Roméo Elvis tournage Malade Ukraine
Straussphère

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Music

Sur le tournage du dernier clip de Roméo Elvis avec la Straussphère

Et c’est une bonne situation ça, faire des photos de Roméo ?
Marine Coutereel
Brussels, BE

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À moins d’avoir été séquestré dans un cave sans électricité ou enfermé dans le coffre d’une vieille BM sur un malentendu, vous devez en principe être courant que Roméo Elvis a sorti un nouveau morceau vendredi dernier. Avec un nouveau clip. Et qu’il a une nouvelle coupe de cheveux. Et qu’on dirait du Lomepal. Non, on charie. Lomepal n’a quand même pas le monopole des histoires d’amour un peu tristes et de la coupe au carré, si ? Ce que vous ne savez peut-être pas encore, par contre, c’est que le clip a été bouclé en un jour et qu’il met en scène une horde de chiens ukrainiens, dans un style Oliver et Compagnie ex-URSS. Et aussi que Roméo est un homme qui prend soin de son corps. Ces infos, c’est Martin Gallone (29 ans) et Nicolas Catalano (27 ans), aka le collectif Straussphère, qui nous les ont confiées par téléphone. Comme à leur habitude, ils étaient présents lors du tournage de « Malade » et nous ont également offert des images exclusives. Super cool, les mecs.

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VICE : Salut les gars. La Straussphère, c’est quoi, c’est qui ?
Martin : C’est Nicolas et moi, tous les deux photographes. On a fait nos études au 75 à Bruxelles avec Roméo. Depuis 2016, on le suit au quotidien, on s’occupe de tout ce qui est images et prises de vue et on a aussi fait quelques clips, comme Nappeux, L’amour avec les crocos ou Pogo. Quand on ne réalise par le clip, on est sur place pour prendre des photos making-off. On le suit aussi bien dans sa vie privée et en backstage que pour des choses plus promotionnelles.
Nicolas : Notre plus gros rôle avec Roméo, c’est de l’alimenter en images.

C’est carrément un job à temps plein ?
Martin : Oui, ça va de la photo Instagram à la cover d’album, on en vit et on fait vraiment partie de l’équipe à cent pour cent.

Vous savez estimer le nombre d’images que vous avez depuis que vous suivez Roméo ?
Nicolas : Oh mon Dieu… bonne question.
Martin : C’est difficile de compter parce qu’on travaille en numérique et aussi en argentique. On pourrait compter en Terra de disques durs en fait. Là j’en ai déjà quatre devant moi sur la table… Rien que ça, on est déjà à seize terra de vidéos et de photos.

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Vous suivez Roméo depuis trois ans non-stop, c’est pas difficile de bosser pour un pote ?
Martin : C’est plutôt le contraire même. C’est assez cool d’avoir un pote qui devient aussi entre guillemets ton boss, parce que comme il nous connaît depuis longtemps, il n’a pas de mal à nous dire les choses directement. Il ne prend pas de pincettes s'il y a quelque chose qui ne lui plaît pas. On a une relation super saine, que ce soit au niveau professionnel ou personnel. Et comme il vient aussi de l’image, il comprend ce qu’on fait, ce qu’on cherche, et c’est super agréable d’avoir quelqu’un qui te fait confiance à ce point-là.

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Le clip de « Malade » a été tourné en Ukraine. Pourquoi l’Ukraine ?
Nicolas : C’était principalement une question de décor. C’est vraiment à Kiev qu’on pouvait trouver un lieu pareil pour le clip, puis Kiev c’est pas si loin que ça, c’est assez bon marché même, et ramener toute l’équipe là bas restait accessible.
Martin : On a tourné dans un zone militaire un peu désaffectée, y avait quelques gardes qui nous surveillaient, c’est un décor que tu peux pas trouver partout non plus.

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La situation politique est un peu tendue là-bas, vous n’avez pas eu de problèmes pour tourner ?
Martin : Non mais en même temps, on est arrivé vers 14h, on est passé à l’hôtel, le lendemain on s’est levé à 7h pour tourner le clip et le lendemain matin on était déjà dans l’avion pour rentrer. On n’a pas vraiment eu le temps de s’attarder ni de faire du tourisme. C’était un tournage express.

Les conditions de tournage étaient quand même un peu hardcore, non ?
Nicolas : J’avoue. C’était en plein hiver, mais l’hiver Ukrainien c’est autre chose qu’ici. Toute l’équipe était en double-doudoune, écharpe bonnet et gants. Roméo était en chemise et il a dû refaire la scène où il se fait suspendre près d’un ventilateur industriel au moins dix fois, tout ça après avoir couru dans la neige avec les chiens. Et là, il se prend l’hélice dans la face. Il est déjà 20 heures, on est tous debout depuis sept heures du matin dans la neige. Tu penses que c’est bientôt fini et qu’on va pouvoir remballer, mais non, c’est la pire scène qu’il reste. Au final ça s’est bien terminé, parce qu’après ça on a tourné la scène avec les flammes et ça a réchauffé tout le monde.

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Vous avez un plus gros projet en tête avec tout ce matos ?
Martin : Le gros projet sur le long terme, c’est un documentaire qui retrace la success story depuis 2016, et aussi pourquoi pas un projet de livre sur l’émergence du rap en Belgique avec Roméo en tête de file. Grâce à lui, on a rencontré et découvert plein d’autres rappeurs. Ça nous donne un accès assez incroyable à toute la scène rap. Dans ces moments-là, on est toujours derrière un appareil donc on a pas mal de matière. Puis on va sans doute faire une expo à Paris et ensuite la déménager à Bruxelles.
Nicolas : Bon, tout ça, c’est encore en préparation, y a encore rien d’acté et tout est encore à mettre en place, mais oui, c’est l’idée.

Ci-dessous, plus d’images du making-off.

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Vous pouvez suivre le travail de la Straussphère et la vie de Roméo vie leur compte Instagram.