps que tu fais du skate ?
Un pote m'a prêté une board, et j'ai commencé comme ça. J'en fais vite fait, mais j'ai envie de m'y mettre de plus en plus sérieusement.

Qu'est-ce qui te plaît ?
Traîner avec les amis, et aussi le côté compétition, qui arrive à faire ses tricks, qui n'y arrive pas. Et puis l'entraide, l'amusement.

Paris c'est une bonne ville pour le skate ?
Ouais c'est cool, on est plutôt tranquille, on n'est pas dérangés.

Tu penses quoi du skate aux JO ?
On verra ce que ça donne, mais je trouve que c'est une bonne chose. Ça va développer le sport.

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INGO, 14 ans

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Depuis combien de temps tu fais du skate ?
Presque deux ans.

Qu'est-ce qui t'as donné envie d'en faire ?
Mon frère en faisait. Un jour j'ai pris sa board, j'ai kiffé. Et j'ai aussi vu une vidéo adidas qui m'a vraiment marqué.

Qu'est-ce que ça t'apporte ?
C'est créatif ! En tout cas il faut être créatif. C'est un sport sans rivalité, sans vainqueur. Ici, il n'y a pas de but, à part s'amuser.

Tu considères que c'est un sport ?
Je n'aime pas que ce soit uniquement présenté comme un sport. C'est plus que ça. Moi je trouve qu'il y a une forme d'art. C'est beaucoup plus créatif qu'un autre sport. Le catégoriser comme ça, c'est pas tout à fait correct.

Si tu devais décrire la mentalité skate ?
C'est très ouvert, tout le monde est accepté. Il n'y a pas vraiment de tension. Pour moi c'est la chose la plus créative que j'ai faite. C'est une forme d'art : tu fais tout ce que tu veux, tout le monde y trouve son délire. C'est un bon moyen de s'exprimer, de laisser parler ses émotions, parfois.

Tu penses quoi du skate aux JO ?
J'aime pas ça du tout. C'est pas ça le skate. Là, l'idée c'est de faire des compétitions, de voir qui est le plus fort. Mais c'est pas ça. Le but c'est de kiffer, et puis tu peux pas vraiment noter le skate. Chacun a son style, son point de vue sur les choses.

Qu'est-ce qui te plaît à Palais de Tokyo ?
Les gens sont super sympa ici. Et puis c'est super beau comme endroit… c’est le Musée d'Art Moderne, quand même. Il y a cet esprit artistique dont je te parle, quoi.

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T'aimerais que ça prenne quelle place, le skate, dans ta vie future ?
Être sponsorisé c'est génial. Après, je suis vraiment amoureux du skate, mais je ne veux pas en faire mon métier, j'ai envie que ça reste un plaisir.

LUCAS, 21 ans

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Tu fais quoi dans la vie ?
Je suis étudiant développeur web, en dernière année à l’école 42.

Ça fait combien de temps que tu fais du skate ?
Je crois que j'ai commencé à 10 ou 11 ans. Je faisais du basket, aussi, mais j'ai tout décroché pour le skate, le basket comme le scolaire.

Pourquoi ?
Pourquoi le skate ? Peu importe où tu vas, si t'as un skate dans tes mains et que tu croises un autre skateur, y a pas de question à se poser : c'est ton pote. C'est famille. Et puis c'est beau à regarder, c'est agréable à faire même si c'est difficile. L'univers, les gens, c'est une globalité. T'as envie de te vider la tête, tu montes sur ta board et tu penses plus à rien. T'es libre.

Tu me dis que c'est beau à regarder ; toi tu as appris en regardant des vidéos ?
Avant de venir ce matin, j'ai regardé au moins trois vidéos histoire de me motiver. Tu admires ceux qui font des choses beaucoup plus dures que toi.

T'as des modèles, des icônes ?
Eric Koston, hyper propre. Je l'ai déjà vu à Paris, c'est un mec super sympa. Sinon, les vieux de Palais de Tokyo, les ancêtres. Ils sont là tous les jours depuis 25 ans, c'est un plaisir de skater avec eux.

Le Palais de Tokyo, c'est ton spot favori ?
C'est le spot. C'est famille, bonne ambiance. La mairie nous laisse la moitié de la place pour faire du skate, c'est conciliant. Et puis le cadre est cool. Tu viens faire du skate avec vue sur la Tour Eiffel, c'est détente. À République, c'est pas pareil. Ici c'est cocooning, j'ai l'impression d'être dans ma chambre.

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Tu dirais que c'est une belle ville du skate, Paris ?
Si tu restes avec des skateurs, c'est une ville de malade. Mais dans la globalité, c'est une ville de merde. Les gens sont cons, énervés. Tu vas à Dublin, c'est moins skatable, mais les gens sont moins cons. En plus là on est dans le 16ème, t'as des riches qui te lancent des cannes sous les board, qui t'insultent pour un rien. Mais quand tu restes dans le skate, Paris est extraordinaire.

Tu penses quoi de l'introduction du skate aux JO ?
C'est une connerie. On n’a rien à foutre là-haut. Le skate, ça a toujours été dans la rue, on n’a pas eu de fédération jusqu'à il y a deux, trois ans. On ne l'avait pas demandée non plus. Là ils sont en train d'essayer de trouver des gens pour nous représenter. Pour moi c'est une grosse blague. On a déjà nos JO à nous, c'est la Street League. C'est un sport de la rue, qui doit être fait dans la rue, ou organisé par des mecs de la rue. On n’a pas à payer des licences pour faire du skate. C'est un monde vers lequel je n'irais pas.

Tu te vois encore faire du skate dans 20 ans ?
Je ferais du skate jusqu'au jour où le médecin me mettra dans un fauteuil roulant. Le skate, quand tu commences un jour, c'est comme les geush' avec l'héro : t'arrête pas, il te faut ta dose.

MATEO, 14 ans

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Tu fais du skate depuis combien de temps ?
J'ai commencé à faire des figures depuis octobre dernier, mais je roule depuis la 6ème, donc 2016. Ça fait dix ans que mon grand frère fait du skate, c'est lui qui m'a appris à rouler. J'ai toujours été un peu dedans.

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Qu'est-ce qui t'y plaît ?
C'est le social. On se rejoint entre potes, on traîne, on fait des conneries. Et puis quand tu réussis un trick, ça t'apporte du plaisir et énormément adrénaline. Le skate a un peu défini mon groupe d'amis.

Au-delà de ton frère, est-ce que t'as eu des modèles, qui t'ont inspiré ?
Ouais, bien sûr. Sur Vice j'avais vu l'interview d'Ali Boulala. C'est une grande inspiration, de voir comment il a réussi à se reprendre en main. Après, c'est pas très original mais je vais te dire Tony Hawk. Pablo Ramirez, qui est malheureusement mort récemment. Hector da Silva…

Le Palais de Tokyo, c'est ton spot favori ?
Ouais, c'est là où j'ai commencé. Je suis toujours là. Le marbre a été skaté depuis 15 ans. C'est lisse, on se fait pas mal. Et puis t'es sûr de toujours trouver des skateurs ici.

Tu trouves que Paris est une bonne ville pour le skate ?
Ouais. J'ai eu la chance de beaucoup voyager, et Paris est l'une des meilleures villes. Je suis allé à Tokyo, par exemple. C'est aussi très cool, mais moins chaleureux, je dirais. Ici il y a moins de skateparks, mais beaucoup de spots street, c'est un peu ça qui définit Paris.

Le skate aux JO, ça t’évoque quoi ?
Il y a l'école des gens qui disent que c'est un sport street, que ça devrait rester à la rue. Mais c'est tellement populaire, ça s'est tellement développé que je comprends, en vrai. Je ne suis ni pour, ni contre.

SARAH, 13 ans et ANANDA, 14 ans

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Depuis combien de temps vous faites du skate ?
A : Presque un an.
S : Moi ça doit faire huit mois.

Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous y mettre ?
S : Moi ce sont mes parents. Ma mère a fait au moins 10 ans de skate, et mon beau-père encore plus. Ils ne voulaient pas forcément me forcer à faire du skate, mais j'ai rencontré Amanda en début d'année de 4ème, septembre 2018 et elle en faisait. À chaque fois je piquais sa board, parce que je n'avais pas encore la mienne, et elle me poussait à faire des rampes et des ollies. Au final j'ai dit à ma mère que j'en voulais une, elle était très joyeuse.
A : Je skate depuis que je suis petite, mais j'avais jamais essayé de faire des figures. Le frère de ma mère a fait du skate pendant très longtemps. Quand je suis arrivée à Paris l'an dernier, je voulais me faire des amis et je me suis dit que le skate était un bon moyen.

Ça a marché ?
A : Oui ! Je connais tout le monde ici.

C'est l'endroit où vous venez le plus souvent ?
S : Ouais. Les personnes sont très sympas ici. C'est comme une grande famille, tout le monde se soutient, même sans se connaître. Les gens sont toujours là pour toi.
A : Des grands frères et des petits frères, partout.

Il y a peu de filles qui font du skate…
A : Habituellement, il n'y a que nous deux, ici.
S : C'est dommage, les filles devraient s'y intéresser, ça ne doit pas être un sport de mec. C'est un sport pour tout le monde, peu importe la taille, l'âge… rien ne compte à part de s'amuser et de créer des liens.

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C'est une bonne ville pour le skate, Paris ?
A : Les personnes âgées ne sont pas hyper respectueuses des skateurs ! Parfois, on est sur la route, et les gens nous poussent.
S : Ça m'est arrivé dans le coin. Un vieux m'a poussé et j'ai fini sur la route !
A : Par contre les jeunes sont hyper curieux. Ils nous voient passer, ils s'écrient "Oh, une fille qui skate ! Maman, je veux commencer aussi !"
S : C'est super mignon. Parce que c'est triste qu'il y ait aussi peu de filles.

Tu penses que le modèle de ta mère t'a aussi encouragé ?
S : Non, j'aurais quand même fini par en faire ! Je n'ai pas vraiment fait du skate parce que ma mère en faisait. C'est surtout parce qu'Amanda m'a motivé, m'a forcé à commencer, même ! Mais ma mère est là pour m'encourager, elle me soutient beaucoup.

Vous pensez quoi du skate aux JO ?
A : C'est génial, ça me réjouit.
S : À l'époque de ma mère les skateurs étaient mal considérés, des gosses de rues.
A : On disait les "street rats" dans les années 1990. Et aujourd'hui c'est une discipline olympique, enfin ! Les gens ne se rendent pas compte à quel point c'est un sport difficile, ou à quel point ça rend heureux de réussir une figure. C'est super que le skate soit reconnu.

Vous vous voyez faire du skate dans 20 ans ?
A : Tant que je vis ici et que j'ai des amis ici, je n'arrêterais pas.

GABIN, 12 ans

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Tu fais du skate depuis combien de temps ?
Depuis que j'ai 4 ans. Mon papa faisait du skate, c'est lui qui m'a appris.

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Qu'est-ce qui te plaît dans le skate ?
Tout ! Surtout le plaisir de rouler avec mes potes. Et puis j'en fais depuis que je suis tout petit, j'adore ça, je peux pas faire sans. Comme là j'ai le bras cassé, c'est vraiment une torture pour moi de ne pas skater, c'est pour ça que je viens regarder ce qui se passe.

C'est ton spot régulier ici ?
Voilà, c'est ça. Je viens souvent ici. Après, le week-end avec les copains on squatte autre part, comme à Répu, Jemmapes…

Tu trouves que Paris c'est une bonne ville pour le skate ?
C'est une bonne ville… Après il y a des gens, quand ils nous voient passer, qu'on fait du bruit, ils nous regardent parfois bizarrement. Il y a de bons spots, mais on peut s'en faire dégager assez vite.

T'as des modèles, des gens qui t'inspirent ?
Dustin Dollin, je le trouve incroyable. En plus c'est le mari d'une amie de mon père, donc je l'ai déjà vu.

Tu penses quoi du skate aux JO ?
J'adore ça ! Ça fait progresser le sport, ça fait connaître le sport, peut-être qu'il y aura plus de skateparks dans le monde grâce à ça ?

Tu te verrais y participer, dans le futur ?
Ouais, gagner les JO en skate… c'est pas pour maintenant mais ce serait bien !

DANIEL, 17 ans

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Depuis combien de temps tu fais du skate ?
Ça va faire un an et demi.

Qu'est-ce qui t'as donné envie de t'y mettre ?
J'ai toujours voulu faire un sport de ride. C'était vraiment un rêve, ça m'a toujours passionné, sans raison particulière. Je ne l'avais jamais fait jusqu'à il y a un an et demi. Un jour j'ai acheté une board et j'ai commencé à skater. Ça me canalise, ça me détend, j'adore. J'aurais jamais pensé kiffer autant.

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C'est juste un sport, pour toi ?
C'est plus que ça. C'est un sport, oui, mais avant tout une passion.

Paris, tu trouves que c'est une bonne ville pour faire du skate ?
Ouais, c'est vraiment une super ville, la communauté est vraiment géniale. Ça dépend des endroits mais dans la globalité les gens sont plutôt sympas à Paris.

Qu'est-ce qui te plaît à République ?
C'est l'endroit où je viens le plus. Déjà j'adore le sol, et puis c'est un endroit où j'ai énormément progressé. Et puis j'ai beaucoup d'amis ici. Même quand tu ne skate pas forcément, tu t'assois avec tes amis et tu parles de tout et n'importe quoi. C'est ça que j'aime avec République.

Tu penses quoi du skate aux JO ?
C'est génial. Je trouve ça super. Les gens ne considèrent pas le skate comme un sport à part entière, on le voit plus comme un simple loisir street. Qu'il soit intégré aux JO c'est un énorme progrès.

TOM, 14 ans

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Depuis combien de temps tu fais du skate ?
Un an et demi, deux ans.

Qu'est-ce qui t'as donné envie d'en faire ?
Je sais pas trop. J'avais des potes qui en faisaient, j'ai eu envie d'essayer assez naturellement. Au début ils me prêtaient leur board, j'ai kiffé les sensations. J'oublie tout grâce au skate, ça me procure beaucoup de plaisir.

C'est plus qu'un sport, selon toi ?
Moi je disais à ma mère que c'était de l'art. Elle était pas forcément d'accord, mais il n'y a pas beaucoup de sports où l'esthétique est aussi importante.

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Le Palais de Tokyo, c'est ton spot préféré ?
J'aime bien Répu aussi, sauf que c'est le bordel le mercredi, le seul jour où je peux vraiment en faire toute la journée. Je préfère venir ici.

Tu trouves que Paris est une bonne ville pour le skate ?
Ouais, en termes de gens comme de spots. Tout le monde a un super flow.

T'as des modèles qui t'ont inspiré ?
Ouais, Remy Taveira, par exemple. Plutôt des Européens, en général, je trouve qu'ils ont beaucoup plus de flow que les Américains.

Tu penses quoi du skate aux JO ?
C'est cool pour les personnes qui trouvent que le skate c'est un sport. Je pense que les Américains sont contents, ils font ça en mode sport. Mais il y a pas mal de parisiens qui ne sont pas hyper d'accord, qui considèrent ça comme un art.

TYRON, 17 ans

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Ça fait combien de temps que tu fais du skate ?
Huit mois, je crois.

Qu'est-ce qui t'as donné envie d'en faire ?
Les potes. Et puis quand j'ai vu que ça commençait à devenir vraiment populaire, mondialement, je me suis dit pourquoi pas essayer ? Si ça me plaît, ça me plaît, sinon j'arrête.

Qu'est-ce qui te plaît le plus, justement ?
La communauté. On ne te juge pas par rapport à ton niveau, par rapport aux autres sports, où tu peux être isolé si t'es un peu en dessous, on te laisse te débrouiller tout seul. Là, on est amis mais un peu plus, quand même. On t'aide, on te donne des conseils, on te fait découvrir des endroits.

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Ton endroit préféré c'est République ?
Ouais, c'est l'endroit où je viens le plus souvent. Je vais aussi à Châtelet, de temps en temps Bastille. Mais c'est à République que j'ai commencé, c'est un peu mon repaire. Dès que j'ai un peu de temps après les cours je viens ici, voir si je connais des gens.

Tu penses quoi du skate aux JO ?
Je trouve ça bien. Pour une fois qu'un sport "extrême" est visible aux JO. Surtout le skate, c'est étonnant. J'aurais plus vu le surf, le BMX. Je suis plutôt content.

Le côté compétition, dans le futur, ça t'intéresserait ?
Ouais, mais je veux que ça reste une passion.

JOSEPH, 13 ans

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Ça fait combien de temps que tu fais du skate ?
Un an, quatre mois.

Qu'est-ce qui t'as donné envie de t'y mettre ?
À la base je faisais de la trottinette. Mon meilleur ami en avait une très belle, bien mieux que la mienne. Un jour on s'est donné rendez-vous, et comme j'étais jaloux, je suis venu avec un vieux skateboard. Et depuis je ne l'ai pas lâché.

Qu'est-ce qui te plaît dans le skate ?
La sociabilité. Je sors beaucoup plus, j'explore plein de nouveaux endroits, je passe beaucoup de temps avec mes amis et beaucoup moins de temps sur les écrans. J'ai pas forcément besoin d'un skatepark pour rider.

T'as découvert quoi comme endroit, par exemple ?
Plein ! Jussieu, Gare d'Austerlitz, Bastille, République… Mais c’est ici, à Palais de Tokyo qu’il l y a tous mes amis. C'est mythique, je viens tout le temps.

Tu trouves que Paris c'est une bonne ville, en termes de spots et de gens ?
Ouais, c'est une bonne ville. Les gens, il y en a des sympas et des moins sympas, forcément. Mais on s'entraide beaucoup, malgré tout.

Est-ce que tu as des modèles, des skateurs qui t'inspirent ?
Ouais, Kyle Walker. J'adore son style, il porte ma marque préférée.

Tu penses quoi du skate au JO ?
Ça divise un peu les gens. Moi j'aime bien, parce que les gens vont enfin reconnaître ça comme un vrai sport. Après, il y a des points négatifs, on va en parler partout…

Toi tu aimerais que ça prenne beaucoup de place dans ta vie ?
Ouais. Bon, ça restera toujours amateur, mais j'aimerais que ça devienne plus important, oui. J'aimerais bien avoir un sponsor, même monter ma marque de skate.


Crédits

Photographie : Sean McGirr

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