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Exclusif : le premier clip de Namdose, le nouveau projet de BRNS & Ropoporose

Malgré une scène hip-hop qui massacre tout sur son passage, BRNS et Ropoporose sauvent l’indie rock grâce à une collaboration « un peu comme la fusion dans Dragon Ball ».
LB
Brussels, BE

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Lorsque BRNS et Ropoporose se sont unis pour la première fois sur la scène des Nuits du Botanique 2018, ça devait être l’histoire d’une seule nuit, le coup d’un soir vite fait. Mais aujourd’hui, les deux groupes concrétisent cette union et la célèbrent avec la sortie d’un premier album éponyme et d’un premier clip pour le titre « Woe ».

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Deux batteries, deux guitares et une basse. Autrement dit, de quoi bien secouer. Mais quoi de plus agréable que le boucan s’il est mélodieusement organisé ? Namdose, c’est un mariage psychédélique entre le post-rock harmonique et le math-rock dissonant teinté d’une pop légère. « Du bon vieux rock indie » comme le décrit Romain (Ropoporose). En sa présence et celles de Timothée et Antoine (BRNS), nous avons voulu vérifier si nous n’étions pas en train de vivre la résurrection de l’indie rock.

VICE : Salut les gars ! Comment vous est venue cette envie de collaborer sur un nouveau projet ?
Antoine : C’est l’organisateur du festival Rockomotives qui nous a lancés sur un split. Puis, une date s’est présentée lors des Nuits Bota 2018. En moins de trois mois, on a concocté ensemble un set exclusif pour l’occasion. Ensuite, ça a été l’escalade. On a fait plusieurs concerts, puis on a enregistré cet album.

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crédit : Sasha Vernaeve

Chacun de vous compte respectivement des centaines de dates à son actif. Alors, à cinq sur scène, ça n’a pas dû être facile de se faire sa place.
Tu sais, c’est un peu comme dans Dragon Ball, quand ils font des fusions. On fait une espèce de petite pirouette, puis on devient de super-guerriers.

Qu’est-ce qui vous plaît l’un chez l’autre et rend cette fusion si intéressante ?
Romain : Avec Namdose, on apporte une certaine originalité vis-à-vis de nos groupes respectifs. BRNS joue une musique à la fois puissante et mystique. Avec ma sœur, on a toujours été fans et artistiquement, ça ne pouvait que bien se passer entre nous.
Tim : Il y a quelque chose d’assez excitant dans ce que fait Ropoporose, toujours entre légèreté et tension, que ce soit au niveau des rythmes ou des harmonies vocales. C’est une musique en escalier. Comme ils jouent avec des loop stations, ça prend un peu de temps à monter, puis d’un coup, ils cassent tout avec une guitare bien tendue et une batterie explosive.

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« Si le mouvement indie s’est un peu essoufflé, c’est – entre autres – parce que les concerts sont devenus très chiants. »

Face à la montée de la musique urbaine et de l’électro, le rock indie a subi un déclin ces dernières années. Où vous situez-vous dans tout ça ?
Romain : Effectivement, le fait d’avoir autant de guitares à la fois sur scène, c’est un peu démodé, mais c’est ce qu’on aime. Puis tout ça, c’est très cyclique.
Tim : En 2011, quand BRNS est né, il y avait un vrai retour des groupes pop, indie à guitare. Wu lyfest un excellent exemple de ce genre de rock. Il a fait un méga buzz à ce moment-là. Des groupes comme Foals ou Bombay Bicycle Club étaient aussi porteurs d’une espèce d’indie. Il y avait une réelle demande pour ce genre de rock-là. Si BRNS été arrivé aujourd’hui, on n’aurait sans doute pas eu le même accueil, c’est sûr.

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crédit : Sasha Vernaeve

N’est-ce pas prendre un risque que de former un nouveau groupe indie en 2019 ?
Tim : Former Namdose, c’est peut-être un peu risqué, mais on reste sincère dans nos choix musicaux. Puis, on a la possibilité de surfer sur une certaine renommée – modeste, mais bien présente – dont profitent déjà nos deux groupes. On arrive à réunir une centaine de personnes à nos concerts, ce qui est assez cool.

Antoine : Si le mouvement indie s’est un peu essoufflé, c’est – entre autres – parce que les concerts sont devenus très chiants. Avec Namdose, on arrive à faire un truc très énergique, notamment grâce aux deux batteries. On a la volonté de jouer au milieu du public, dans la fosse. Le rapport avec le spectateur et l’expérience du live change totalement. Ce qui a tendance à attirer les gens aux concerts.

Namdose sort aujourd'hui son album : à écouter sur toutes les plateformes.

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