Rein De Wilde photographie la lumière qui nous fait tous bander

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Rein De Wilde photographie la lumière qui nous fait tous bander

Pendant dix semaines, nous sélectionnons dix photographes belges en vous montrant dix de leurs images. Cette semaine, Rein De Wilde joint la lumière au papier A4, muni d’un simple tube de colle.

Parce que les moules frites sont une icône belge, mais qu’il y a plus à voir dans ce plat pays que les mouettes ostendaises et que des anonymes qui attendent le bus, on a trouvé dix talents qui font des clichés différents que les autres.

Quand je l’appelle, Rein se trouve au pied de l’église à Onze-Lieve-Vrouw-Lombeek, le bled où, par hasard, j’ai fait ma communion. Et comme le hasard fait bien les choses, il s’avère qu’il est le coloc d’Illias, le photographe dont je vous ai parlé la semaine dernière. Vive le monde si petit, les constructions étranges et les formats A4.

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Le matin où je suis tombée sur les photos de Rein De Wilde, le soleil me réchauffait à travers la vitre et sa lumière fût jaune et intense. Je me demandais où se poserait son regard s’il se trouvait à côté de moi dans le bus. La veste à carreaux de mon mec, le buisson de roses sur la berge, mon crayon ? La façon dont il bricole avec des bouts de papier et des coupons de couleurs pour créer des natures mortes abstraites fait plutôt penser à la peinture ou à une illustration. C’est peut-être ce qui se passe quand on file un appareil photo à un philosophe. Deux jours par semaine, il voit passer les mêmes photos mille fois dans le laboratoire photo où il travaille. Le reste du temps, Rein De Wilde photographie le type de lumière qui nous fait tous bander. Et il fait ça bien.

Pour plus de Vice, c’est par ici.