Les fêtes de Noël d’entreprise finissent mal, en général
Illustration de Juliette Toma

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Alcool

Les fêtes de Noël d’entreprise finissent mal, en général

Alcool partout et décence nulle part – de l'horreur de célébrer le Petit Jésus au bureau.

Les fêtes de fin d'année ne sont jamais une simple partie de plaisir. Entre les cadeaux gênants, les interactions sociales gênantes et les remarques politiques gênantes de votre grand-oncle au sujet de Philippe de Villiers, on peut dire que Noël regorge de moments que l'on préférerait oublier en se vautrant dans le stupre et l'alcool. Mais pire que la Mort, pire que les tirades 2.0, pire que votre grand-oncle : les soirées de Noël avec votre entreprise.

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Si notre monde est une terre instable, quelques constantes lui permettent de ne pas sombrer dans le chaos le plus complet. Parmi elles, il y a les soirées d'entreprise et leur propension à finir en catastrophe. La meuf des ressources humaines qui chopent André de la compta, le stagiaire qui vomit sur les pieds du patron, votre boss qui vous offre de la cocaïne que vous pouvez difficilement refuser : tout ça arrive tous les ans et contribue au malaise dans la civilisation. Afin de célébrer ces désastres, j'ai demandé à plusieurs proches d'évoquer leur pire expérience de soirées de Noël avec leurs collègues.

Des pansements et des Hommes

C'était ma première semaine au boulot. On avait prévu de tous se retrouver dans un bar pour faire la fête. Je portais une robe pailletée violette et j'avais des pansements sur la gueule parce que j'avais des boutons un peu partout. Ma sœur m'avait d'ailleurs conseillé de ne pas sortir mais je ne suis pas du genre à dire non à une soirée. J'étais malgré tout assez mal à l'aise et j'ai donc choisi de boire pour me désinhiber – ce qui, évidemment, n'était pas une très bonne idée. Après ça, j'ai voulu discuter avec mon patron en tête-à-tête dans le bar. C'est là que j'ai fait un malaise et que je suis tombée par terre. Le lendemain, j'ai débarqué au bureau en étant la plus discrète possible et en baissant la tête. Malheureusement, l'un des mecs des relations publiques m'a vue et a hurlé : « Et voilà la plus grosse ivrogne de la soirée ! » Je voulais disparaître.

– Kelly*

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Euh… Salut !

Je sortais avec cette fille depuis deux ans et j'avais envie de la présenter à mes collègues lors de notre soirée de Noël. Dès son arrivée, elle a plu à tout le monde. Quelques semaines après Noël, on s'est séparé. Lors de la soirée de Noël de l'année d'après, mon boss nous a annoncé que sa nouvelle copine allait nous rejoindre et que la situation allait être hyper gênante. Vous voyez où je veux en venir… Mon ex est rentrée dans le bar et a rejoint rapidement son nouveau mec. J'ai bu le plus possible afin d'oublier complètement cette soirée.

Tim

Photo via le compte Flickr de l'US Army Corps of Engineering

Droit dans ses bottes pleines de sang

L'année dernière, j'ai bu du vin lors de la soirée de Noël – je venais tout juste de remporter une bouteille lors d'une tombola organisée par ma boîte. Évidemment, il n'y avait que quelques trucs à grignoter et j'ai à peine mangé – ce qui est la pire des situations. Après l'apéro dans les locaux, notre patron nous a emmenés dans des bars. La dernière chose dont je me souvienne est le visage de mon patron en train de hurler : « La prochaine tournée est pour moi ! » Le lendemain matin, je me suis réveillée avec le visage en sang. J'avais un œil au beurre noir et ma tête me faisait un mal de chien. C'est ma colocataire qui m'a permis d'en savoir plus. En sortant du taxi qui me reconduisait chez moi, j'étais tombée face contre terre sur le trottoir. Aujourd'hui, tous les gens du bureau pensent que j'ai tendance à me mettre des caisses gargantuesques.

Holly

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Le Père Noël et des engelures

Il y a trois ans de ça, j'ai participé à ma première soirée de Noël d'entreprise depuis mon arrêt total de l'alcool. Il s'agissait d'une soirée organisée par l'entreprise d'un mec que je fréquentais. Son patron avait choisi d'organiser cette soirée dans un immeuble très chic de Manhattan. J'étais assez déprimée et j'étais sujette à de nombreuses crises d'anxiété. Comme je ne buvais pas, je ne savais pas vraiment quoi faire. J'étais persuadée que tout le monde me détestait. Plus tard dans la soirée, alors que les gens étaient bourrés, mon « mec » a disparu. Comme je ne connaissais personne, je suis partie à sa recherche. Je l'ai retrouvé sur le toit de l'immeuble, en train de marcher au bord du vide tandis que quelques collègues l'imploraient d'arrêter. Il faisait atrocement froid. C'est là que j'ai appris que ce type avait l'habitude de faire n'importe quoi en soirée. C'était une sorte de junkie de l'adrénaline. À ce moment-là, j'ai jeté un regard critique sur ma vie et je me suis demandé ce que j'avais fait pour en arriver là.

Sophie

Des brownies pour les tuer tous

Je travaille pour une organisation à but non lucratif à Brattleboro, dans le Vermont. Ma boss a organisé la fête de Noël chez elle – un geste que j'ai trouvé franchement sympathique. Elle avait préparé des brownies à la menthe, qui arboraient des petites taches vertes fluorescentes. Sachant que cette couleur a plutôt tendance à me rebuter, je n'en ai pas mangé un seul. Quand je me suis pointée au boulot le lendemain, personne n'était là à l'exception de ma boss, qui avait le teint plus blafard qu'à l'ordinaire. Elle est très vite rentrée chez elle à cause d'une intoxication alimentaire.

Chuck

*Le prénom a été modifié.