Max Tournay aka Kafim (DJ et ingé son au C12)
« Même si on doit garder une certaine distance, au final le coronavirus est un ennemi commun qui rapproche les gens. »
Gilke (programmatrice au Beursschouwburg)
« L'annulation et le report d'événements coûtent beaucoup d'argent. Cette situation va laisser des séquelles, et pour un bon bout de temps. »
Malgré tout, on continue de programmer mai, juin et l’automne. Ce week-end je compte regarder le livestream HE4RTBROKEN et probablement d'autres à venir. Je pense que les gens vont trouver des solutions créatives pour créer une connexion différente. Faut être solidaires. Je reste surtout en contact avec mes ami·es et ma grand-mère de 90 ans qui n'a pas le droit d’avoir de visite. »« On avait 32 événements prévus dans les 20 prochains jours sur lesquels des tas de gens travaillaient depuis des mois. »
Liyo (DJ et promotrice de HE4RTBROKEN)
On espère trouver des moyens de ne pas se sentir trop seul·es, même si on est physiquement séparé·es. Ma famille et pas mal de mes potes vivent en Chine et je suis la situation depuis janvier, donc ça fait un moment que la situation est grave pour moi.« Un stream ou un chat, ce n'est pas la même chose qu'une teuf, mais ça peut aussi devenir un rassemblement social. »
Mais on ne perd pas espoir et on voudrait en faire une histoire positive. Du coup on a proposé le concept des Lockdown sessions. Si les gens ne peuvent pas venir chez nous, on peut au moins amener la musique chez les gens. On va organiser un live stream, par exemple. On pense que c'est un bon moyen de garder la scène vivante.Je pense que les gens ne cesseront jamais de faire la fête. On espère que nos collègues organiseront aussi de tels événements. C'est à nous de faire en sorte que les gens puissent avoir de l’ambiance de chez elleux. Peu importe si ça ne ramène pas d’argent. Il n'y a rien de plus beau qu'un millier de petites teufs de 3 ou 5 personnes dans leur propre salon. Don’t stop the music. »« Les gens ne cesseront jamais de faire la fête. »
Lodewijk aka Louis Vogue (DJ et promoteur de Club Detour)
J'espère que les mesures prises porteront leurs fruits afin que la situation ne dégénère pas. C'est la première fois qu'une telle situation se produit à cette échelle. C’est très étrange, comme si tout allait être au ralenti pendant un certain temps, ce qui, je l'espère, me donnera le temps de me ressourcer, de trouver la paix et de chercher beaucoup de nouvelles tracks. Et puis, je pourrai passer un bon week-end à la maison pour la première fois depuis longtemps, avec de la bonne bouffe et une bonne bouteille de vin.« La fête ne se passe pas seulement entre les quatre murs d'un club ou d'un bar ; on pourra peut-être passer direct de l'apéro à l'after. »
Arnaud aka A. Brehme (DJ)
L’avantage dans tout ça, c’est que j’aurai plus de temps pour la musique dans les semaines à venir. Pas mal de projets sont dans leur phase finale depuis un petit temps temps et je pourrai les finaliser en détail dans les semaines à venir. Et c'est une belle perspective.« Vous vous souvenez le générateur à court d'essence en rave ? C’est cette même énergie qu’on retrouvera quand la musique reprendra. »
Nicolas Bucci (co-fondateur du Listen! Festival et de Kiosk Radio)
Je ne pense pas que les Belges comprennent encore la gravité de la situation, j'ai beaucoup d'ami·es en Italie et les choses ne vont pas bien là-bas, tout s'est arrêté. Il faut que les gens comprennent l'impact de ce virus et suivent les précautions. N'allez pas faire la fête avec vos potes. La fête peut attendre, on sera toujours là après cette pause et on pourra faire la fête ensemble. »Ne ratez plus jamais rien : inscrivez-vous à notre newsletter hebdomadaire et suivez VICE Belgique sur Instagram.« Les fêtes peuvent attendre, on sera toujours là après cette pause et ensuite on pourra à nouveau faire la fête ensemble. »