Illustration mode belge
Culture

People of the Year : les designers qui ont marqué la mode belge en 2019

Et que vous devriez absolument suivre en 2020.

Cet article a été sponsorisé par Scarlet.

Notre série « PEOPLE OF THE YEAR » présente les belges qui nous (et peut-être vous) ont inspiré·es en 2019.

Si les Martin Margiela et autres Raf Simons ont mis la Belgique sur la carte de la mode, l’histoire de la mode belge ne s’en arrête pas pour autant là. Chaque année, l’Académie d’Anvers et La Cambre révèlent de nouveaux talents tout aussi prometteurs. Diplômé·es ou non, on vous en présente cinq qui, selon nous, ont des chances d’assurer la relève.

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Raphaële Lenseigne (28 ans), pour avoir créé des talons pour tou·tes avec sa marque Adult.

Du 36 au 46, les talons Adult. sont conçus pour être portés par tou·tes, sans distinction de taille ou de genre. Pour la fondatrice Raphaële Lenseigne, ses créations s’adressent à toutes les personnes qui ont envie qu’on les regarde, une caractéristique peu assumée dans nos sociétés, à tort selon Raphaële. Au delà de ses chaussures, la créatrice s’amuse aussi avec des accessoires qui, eux aussi, défient les notions de genre. Si elle ne se revendique pas comme militante, Raphaële reste consciente de l’impact de son travail, notamment quand elle reçoit des messages de remerciement de la part de jeunes ados de la communauté queer. On applaudit le côté ludique de ses créations ou de ses campagnes, et on admire son audace.

Abdel El Tayeb (25 ans), pour déjà faire parler de lui à l’étranger avant même d’être diplômé

Lors du défilé de fin d’année de la Cambre-Mode(s), l’étudiant en Master 1 d’origine franco-soudanaise a raflé pas mois de trois prix : le prix de la Ville de Bruxelles, de SOFAM, et du 254Forest, grâce auquel il a bénéficié d’un an d’encadrement au sein de l’espace créatif. En 2016 déjà, il avait été repéré par Julian Klausner, lauréat du Prix Étoile de Bazar. Cette année, il a notamment eu l’occasion de travailler avec le célèbre photographe Mous Lamrabat, et est devenu l’un des stylistes de choix de la chanteuse américaine Sudan Archives. Un CV déjà bien rempli pour un étudiant qui a encore beaucoup à apprendre, mais qui en épate déjà plus d’un·e.

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Sarah Levy (36 ans), pour avoir créé l’accessoire qui manquait aux clubbeuses

Sarah-Levy

Photo de gauche : Chloé Clément et Marie Genin | Photo droite : Benoit Bethume.

Après dix ans de carrière dans l’architecture, Sarah Levy, s’est reconvertie au design d’accessoires – plus précisément à la maroquinerie – et a été diplômée de La Cambre-Mode(s) l’année dernière dans l’option Accessoires. Comme quoi, il n’est jamais trop tard. Sa collection de maroquinerie « Creatures of habits » matérialise des habitudes contemporaines sous forme d’accessoires : un gant-cigarette électronique, un gant-coque de téléphone, un coussin porte-bébé, ou encore, pour celleux d’entres vous qui aiment danser jusqu’au petit matin, un superbe sac-soutien-gorge. Ses créations hybrides – entre l'art, le design et la mode – soulignent et questionnent les tics de la société. Sa créativité progressive lui a valu la reconnaissance du jury du Festival de Mode, de Photographie et d’Accessoires de mode de Hyères. Notre fashion guru national Didier Vervaeren peut être fier d’elle, et nous aussi.


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Cédric Vanhoek (28 ans), parce que la mode durable ne tient qu’à un fil

Afin de pouvoir recycler un vêtement, il faut en défaire les coutures pour ensuite récupérer les tissus. Il s’agit de l’une des étapes du processus les plus coûteuses en temps et en travail, puisqu’elle est réalisée à la main, du moins jusqu’ici. Cédric est un ingénieur-designer-entrepreneur spécialisé dans l’économie circulaire et la mode. Il est le créateur du Smart Stitch : un fil à coudre qui se dégrade à haute température. Cette invention permet de défaire les coutures d’un vêtement plus facilement, simplement en exposant le vêtement à une température assez élevée pour résorber le fil, mais pas assez pour endommager le tissus. Le Smart Stitch permet donc de réduire le travail manuel, mais aussi et surtout, de simplifier le processus de recyclage de vêtement. Grâce au Smart Stitch, il suffira de désassembler et réassembler les tissus, sans devoir produire de nouveaux matériaux.

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Cette année son projet l’a emmené en finale du Global Change Award. Aujourd’hui il voyage de ville en ville pour participer à des conférences sur l’évolution de l’industrie de la mode et sa durabilité. Plus qu’à espérer que de grandes chaînes l’adoptent.

LĒO, pour avoir intégré la culture rave à la mode

LEO

Collection SS/20

LĒO est une marque belge créée par Leonneke Derksen, Joëlle Laederach et Matthias Medaer et qui se définit comme l’esprit d’une génération. Leurs silhouettes modernes et atypiques juste à la limite du mauvais goût ne sont pas passées inaperçues dans le monde de la mode, avec une nomination aux Belgian Fashion Awards, ni de celui des médias, avec des parutions dans HYPEBAE ou encore DAZED. Cette année, de nombreuses personnalités belges et internationales se sont pavanées avec du LĒO sur les épaules, de Khruangbin à M.I.A. en passant par Angèle et Blu Samu. C’est surtout la collection « Trance » qui a fait parler d’elle lors de la Fashion Week Paris, une collection inspirée des raves des années 1990 et du mouvement trance Goa.

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Lire aussi : People of the Year : les Belges qui ont marqué la scène musicale en 2019.

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