Un jour, Marie a entendu une chanson à la radio. Une mélodie libanaise. Deux jours après, elle tombait sur un film venu du même pays. Quelques semaines plus tard, un livre sur la guerre civile attirait son œil. Ces quelques signes se sont vite transformés en une obsession pour le pays, et l’idée de partir au Liban, seule, armée de son moyen-format argentique, est devenue une évidence.Là-bas, elle a rencontré un peuple et une jeunesse en reconstruction au rythme de la capitale, et une vie en ébullition, qui fraie son chemin à travers les multiples contradictions du pays. Un pays démocratique, mais sans élections depuis 2009, et où on retrouve des esclaves des temps modernes en la personne de réfugiées devenues domestiques pour des familles bourgeoises. Beyrouth, une capitale qui, au cours de sa reconstruction, a laissé de côté certains quartiers toujours en débris, contrôlés par le Hezbollah et qui abritent des réfugiés palestiniens et syriens à travers des murs éclatés.
Publicité
Une jeunesse moderne, audacieuse, hypnotique, aussi, qui aime la culture de son pays mais rêve de le quitter pour avoir la chance de s’offrir un futur. Qui salue les militaires à la sortie des boites de nuit. Ce sont toutes ces problématiques que Marie a voulu illustrer avec un regard tendre, en prenant son errance dans le pays comme une opportunité de mettre en lumière autre chose que l’éternelle guerre civile, trop souvent mentionnée quand on parle du Liban.Retrouvez Marie sur son siteDécouvrez encore d'autres photographes belges mis à l'honneur sur VICE. Vous êtes vous-même un photographe de talent avec une série percutante ? Envoyez-nous un mail à beinfo@vice.com
—Pour plus de Vice, c’est par ici.